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JEAN-JOSEPH MAURIN, YSSINGEAUX, 25 AVRIL 1794

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JEAN-JOSEPH MAURIN, YSSINGEAUX, 25 AVRIL 1794

En Haute-Loire, sur la commune de Grazac entre Yssingeaux et le Puy en Velay se dresse une petite et modeste chapelle en haut d’un escarpement rocheux au-dessus du pont de La Sainte qui enjambe la rivière Lignon. Que signifie-t-elle ? Explication.

Ce vendredi 25 avril 1794 le Chouan Jean-Joseph Maurin aurait du voir sa vie s’achever, à 27 ans et deux mois, sous le couperet de la guillotine au Puy en Velay. Mais la Providence en a heureusement décidé autrement.

Jean-Joseph Maurin, né le 8 février 1767, se destinant à la vie sacerdotale, était élève au Grand séminaire du Puy en Velay ; il avait déjà reçu la tonsure et les ordres mineurs et devait être en troisième année. La révolution arrivant il voit les atteintes à la vie religieuse, la persécution qui s’installe et la fermeture de son séminaire en 1790. Insupportable. Il décide d’aller se battre pour ses convictions.

Dans un premier temps il part pour le Forez et sert sous les ordres du général Rimbert puis rejoint à Lyon le comte de Précy lors du soulèvement de la ville contre la Convention en septembre 1793. Il fait partie des plus intrépides Chasseurs du comte avec nombre de ses compatriotes yssingeois dont des nommés Abrial, Ferrier, Gamon.

Au poste de La Croix Blanche résistant aux hordes du Représentant en mission Couthon il est grièvement blessé par 17 fois, dans la nuit du 28 au 29 septembre 1793. Deux de ses camarades, Abrial et Ferrier, l’emmènent à moitié mort à l’ambulance installée par les Lyonnais dans l’église Saint Just puis à l’hôpital des Chazottes (ancien couvent) où il est soigné par le docteur Escoubas. Lorsque le comte de Précy réussit sa percée des troupes Bleus le 9 octobre il est trop faible pour pouvoir le suivre. Il sera sauvé par le docteur Escoubas qui le loge chez lui

Mais après l’échec du soulèvement une violente terreur est installée par Couthon d’abord, puis par Carnot et Collot d’Herbois ; elle fera en six mois 1880 victimes par la guillotine ou les fusillades à mitraille.

Le docteur Escoubas est dénoncé et allait être perquisitionné ; Maurin fut forcé de quitter son refuge. Heureusement il fut reconnu par un « pays », Richon, Dragon au Régiment de Lorraine, qui, apprenant sa triste situation l’emmena dans son logement où il le fit passer pour une recrue ; il le garda quelques jours jusqu’à sa totale guérison.

Constatant la meilleure santé de son nouvel ami, Richon fit prévenir un nommé Peyrache, aussi Chasseur, originaire d’Ecully  près du Puy en Velay, et tous les trois se dirigèrent vers un poste des Bleus qu’avec ruse ils passèrent sans souci les deux uniformes de Dragon écartant tout soupçon.

Une fois éloignés Jean-Joseph Maurin remercia chaleureusement ses deux comparses ; Peyrache emmena alors notre Chouan à Ecully et lui fabriqua un passeport qu’il fit viser par le Procureur de la commune. Etant en règle il put repartir pour Yssingeaux et alla se réfugier au château de Lapte.

Il ne sera pas tranquille longtemps ; certainement sur dénonciation les Gardes nationaux viennent le cueillir dans son refuge le 18 avril 1794. Il résiste et en tue deux. Il est emmené et emprisonné dans la maison commune d’Yssingeaux, l’ancien château des évêques du Puy en Velay. Il est condamné à mort le 21.

JEAN-JOSEPH MAURIN, YSSINGEAUX, 25 AVRIL 1794

Le 24 au matin il est enchainé ; cinq gendarmes et le bourreau forment son escorte pour l’emmener au Puy en Velay où doit avoir lieu l’exécution. Ses gardiens sont à cheval, lui  à pied et sa chaîne attachée à la selle d’un gendarme.

Arrivée au pont de La Sainte, sur la commune de Grazac, l’escorte est attaquée par ses amis Abrial, Ferrier et Gamon. Deux gendarmes sont tués les trois autres et le bourreau préfèrent prendre la fuite. Jean-Joseph ayant eu sa chaîne brisée roule dans les broussailles jusqu’au Lignon, la rivière qu’enjambe le pont de La Sainte.

JEAN-JOSEPH MAURIN, YSSINGEAUX, 25 AVRIL 1794

Ses amis le récupèrent et l’emmènent en lieu sûr au hameau de La Freyde niché à 900  mètres d’altitude au-dessus d’Yssingeaux.

