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MISE AU POINT SUR LE TRAITE D'UNION DE LA BRETAGNE

Publié le par culture

Dans l'article intitulé 12 12 12 et parue le 14 décembre, cette phrase: "...les députés rennais qui, au mépris des accords signés en 1532, firent disparaître la Bretagne en tant qu'entité " a entraîné une saine réaction du Vice-président du Souvenir Chouan de Bretagne, Antoine Guillemot, spécialiste en droit breton. Dont acte.

Coeur_Anne.JPG

 

Pour moi, ce n'est pas très exactement cela car il ne s'agit pas d' "accords" entre le Royaume de France et le Duché de Bretagne. Certains auteurs, historiens ou pseudo-historiens, parlent du traité de la "Réunion de la Bretagneà la France", ce qui est également parfaitement faux. Il s'agit bien d'un "Traité d'UNION" et non de "REUNION", ce qui implique l'égalité des deux parties et non une prépondérance de l'un sur l'autre, comme cela se passe lors d'annexions de territoires à la signature de certains "traités de paix" mettant fin à une guerre !

Le "Traité d'Union de la Bretagne à la France" est caduc en lui-même.

 Effectivement, en Droit, pour qu'un traité soit conclu avec ses pleins effets, il faut que :

 -1° les parties contractantes aient la capacité de le conclure. Or, en Bretagne, seuls le Duc et son gouvernement avaient cette capacité, et non pas "les Etats de Bretagne",

 -2° les deux parties doivent aussi être consentantes, d'un consentement libre, que rien n'altère, ni  violence, ni contrainte, ni concussion: l'ensemble de ces manœuvres serait  qualifié de dolosives,

 -3° les deux parties doivent manifester leur désir d'un accord en organisant des négociations. Or, avant la signature de ce traité, il n'y en a pas eu. De plus, ce traité fut promulgué à Nantes, non pas par les deux parties simultanément, mais par un éditde François 1er, seul.

 -4° enfin, dans tout traité bien pensé et rédigé, donc bien équilibré, il est normal que les deux parties y trouvent quelqu'avantage.

Or quel avantage la Bretagne a-t-elle trouvé en cet édit, elle qui perdait les libertés que lui avait laissées le traité de 1499 ?

Le document de 1532 n'est donc ni un Accord, ni un Traité puisqu'il n'est juridiquement pas fondé ; ce ne seraitqu'une Convention, mal ficelée, au détriment de la Bretagne.

Il faut remarquer aussi que le testament de la Reine Claude était en contradiction avec toutes les précautions prises par la duchesse Anne, sa Mère, lors de son mariage avec Louis XII, pour sauvegarder l'indépendance du Duché. Ainsi, François 1er voyait se réaliser son rêve : il allait pouvoir devenir maître de la Bretagne.

Là encore, si le contrat de mariage de la duchesse Anne avait été respecté, c'est Henri, duc d'Orléans, second fils de Louis XII, qui eut accédé au trône ducal de Bretagne ; celle-ci aurait alors retrouvé indépendance et souveraineté. Mais du fait de la mort prématurée du dauphin François, son frère Henri devait accéder au trône de France et les deux couronnes, royale et ducale, eussent été réunies sur la même tête.

Anne_de_Bretagne_Dezember_6v.jpg

En poussant à l'extrême, l'esprit du contrat, la couronne de Bretagne aurait du revenir au second des fils d'Henri II, or il se trouva que ses trois fils ceignirent  successivement la couronne de France, tant il est patent que le destin de la Bretagne était de devenir française.

 

Le premier geste de François 1er, à la mort de la Reine Claude, fut de demander des subsides aux Etats de Bretagne qui s'empressèrent de les lui accorder au moyen d'une imposition relativement élevée de six livres par feu.

 

 

Pour bien affirmer ses droits, il avait écrit d'Avignon, le 28 septembre 1532, au comte de Laval, son lieutenant-général en Bretagne et Président des Etats : " ... par le trépas naguère intervenu de notre feue compagne la Reine, nous sommes, comme dit, demeuré usufructuaire de notre dit duché de Bretagne et notre dit dauphin, propriétaire, seul, et universel héritier de sa dite feue mère...". 