A une date peu précise il quitte la région et part à l’île de Ré où il réside sous le faux nom de Baral. Le 18 août 1812 de retour à Yssingeaux il épouse Catherine Curssieu ; le couple aura deux enfants.

En 1815, après les Cent jours, il est nommé Receveur royal des finances.

Devenu veuf il épouse le 8 septembre 1829  Marie-Lucile Brette qui décède le 29 novembre 1854. Lui-même décède le 16 mai 1858 à l’âge vénérable de 91 ans et trois mois.

Quatre ans avant sa mort il avait fait édifier une chapelle (chapelette) au-dessus du pont de La Sainte, là où il avait été délivré par ses amis, en remerciement à Notre Dame de Bon Secour.

JEAN-JOSEPH MAURIN, YSSINGEAUX, 25 AVRIL 1794

Il sera un généreux donateur de sa commune et particulièrement de l’hôpital dont la chapelle désaffectée contient son unique portrait et un petit musée consacré à cette période trouble et sanglante.

JEAN-JOSEPH MAURIN, YSSINGEAUX, 25 AVRIL 1794

Sur sa pierre tombale, dans le cimetière d’Yssingeaux cet épitaphe « Sa mémoire sera chère à ses deux enfants, douce à ses nombreux amis, précieuse à son pays dont il fut le bienfaiteur, et à la religion dont il a été le disciple fervent, le confesseur et le martyr ».

JEAN-JOSEPH MAURIN, YSSINGEAUX, 25 AVRIL 1794
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24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE

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24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE

Bouvron, Loire-Inférieure. Le Jeudi 24 avril 1794, dans l’Octave de Pâques, l'abbé Nicolas Corbillé est pris par les Bleus alors que, sous l’apparence d’un domestique, il est chez la veuve Perrine Guitton âgée de 64 ans et sa fille Marie âgée de 28 ans au hameau du Bas-Bezou ; ce hameau est situé sur le chemin qui va de Bouvron à Savenay où, quatre mois plus tôt, à un jour près, la Grande armée catholique et royale a été anéantie.

L’abbé est né le 10 mai 1755 à La Chapelle des Marais en pleine Brière, sixième de sept enfants. Il a été baptisé le même jour par l’abbé Philippe Thobye vicaire. Le 9 juin 1781 il avait été ordonné prêtre par Monseigneur Jean-Augustin Frétat de Sarra.

Il sera nommé vicaire à Bouvron dont le Curé est l’abbé Siméon François Delamarre (ou de Lamarre).

Lorsque les temps de la persécution arrivent il prête, à sa façon, le serment à la Constitution civile du clergé, tellement à sa façon que ce serment est refusé par le District de Savenay dont il relève. Il doit quitter Bouvron. Son Curé ayant refusé de prêter le serment, ne se sentant pas concerné à cause de son âge, est lui aussi obligé de quitter sa paroisse et va se réfugier à Nantes en la maison Saint Clément (actuelle caserne des pompiers). Il sera très vite incarcéré dans la prison des Carmélites (dont une partie des bâtiments subsiste) puis dans l’ancien couvent des Petits Capucins devenue prison (sur la butte Sainte Anne mais totalement disparu) avant d’être enfermé sur le vaisseau La Gloire et noyé en  Loire dans la nuit du 16 au 17 novembre 1793 à l’âge de 70 ans.

L'abbé Corbillé aurait pu s’expatrier vers l’Angleterre, la Belgique ou l’Espagne ; il juge nécessaire d’assurer sa mission sacerdotale pour le bien de ses ouailles. Il chevauche, marche, court la campagne assure son devoir de prêtre, baptise, marie, enterre, sur la paroisse de Bouvron mais aussi à Campbon, Malville, Fay de Bretagne, Blain.

24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE

Sans relâche. Il célèbre là où il est reçu ou à l’extérieur des chapelles fermées en novembre 1793 sur ordre de la Convention ; c’est le cas pour celle dédiée à Saint Roch, à 2 kilomètre de Blain sur le chemin de Notre Dame des Landes, dont il était prêtre habitué ; la chapelle, édifiée en 1450 (restaurée au XIXème siècle) est fermée alors il célèbre au bas du chevet. Un rocher, orienté vers le Levant, lui sert d’autel.

24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE 24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE

Il est activement recherché.

Ce triste jeudi, il y a 230 ans, il est réfugié au Bas-Bezou lorsque les Bleus surgissent sans doute suite à une dénonciation. Une fouille rapide révèle des objets en rapports avec la religion ; près du foyer, dans un récipient trois poissons. Interrogés les voisins reconnaissent bien les deux femmes et l’homme comme leur domestique. Mais emmenés tous les trois à la maison commune de Bouvron l’homme est reconnu comme l’abbé Corbillé. L’abbé est fermement lié avant que les trois soient emmenés à Savenay.

Prétextant un besoin urgent à satisfaire l’abbé est détaché par ses gardiens ; il en profite pour s’échapper, il a 39 ans (moins 16 jours) est souple et svelte. Il saute le mur du presbytère et court vers la chapelle Saint Mathurin (disparue elle se dressait à l’emplacement du calvaire actuel) mais un Bleu le met en joue et l’abat d’un coup de fusil dans le dos et le traîne par les cheveux jusqu’à l’église qui était sur la place. On l’adosse au mur de la sacristie et il est fusillé ; ses deux protectrices l'encadrent mais lui seul est fusillé.

24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE

L'abbé est enterré immédiatement sur le lieu de son exécution (là ou se trouvait la croix à gauche de l'église) ; la veuve Guitton et sa fille sont emmenées au district à Savenay, puis à Nantes. Elles y disparaîtront, dans une prison : les Saintes Claires? le Bon Pasteur ? Mystère. Une chose est sûre: elles ne reviendront pas.

En 1846, la création de la route de Nort sur Erdre à Pont Château entraîne la désaffection du cimetière qui entourait alors l'église de Bouvron. L'abbé Nicolas Corbillé est exhumé. J'ai entendu dire que son corps était intact. Vérité, légende ? Il est maintenant dans l'ossuaire du nouveau cimetière, mêlé à ses paroissiens. La vieille église a été démolie et remplacée par une nouvelle en 1895. La place, sur laquelle elle se dressait et dans laquelle a officié l'abbé Corbillé, porte son nom. En 1994, l'évêque de Nantes, Monseigneur Émile Marcus, a présidé une messe d'hommage à l'abbé Nicolas Corbillé, entouré de nombreux prêtres et d'une très belle assemblée.

Dans l'église actuelle, le maître autel de l'ancienne église a été conservé, dans le transept gauche, à gauche de l'orgue. Il porte toujours les initiales entrelacées du saint Patron: Saint Sauveur.

24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE

Trois statues du XVè-XVIè, Saint Jacques, Saint Jean et Saint Mathurin sont aussi le souvenir de l'église démolie. Pensons, avec émotion, que l'abbé Nicolas Corbillé s'est recueilli devant elles.

24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE 24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE 24 AVRIL 1794, L’ABBE NICOLAS CORBILLE EST ASSASSINE

Le nom de ce Confesseur de la foi ne figure pas dans le registre des décès de l'époque compulsé à la mairie de Bouvron. Je l'ai constaté. N'y figurent pas non plus les noms de ceux tombés les armes à la main ; ils n’étaient que des "Brigands".

 

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20 AVRIL 1794 EDOUARD-FRANçOIS COMTE DE MOLé EST GUILLOTINE

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20 AVRIL 1794 EDOUARD-FRANçOIS COMTE DE MOLé EST GUILLOTINE

Edouard-François comte de Molé de Champlatreux, âgé de 35 ans,  est guillotiné place de la révolution (actuelle place de La Concorde) le 20 avril 1794. C'est l'époque de la Terreur ; son tort ? Avoir été Conseiller au Parlement de Paris et avoir protesté avec ses collègues contre la suppression dudit Parlement ; mais d'avoir aussi été un grand nom de la noblesse et Membre de la justice royale. Cela ne pardonne pas.

Il avait épousé en février 1779 Louise-Elisabeth de Lamoignon de Basville ; le couple eut cinq enfants dont deux seulement arrivèrent à l'âge adulte la petite dernière, Louise, née en 1790 décède en 1794.

La famille avait brièvement émigré en Belgique au début de 1791 fuyant la tyrannie qui subrepticement s'installait. Ils étaient revenus en France en janvier 1792 afin de régulariser leur situation avec la loi sur les Émigrés du 9 novembre 1791.

Arrêtés et emprisonnés le 19 août 1792 ils sont libérés en septembre. M. Molé est arrêté de nouveau  en octobre 1793 puis libéré ; il est de nouveau arrêté et emprisonné en janvier 1794. Ce sera le dernier emprisonnement avant la mort sur l'échafaud le 20 avril, il y a 230 ans.

Très pieuse et charitable famille qui s'est dévouée pour le secours aux pauvres, Madame Louise-Elisabeth Molé veut s'engager, devenue veuve, pour le service des plus démunis. Avant les évènements de la révolution elle avait comme Directeur de conscience M. Anne-Antoine de Pancemont Curé de Saint Sulpice (et disciple de M. Emery Supérieur général de la Compagnie des prêtres de Saint Sulpice).