Merci à Antoine Guillemot pour cette utile mise au point.

 

 

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JOYEUX NOËL

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Avec cette jolie crèche bretonne, le Souvenir Chouan de Bretagne vous souhaite une belle fête de la Noël, dans la joie de la naissance du Fils de Dieu.

Crèche de la cathédrale de Vannes

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23 DECEMBRE 1793.........SAVENAY

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Comme chaque année depuis 1993, et depuis l'an dernier que ce Blog est ouvert, le Souvenir Chouan de Bretagne marque ce 23 décembre 1793, avant veille de la Noël, pour rappeler ce qui s'est passé à Savenay et aux alentours: La fin de l'Armée Catholique et Royale, composée de Vendéens et de Bretons.

Les troupes révolutionnaires, sous le commandement de Kléber, Marceau, Westermann, Tilly et Canuel,  vont faire un véritable carnage des malheureux rescapés de la"Virée de Galerne". Les victimes seront essentiellement les femmes, les enfants, les vieillards ayant suivi l'Armée et qui n'ont pas les qualités physiques requises pour échapper aux soldats Bleus qui vont se comporter comme de véritables soudards sans aucune pitié.

SAVENAY-23-12-2011-024.jpgD'Ancenis à Savenay, les croix de bord de route sont nombreuses sur le côté droit, sens de la marche. Deux, à Blain, sont décorées du Sacré-Coeur ; celle-ci est à la sortie de Bouvron.

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A Savenay, celle qui surplombe le tombeau sous lequel sont entassés les restes humains, domine aussi le vallon qu'ont escaladé les rares rescapés pour fuir la horde républicaine et gagner la route de Guérande limitrophe. Il y a une quinzaine d'année, des ossements avaient été exhumés à l'occasion de travaux ; d'après les boutons il devait s'agir de Bleus. La municipalité, alors de gauche, avait pensé à les mettre dans le tombeau. Cette pensée avait été brève.

SAVENAY-23-12-2011-007.jpgAu pied de ce tombeau, construit là à la fin du XIXè, a été déposée la croix qui ornait l'ancienne église détruite au XIXè. Ce Christ a donc assisté aux virulents combats qui se déroulèrent souvent au corps à corps devant l'église même. C'est par cette route de Guérande que Georges Cadoudal et ses compagnons quitteront la ville assiégée, car on oublie trop souvent qu'à la fin de Savenay il y avait encore des armoricains, seuls les Chouans mainiaux avaient quitté l'Armée, à Blain, avec le prince de Talmont fâché de n'avoir pas été choisi comme généralissime le 20.
En ce 23 décembre, la bataille finie est remplacée par un massacre ; on connaît la célèbre phrase de Westermann:"J'ai exterminé les femmes et les enfants....je n'ai pas un prisonnier à me reprocher...la pitié n'est pas révolutionnaire".
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Dans l'église de La Chapelle Launay, photographié aujourd'hui, ce vitrail de 1952, commandé par le curé de l'époque, l'abbé David, rappelle cette épopée.

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Avec ses deux canons restant, Gaspard de Bernard de Marigny va faire le maximum pour que le plus grand nombre puisse s'échapper dont Madame de Lescure. Certains partant vers Guérande, d'autre allant vers la Loire où le passeur Jean Legland - bien mal nommé - va faire des prouesses et embarquera vers Frossay, de l'autre côté de l'eau, plus de MILLE personnes en plusieurs mois.


 

 

 

SAVENAY-23-12-2011-017.jpgIl a été raconté, dans un village de la région, que deux vendéens furent cachés dans une maison à deux doubles cheminées, et qu'à l'époque de la Restauration, deux paysans allant vendre leurs boeufs au marché de Challans, venant de cette maison, eurent la surprise de retrouver les deux fugitifs arrivés chez eux sains et saufs.

 D'autres, hélas !' n'auront pas cette chance puisque plus de dix mille personnes - plus que la Saint-Barthélémy sur le plan national - vont perdre la vie, soit tuées sur place soit noyées en Loire.