Restée en relation épistolaire avec lui, malgré la persécution, il la convainquit, alors qu'il avait été nommé évêque de Vannes, d'y venir et de créer une congrégation pour sauver les filles des rues. Ses deux enfants survivants étant élevés et mariés elle répondit à la demande de Monseigneur de Pancemont et vint à Vannes et prit le nom de sœur Saint  Louis puis de Mère Saint Louis lorsqu'elle devint supérieure de la Congrégation qu'elle avait fondée "Les Sœurs de la Charité de Saint Louis" ; cette congrégation créa une école pour les enfants de familles pauvres.

En 1824 elle acquièrt l'abbaye de Saint Gildas de Rhuys pour y créer  une école gratuite.

Elle décède le 4 mars 1825 à l'âge de 62 ans ; son corps repose dans la chapelle de la communauté qu'elle a crée à Vannes .

20 AVRIL 1794 EDOUARD-FRANçOIS COMTE DE MOLé EST GUILLOTINE

En 1959 Monseigneur Eugène-Joseph-Marie Le Bellec, évêque de Vannes introduit en Cour de Rome la cause de Mère Saint Louis ; au vu du dossier le Pape Jean-Paul II la déclare vénérable en 1986. Le 19 décembre  2011 le Pape Benoît XVI promulgue le décret de béatification de Mère Saint Louis.

Le 27 mai 2012, 2.500 personnes assistent à la  cérémonie de béatification qui est célébrée sur l'esplanade du port de Vannes, à proximité immédiate du couvent de la Congrégation où repose Mère Saint Louis. La messe est présidée par le cardinal Amato, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, assisté de Monseigneur Luigi Ventura Nonce apostolique, du cardinal Paul Poupard; de Monseigneur Raymond Centène évêque de Vannes et de trois autres évêques..

Différentes pannes internet ont retardé la publication de cet article commencé hier.

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WESTERMANN GUILLOTINE POUR SES CRIMES ?

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WESTERMANN GUILLOTINE POUR SES CRIMES ?

NON ! WESTERMANN n'a pas été guillotiné pour ses crimes ! (comme je l'ai encore lu ce matin)

Célèbre pour sa déclaration après la tuerie de Savenay le 23 décembre 1793 " Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins pour celles-là n'enfanteront plus de Brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé ". Déclaration sortie du cerveau fertile de Jacques Crétineau-Joly. Westermann n'a jamais été qu'un militaire zélé ne se posant pas de question. Comme Fouquier-Tinville et Carrier ou Carnot ou Meignet ont été des fonctionnaires zélés.

Voir sur un précédent article du Blog une partie du vrai courrier envoyé à La Convention.

Le 5 avril il monte à l'échafaud. Oh! il n'est pas seul, accompagné par Danton, Desmoulins, Basire, Fabre d’Églantine, Lacroix, Delaunay, Hérault de Séchelles, Gusman, les frères Frey et leur secrétaire Deideriksen, Philippeaux, Sahuet d'Espagnac (dit l'abbé d'Espagnac ex prêtre et vrai escroc),

Westermann a été compris dans un "lot guillotine" d'individus comprenant des prévaricateurs, des trafiquants en tous genres ; le "doux" poète Fabre dit d’Églantine, compositeur d'"il pleut bergère" mais aussi du calendrier républicain avec ses noms qui quotidiennement font appel à la nature - le 5 avril 1794 s'appelle laitue 16 Germinal - mais qui a trafiqué sur les fournitures militaires et 20 mille paires de chaussures payées par la nation et qu'il a revendues aux soldats !

Westermann, le boucher de la Vendée (et pas seulement !) est prévenu de complicité, avec les autres, dans "la conspiration tendante à rétablir la monarchie et à détruire le gouvernement républicain". Le Président du tribunal est Herman, le Procureur Fouquier-Tinville.

Ouvert le 2 avril le procès est clos le 5 ; pas d'avocat, pas d'appel. Le verdict :

"Sont déclarés traîtres à la patrie, et seront punis comme tels, ceux qui seront convaincus d'avoir, de quelque manière que ce soit, favorisé dans la République le plan de corruption des citoyens, de subversion des pouvoirs et de l'esprit public ; d'avoir excité des inquiétudes à dessein d’empêcher l'arrivage des denrées à Paris ; d'avoir donné asile aux émigrés ; ceux qui auront tenté d’ouvrir les prisons ; ceux qui auront tenté d'introduire des armes dans Paris dans le dessein d'assassiner le peuple et détruire la liberté ; ceux qui auront tenté d'ébranler ou d’altérer la fortune du gouvernement républicain ;  et à l'article 7 de la cinquième section du titre premier de la deuxième partie du code pénal, ainsi conçu :  Tout membre de la législature qui sera convaincu d'avoir, moyennant argent ou promesse, trafiqué de son opinion, sera puni de mort ; déclare les biens desdits condamnés acquis à la République, conformément à l'article 2 du titre 2 de la loi du 14 mars 1793 ;

Ordonne qu'à la diligence de l'accusateur public le présent jugement sera mis à exécution dans les vingt-quatre heures, sur la place de la Révolution à Paris, imprimé et affiché dans toute la République".

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VENDREDI SAINT 29 MARS 2024

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VENDREDI SAINT 29 MARS 2024

Mis en croix à 9 heures,  après une nuit de tourments faits d'insultes, de coups, de crachats, de flagellations qui lui ont arraché les chairs dont le Saint Suaire est le témoin, le Fils de Dieu est cloué sur la croix réalisant ainsi les Écritures. Il pousse son dernier soupir à 3 heures de l'après-midi, après 6 heures d'épouvantables souffrances.

La statuaire religieuse française en conserve le souvenir d'abord avec la toute simple mise au tombeau du XIVème siècle dans l'église Sainte Marie de Nasbinals en Lozère (en illustration de l'article).

Il y a aussi le très bel ensemble sculptural de 1480  dans l'abbaye de Moissac.

VENDREDI SAINT 29 MARS 2024

Mais aussi le très bel et émouvant ensemble sculptural de l'église Saint Matthieu de Salers réalisé en 1495 avec la Mère de Jésus-Christ éplorée devant le corps de son Fils.

VENDREDI SAINT 29 MARS 2024

Enfin n'oublions pas que ce 29 mars commémore l'exécution de François-Athanase Charette de La Contrie sur la place de Viarmes ( des agriculteurs à l'époque) à cinq heures du soir en 1796, il y a 228 ans.

Bons Samedi Saint et Vigile pascale ; Belles Fêtes de Pâques !

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25 MARS DEBUT DU CHRISTIANISME.

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Lorsque la fête de l'Annonciation se trouve durant la Semaine Sainte la célébration de sa solennité est reportée au premier jour après l'Octave de Pâques soit, cette année, le lundi 8 avril.

Au Puy en Velay l'année où la fête de l'Annonciation coïncide avec le Vendredi Saint est déclarée Jubilaire ou Grand Pardon. La dernière année de Jubilé a été 2016 ; pour la prochaine il nous faudra attendre  2157 ! Patience !

En attendant je vous souhaite une bonne écoute de cet Ave Maria, bonne Semaine Sainte et belle Fête de Pâques.

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21 MARS 1804, ASSASSINAT DU DUC D'ENGHIEN

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21 MARS 1804, ASSASSINAT DU DUC D'ENGHIEN

Le 15  mars 1804 après avoir franchi illégalement de nuit la frontière un groupe d'Armée du 22ème Dragons sous les ordres du colonel Jean-Augustin Carrié de Boissy fond sur Ettenheim, ville de Bade à 10 Km de la frontière.

Ils investissent la maison où habite Louis-Antoine de Bourbon Condé, Duc d'Enghien, se saisissent de sa personne, et l'emmènent ensuite à Strasbourg où il est maintenu prisonnier.

Le 18 mars le Duc entouré de nombreux gendarmes est transféré à Paris en malle-poste et incarcéré au château de Vincennes où ils sont arrivés le 20 mars en fin de journée.

Une commission militaire présidée par le général Pierre-Augustin Hulin ; il aurait tenté de sauver "l'accusé" en écrivant au Premier consul Bonaparte mais il en fut empêché.

Le "tribunal" est composé du colonel Guitton, commandant le 1er régiment de Cuirassiers ; du colonel Bazancourt, commandant le 4ème régiment d'Infanterie de ligne ; du colonel Ravier, commandant le 18ème régiment d'Infanterie légère ; du colonel Barrois commandant le 96ème régiment d'Infanterie de ligne ; du colonel Rabbe, commandant le 2ème régiment de Garde municipale ; du major Dautancourt, commandant de la Gendarmerie d'élite et qui est nommé rapporteur de la Commission.

Louis-Antoine de Bourbon Condé est présenté au "tribunal" militaire dont les membres n'ont appris que lors de leur arrivée à Vincennes la raison de leur convocation (et bien sûr certainement que l'on n'attendait d'eux qu'une soumission au pouvoir consulaire). La Commission militaire juge sans appel ni cassation ; l'accusé est privé d'avocat.