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A la Butte de Sem, en Prinquiau, existent encore trois granges (visitées en 2003) dans lesquelles furent enfermées 800 personnes qui s'étaient rendues contre promesse de vie sauve et furent fusillées en suivant. Leurs corps furent entassés dans diverses fosses, dont trois proches de ces étables. Elles furent ouvertes en 1815 et les ossements transférés dans un tombeau puis, à la fin du XIX ème siècle, mis dans ce tombeau dans le nouveau cimetière de Prinquiau.

SAVENAY-23-12-2011-020.jpgIl est certain que là aussi, il n'y a pas que des Vendéens.
Le bilan total des victimes est assez difficile à cerner précisemment, alors qu'il est connu du côté des républicains (bien que 40 morts et 200 blessés semblent des chiffres minorés) il n'existe pas de liste des membres de l'Armée Catholique et Royale ; les estimations les plus plausibles parlant de trois mille survivants, il est certainement proche de la vérité le chiffre de douze mille tués, sur place, dans le combat et les exécutions, puis ensuite lors des fusillades et des Noyades à Nantes.

Comme disaient les latins :"Vae victis" !

C'était il y a deux cent dix huit ans....
La République va-t-elle reconnaître le génocide qui a suivi ?
Il n'est pas question de repentance, uniquement que cela soit, dans la Vérité, enseigné. Il n'est pas question de "buriner", sur l'Arc de triomphe de l'Etoile, le nom de ceux qui ont ordonné ou exécuté les ordres, mais qu'il soit enseigné que, dans la Patrie des Droits de l'Homme, des exactions de type génocidaire ont existé. Et, ce qui aurait pu s'étendre au pays entier (comme cela a été sous Lénine, Staline, Pol Pot), a été stoppé par le 9 thermidor et la chute de Robespierre.
Alors, les valeurs de la République, chiche ?
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UNE JEUNESSE Française, J-B. Carrier dans le Cantal.

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Jean-Baptiste Carrier

C’est à Yolet, ainsi qu'en témoigne l'extrait du registre des actes de cette paroisse que nous avons vu dans une page précédente que naquit Jean-Baptiste Carrier au milieu du XVIII ème siècle.

L'an 1756 et le 17 du mois de mars, a été baptisé Jean-Baptiste Carrier, né le 16 du présent mois et an, fils légitime de Jean Carrier et de dame Marguerite Puex sa femme. Parrain Jean-Baptiste de Mallet, la marraine Marie Carrier qui n'a pu signer, témoin Jean Castet et Jean Angelvé qui n'ont pu signer de ce registre. Deconquand, curé.

A cette époque, il y avait à Yolet quatre familles du nom de Carrier, deux dans le bourg, une au de village de Lalé, et l'autre au hameau de Sémilhac.  C'est à cette dernière dont l'origine remonte au moins à 1674, époque la plus reculée des archives de la commune, qu'il appartenait.

 

Le père était un cultivateur aisé, tenancier du marquis de Miramon, pour une de ses terres de la baronnie d’Yolet, qui avait su mériter la confiance de son seigneur, chose d'autant plus facile qu'un de ses oncles était le chapelain du château de…/… Sur la paroisse de…/…, siège du marquisat de cette ancienne et renommée famille.

 C'est à ces circonstances que le jeune Carrier dut de jouir de la protection de ses maîtres qui s'intéressèrent à lui et grâce auxquels il ne fut pas un modeste travailleur de la terre comme l'avaient été tous ses aïeux.

 Plusieurs fois dit le marquis de Miramon, il vint au château où la marquise et ses filles lui témoignèrent une bonté dont il garda de la reconnaissance. Durant la  tourmente révolutionnaire, en effet, la tradition rapporte que la comtesse de Miramon, arrêtée à Brioude et sur le point d'être transférée à Paris, se vit l'objet d'un élargissement inespéré qu'elle a attribué à son ancien protégé.

 Reconnaissant en lui une certaine intelligence, le chapelain aurait tenu à en faire un prêtre ; ainsi après lui avoir donné les premières notions de latin, et le fit-il admettre avec la protection de M. de Miramon, au collège que les jésuites avaient établi à Aurillac et que dirigeaient, depuis leur expulsion, les prêtres séculiers.