L'acte d'accusation, annoncé au prisonnier par le rapporteur Dautancourt est signé par les sept "juges" :
- avoir porté les armes contre la République française ;
--avoir offert ses services au gouvernement anglais, ennemi du peuple français ;
--avoir reçu et accrédité près de lui des agents dudit gouvernement anglais, leur avoir procuré les moyens de pratiquer des intelligences en France, et avoir conspiré avec eux contre la sûreté intérieure et extérieure de l'État ;
- s'être mis à la tête d'un rassemblement d'émigrés français et autres, soldés par l'Angleterre, formés sur les frontières de la France dans les pays de Fribourg et de Baden ;
- avoir pratiqué des intelligences dans la place de Strasbourg, tendant à faire soulever les départements circonvoisins pour y opérer une diversion favorable à l'Angleterre ;
- être l'un des auteurs et complices de la conspiration tramée par les Anglais contre la vie du Premier consul, et devant, en cas de succès de cette conspiration, entrer en France.

Le verdict est la peine de mort qui sera appliquée immédiatement. Seul le colonel Barrois aurait demandé le sursis à l'exécution, ce qui fut refusé. Le prince demanda à rencontrer Bonaparte, ce qui lui fut refusé de même que de lui écrire.

Louis-Antoine de Bourbon Condé, dernier du nom, est conduit dans les fossés du château, devant une fosse creusée fraîchement ; le peloton de huit gendarmes lui fait face. Le condamné demande à pouvoir commander lui-même le feu, ce qui lui est refusé par le général Savary, aide de camp de Bonaparte, qui après avoir relu le verdict commande "en joue, feu".

Louis-Antoine de Bourbon Condé, dernier du nom, Duc d'Enghien, Prince du sang, est assassiné à l'âge de 32 ans. Ses exécuteurs n'auront pas le courage de le dépouiller de ses vêtements ni de ses objets ; lors de l'exhumation de son corps en 1816 on retrouvera dans ses poches des Louis et sa montre en or. Il est inhumé dans la sainte chapelle du château de Vincennes.

21 MARS 1804, ASSASSINAT DU DUC D'ENGHIEN

Le dimanche 21 mars 2004, pour le deux centième anniversaire du meurtre il y eut à Vincennes un grand rassemblement avec conférence, à l'initiative de l'Institut de la Maison de Bourbon ; étaient présents la Chouannerie normande, la Chouannerie sarthoise, la Chouannerie mayennaise et le Souvenir Chouan de Bretagne.. La journée avait commencé par la messe selon la forme traditionnelle célébrée en l'église des Carmes puis la visite recueillie de la crypte contenant dans des châsses les nombreux ossements des victimes des Massacres de Septembre de 1792.

21 MARS 1804, ASSASSINAT DU DUC D'ENGHIEN

LE 21 MARS 2024 POUR LE DEUX CENT VINGT DEUXIÈME ANNIVERSAIRE de ce crime et de cette faute notre fidèle Membre, Marc, a envoyé à proximité de la colonne marquant le lieu de l'exécution et de la première inhumation une gerbe en hommage à cette jeune victime. Que Marc soit vivement remercié de son geste, des photos envoyées en direct et de celle du buste du Duc d'Enghien réalisée à Ettenheim.

21 MARS 1804, ASSASSINAT DU DUC D'ENGHIEN21 MARS 1804, ASSASSINAT DU DUC D'ENGHIEN
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"LE BONHEUR EST UNE IDEE NEUVE EN EUROPE"

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"LE BONHEUR EST UNE IDEE NEUVE EN EUROPE"

Cette citation est extraite d'un discours de Saint-Just à la tribune de la Convention le 3 mars 1794 ; c'est sans doute au nom de ce bonheur que deux lois, 230 ans et quelques jours près, sont entrées, l'une dans la Constitution de la Vème république, l'autre, loi de délation votée le 11 mars de cette même année 2024, dans l'arsenal législatif de notre pauvre France. Ces deux lois rétrécissent encore davantage l'espace de liberté d'expression des citoyens ; la devise de la république va pouvoir retrouver ses origines du 21 juin 1793 : Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort !

L'illustration de cet article rappelle que, autre valeur de la république, la loi des suspects présentée par Billaud-Varenne et votée par la Convention le 17 septembre 1793 se plaçait dans le cadre de ce bonheur revendiqué par l'archange de La Terreur six mois plus tard.

Cette loi des suspects, utilisant la délation, vise beaucoup de personnes: les prêtres réfractaires, ceux qui les cachent, leurs parents ; ceux qui, soit par leur conduite, soit par leurs relations, soit par leurs propos ou leurs écrits se sont montrés partisans de la tyrannie (la royauté, note SCB), du fédéralisme et des ennemis de la liberté ; ceux qui ne pourront pas justifier de leurs moyens d'exister ; ceux à qui a été refusé le certificat de civisme ; les fonctionnaires publics suspendus par la Convention ; ceux des ci-devants nobles, maris, femmes, pères, mères, fils ou filles, frères ou sœurs, agents d'émigrés. Les tribunaux civils et criminels pourront faire retenir en état d'arrestation comme gens suspects et envoyer dans des maisons de détention les prévenus de délits à l'égard desquels il serait déclaré ne pas avoir lieu à accusation ou qui seraient acquittés des accusations portées contre eux.  Cela fait beaucoup de monde ! 400 à 500 Mille personnes vont être arrêtées par expansion de la délation (les "mouches" seront même rémunérées sous le Consulat et l'Empire !).

Cette loi tombera en désuétude après que la carrière de Robespierre eût été tranchée ; elle sera supprimée par le Directoire en septembre 1795.

Billaud est un juriste né à La Rochelle le 23 avril 1756 dans une famille aisée ; après avoir fait son droit à Poitiers il va à Paris et se fait une petite carrière d'avocat sous le nom de Billaud de Varenne, du nom d'une terre que possède son père près de La Rochelle où ce dernier exerce la profession d'avocat. Il retirera la particule de son nom et se fera appelé Billaud-Varenne. Il reniera toutes ses convictions religieuses écrivant un opuscule ridiculisant la religion catholique traitant les moine et le clergé d'inutiles sauf les curés, insultant la Vierge, les saints, l'Eucharistie et les sacrements. Après l'accident arrivé à Robespierre il sera déporté en Guyane avec barère et Collot d'Herbois ; barère parviendra à s'enfuir à Saintes. En 1816 il quitte Cayenne pour Haïti où il termine sa pitoyable  existence en juin 1819 âgé de 63 ans. Il aura un dernier regret : ne pas avoir fait périr jusqu'au dernier des Bourbons !

"LE BONHEUR EST UNE IDEE NEUVE EN EUROPE"
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9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.

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9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.
Le 9 mars 1804, il y a deux cent vingt ans, le cabriolet que conduit Louis Le Ridant est intercepté au carrefour de la rue Monsieur le Prince (renommée rue de La Liberté de 1793 à 1805), à hauteur du numéro 10 (où vécut le philosophe Auguste Comte), à l'angle de la rue Antoine Dubois. Il s'était réfugié dans le quartier du Panthéon et cherchait une nouvelle cachette. Il a été trahi. Si le roi Louis XVI avait aboli la torture elle avait été rétablie par le 1er Consul Bonaparte, futur Napoléon.
Il y avait différentes formes de celle-ci : "serrer" les phalanges entre la platine et le chien d’un pistolet. L’intense douleur était suivie de l’incapacité à utiliser les doigts dont les articulations étaient brisées. Outre le fracassement des articulations des mains étaient aussi utilisées la strangulation ou la pendaison ; le pendu étant « dépendu in extremis » puis ré interrogé. Il y  avait aussi la privation de nourriture ou l’enfermement dans une cellule plongée dans le noir total.
9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.
La fin de l’épopée de Georges avait commencé dans la nuit du 23 août 1803 ; il était arrivé d’Angleterre à bord du El Vincejo commandé par le capitaine John Wesley Wright, avait débarqué au pied de la falaise de Biville sur mer (16 Km au Nord de Dieppe, Seine maritime), à l'endroit nommé  "Valleuse de Parfonval" accompagné de ses fidèles Gaston Troche, Jean-Marie Hermely, La Haye Saint Hilaire, Joyaut et son fidèle domestique Louis Picot. Il y avait aussi Jean-Pierre Quérelle (ancien chirurgien de marine installé à Sarzeau et parti pour Londres) qui allait le trahir après son arrestation et sa condamnation à mort le 27 janvier 1804 ; il échangea  sa vie contre des renseignements.
Les conjurés, après avoir souper chez des sympathisants à Biville, partent, sous la conduite de Gaston Troche, 23 ans, (enfant du pays que son père avait envoyé en Angleterre pour échapper à la conscription où il rencontra Georges) pour Guilmécourt où ils sont logés pour la nuit chez le fermier Pajot.
Tableau peint par Armand de Polignac, un des conjurés, condamné à mort le 10 juin 1804 et dont la femme a obtenu la grâce en se mettant à genoux devant Napoléon (depuis le 18 mai).
9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.

Grâce aux renseignements de Quérelle le général des Chouans a été repéré et pisté, depuis plusieurs semaines, par la police de Réal qui est le nouveau responsable de la police parisienne après la disgrâce de Fouché. Son arrestation mouvementée se déroule dans le quartier du Panthéon. L’inspecteur Buffet tentant d’arrêter le cheval est tué par Georges, son collègue Caniolle gravement blessé. Un grand nombre d’hommes tombent sur Cadoudal  et le stoppent dans sa fuite ; il est emmené à la Préfecture de police.