« Écolier  taciturne, hargneux, âpre au réfectoire comme à l'étude, mais laborieux et discipliné, il parcourut sans défaillance toutes ses classes ».

 Archives du Cantal, Aurillac, fond Delmas.

Une jeunesse normale, en quelque sorte, et que rien ne prédisposait à devenir le psychopathe qu'il se révèlera être à Nantes. Il a été écrit qu'il martyrisait les mouches ou les chiens lorsqu'il était enfant. Cela est un peu juste pour expliquer les massacres humains. Et si tout simplement le pouvoir et l'impunité du pouvoir l'avaient rendu fou ? Taré, sans aucun doute, mais que dire de ceux qui donnaient les ordres dont un a donné son nom à un  cercle d'études ?

Incrimine-t-on de la même façon Joseph Fouché, criminel de même pointure, qui fit une belle carrière sous la Convention, le Directoire, le Consulat, l'Empire, la Restauration, les Cent Jours, la Restauration bis pour n'être expulsé qu'en 1816 ?

Et Chateauneuf-Randon et Blad etc.... ???

Et Barère de Vieuzac ? Lui le théoricien qui a donné son nom  à des rue, boulevard.

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LA REVUE DE DECEMBRE ARRIVE OU EST ARRIVEE CHEZ VOUS

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PC190066.jpgNormalement La Revue de décembre est arrivée, va arriver,  sinon elle arrivera à moins que .....

Nous savons bien que les Chouans ont parfois attaqué les diligences postales, ne s'en prenant qu'aux passagers contre lesquels ils avaient des griefs, respectant les autres personnes et s'en prenant bien entendu aux valeurs de la République, valeurs fiduciaires (et non judiciaires) s'entend, avec une nette préférence pour les espèces sonnantes et trébuchantes ; l'histoire de la Chouannerie ne manque pas de ces retours sur investissements dans lesquels les Chouans récupéraient, pardon volaient, ce qui leur avait été volé au préalable.

Mais le courrier, lui, arrivait à moins que, bien sûr, il ne contienne un renseignement important pour les Chouans et leur stratégie.

Après les Chouans, le seul qui osera s'attaquer aux diligences, du moins à leur contenu postal surtout privé, sera le Consul Bonaparte puis empereur Napoléon. Bien entendu le premier personnage de l'Etat n'ira pas dresser des embuscades au bord des routes, il agira directement dans les centres de départ ou d'arrivée du courrier ; il osera - du jamais vu - le faire avec la correspondance diplomatique des Papes Pie VI et Pie VII - qu'il fera ouvrir avant qu'elle ne soit arrivée à ses destinataires.

P1040037.jpg

De nos jours ce sont les machines qui, peut-être-montreraient une allergie certaine à notre sigle affichant le Sacré-Coeur. Ce disfonctionnement purement matériel n'est pas généralisé, Dieu merci, mais dernièrement une Revue n'est pas arrivée à Sarzeau et au mois de juillet un envoi de deux Revues dans la Sarthe. Et comme les machines, sans aucun doute encore elles, ne savent pas lire les étiquettes d'expéditeur, ces Revues ne sont jamais revenues au siège de notre Association.

Dans son immense générosité "La Poste" a proposé une indemnisation pour cette perte de courrier. Nous l'avons charitablement refusée, ne voulant pas mettre en péril les finances de la société postale.

L'envoi dans la Sarthe nous a coûté 33,25 € puis 33,25 € pour le second envoi. La Poste nous a proposé 3,85€ d'indemnisation.

 

P1040038.jpg

Pour en revenir à La Revue et à ses 41 pages d'informations [sur le Concordat, Louis XVI et ses frères (qui ne furent pas un cadeau) une analyse de La Terreur par Olivier Blanc], de la bonne lecture, dans le vrai sens de l'Histoire et non dans le sens ClémentoMartinien, pour ces soirées préNatales.

La Revue est un service semestrielle réservé aux adhérents du Souvenir Chouan de Bretagne qui reçoivent en outre deux Lettres en mars et septembre.

Adhésion 32€, couple 42€, étudiants ou personnes en difficulté 20€.