9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.

Là il est interrogé par le Préfet de police Dubois, par le juge Thuriot (que Georges s’obstine à appeler Tue-roi) et par Pierre-Marie Desmarets, Chef de la police politique. Dubois reproche à Georges d'avoir tué deux pères de famille ; celui-ci lui répond" Vous n'aviez qu'à envoyer des célibataires!".

Ainsi se termine pour cet homme une vie emplie de totale liberté et d’aventures dus au vent de l’Histoire qui a tout emporté. Ce sont les circonstances qui ont bouleversé l’existence du jeune homme, se destinant à une pépère carrière de notaire, mué en un farouche et valeureux combattant.

Intéressant de noter ce commentaire, dans ses mémoires, de Pierre-Marie Desmarets :

Georges, que je voyais là pour la première fois, avait toujours été pour moi comme le Vieux de la Montagne, envoyant au loin ses assassins contre les puissances. Je trouvai, au contraire, une figure pleine, à l'œil clair et au teint frais, le regard assuré mais doux, aussi bien que sa voix. Quoique très replet de corps, tous ses mouvements et son air étaient dégagés ; tête toute ronde, cheveux bouclés très courts, point de favoris, rien d'un chef de complot à mort, longtemps dominateur des landes bretonnes. J'étais présent lorsque le comte Dubois, Préfet de police, le questionna. Le calme et l'aisance du prisonnier dans une telle bagarre, ses réponses fermes, franches, mesurées et dans le meilleur langage, contrastaient beaucoup avec mes idées sur lui".

A suivre…

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WESTERMANN SUR L'ARC DE TRIOMPHE !

Publié le par culture

WESTERMANN SUR L'ARC DE TRIOMPHE !
Westermann dont le nom est gravé sur l'Arc de triomphe de l’Étoile ; c'est ce que nous apprend, par le biais d'un Mèl de l'Association des Descendants de Chouans et Vendéens, le Blog "Lys de France". Copier-coller :
 
Lors du génocide vendéen, les femmes payèrent un lourd tribut, Westermann, dont le nom est gravé dans le marbre de l’Arc de Triomphe, les a exterminé en tant que « sillons reproducteurs étant toutes des monstres. » Carrier, grand ordonnateur des opérations régénératrices, aimait aussi répéter : « Les femmes de la Vendée ! c’est par elles que renaît une race ennemie. » « Purgeons, purgeons à jamais le pays de cette race infâme », le 28 février 1794 les ténèbres révolutionnaires s'abattirent sur le village des Lucs-sur-Boulogne en Vendée. Sur les 564 victimes on dénombra 110 enfants de moins de 8 ans, les enfants sont « aussi dangereux car brigands ou en passe de le devenir » (Westermann).
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France.
Trésorier de la Chouannerie du Maine
 
Petite mise au point: l'Arc de Triomphe, érigé à partir de 1806 et inauguré sous Louis-Philippe, est dédié aux officiers (supérieurs ou non) ayant servi dans les armées impériales ce qui ne peut pas être le cas de Westermann qui est mort d'une brutale et malencontreuse coupure de rasoir le 5 avril 1794. Il faut rappeler que ces assassins n'ont pas payé leurs crimes mais ont été victimes d'épuration au sein des révolutionnaires ; Westermann comme Carrier seront soupçonnés de menées contre-révolutionnaires.
 
Avant d'être poursuivi en justice (au nom des "valeurs" de la république), après ce lundi 4 mars fatidique pour la France, au nom de l'interdiction de la liberté d'expression, on a encore le droit de rappeler qu'il est possible, non d'avoir son nom gravé sur l'Arc de Triomphe mais de faire son entrée au Panthéon en parodiant l'apostrophe d'André Malraux pour Jean Moulin le 19 décembre 1964 :" Entre ici ... avec ton terrible cortège" d'enfants innocents aspirés dans le ventre de leur mère ! Alors que la peine de mort a été abolie pour les assassins avérés.
En 49 ans 9.800.000 enfants ont été éliminés ; si l'on table sur une égalité à 50% de femmes et hommes cela fait aux alentours de 4.900.000 couples qui auraient eu 1 ou 2 enfants. Ce qui fait un déficit de population d'au moins 20 millions de personnes ! Combien de ces députés et sénateurs ont voté "pour" par crainte ou lâcheté de voir leurs noms révélés, comme ces 31 députés qui en janvier 1793 ont entraîné, par lâcheté, l'exécution de Louis XVI !
 
Vae Victis in utero !
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