L'adhésion à 10 € ne comporte que les deux seuls lettres.

 

 

 

 

 

 

 


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AU SUJET DES VALEURS DE LA REPUBLIQUE

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Il a été souvent entendu un ancien président de la République nous parler, comme d'un paravent, des "Valeurs de la République". Il est bien écrit"Valeurs" et non "Voleurs". Ne pas faire dire à cet article ce qu'il ne voudrait pas dire....

Une voyelle change tout.

Déjà, un évènement survenu au XVII ème siècle montre un retournement de l'opinion en faveur d'un individu, haute personnalité de l'Etat, arrêté à Nantes par d'Artagnan et "embastillé" sur l'ordre de Colbert à la demande de Louis XIV.

Les versions les plus éculées sur le pauvre Nicolas Foucquet(ou Fouquet), car c'est de lui dont il s'agit, circulent toujours -[nous en savons quelque chose, avec les Chouans, des mensonges qui ont la vie dure] - et souvent, la larme à l'oeil, avec le regard entendu de celui qui sait, on cite la jalousie de Louis XIV à l'encontre du propriétaire de Vaux le Vicomte: "Je suis le Roi et il a un plus beau château que moi !"

Le vrai motif, démontré par Jean-Christian  Petitfils  dans son livre "Fouquet" (1998) est l'enrichissement personnel sur le dos de l'Etat, et comme cela s'appellera au XXI ème siècle: Prise illégal d'intérêt, concussion, détournement de fonds publics etc...

La peine de mort devait sanctionner ce palmarès ; Louis XIV la transformera en bannissement à vie. Nicolas Fouquet terminera son existence au fort de Pignerol dans le Piémont italien.

Ses biens seront confisqués et mis à la disposition de l'Etat, celui-ci voulant récupérer ce qui lui a été volé.

Le jugement a t-il été totalement régulier ? Y a-t-il eu des pressions sur le Procureur Séguier ? Qui peut donner des leçons à l'heure actuelle ?

Comme la télévision n'était pas présente dans la salle des débats, les sceptiques pourront toujours arguer "qu'ils ne l'ont pas vu à la Télé" donc jugement discutable.

Quant à Nicolas Foucquet, il se sera trompé d'époque: vivant au XXI ème siècle, en la République Française, il aurait simulé des troubles de mémoire, on lui aurait pardonné ses malversations et son enrichissement personnel, il aurait bénéficié de l'indulgence populaire, gardé tous ses biens et aurait terminé ses jours dans son château de Vaux le Vicomte en narrant devant un public en-amouraché ses bagatelles qui n'étaient pas encore un parc.

Pauvre Nicolas. O tempora, O mores !




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JEAN-BAPTISTE CARRIER, fin de carrière.......

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Jean-Baptiste_Carrier.jpg

Carrier a essayé de se défendre, bien qu'indéfendable, même s'il a exécuté les ordres de la Convention.

J'ai trouvé cette petite note, curieuse, dans le fond Delmas aux Archives départementales du Cantal, à Aurillac et en ai respecté l'orthographe.


-« Je me plains d'avoir été mal écouté, interrompu, ces nombreux murmures en font autorité ».

-Plusieurs voix « c'est faux » !

-« Je ne me plains point de la Convention, mais il y a des murmures et lorsque un accusé parle on ne doit pas perdre une seule de ses paroles ».

Il revient à sa défense, il annonce que le lendemain de son arrivée à Nantes, ses collègues Hentz et Prieur de la Côte d’Or, vinrent le trouver et l'engager à se mettre à la tête de l'armée de l'Ouest pour finir la guerre de la Vendée. Il arriva à Nantes le 8 octobre(*). Dès le cinq le Comité Révolutionnaire de Nantes, avait des exécuteurs et des ordres. C'est le 10 du même mois qu'il partit, d'après les ordres du Comité de Salut Public, pour se rendre à l'armée. Il n’en revint à Nantes que plus d’un mois après. Il accuse le Comité Révolutionnaire d'avoir à son insu et sans sa participation pris toutes les mesures extraordinaires qu'on lui reproche et surtout d'avoir donné l'ordre, le 15 frimaire, pour faire fusiller les brigands.

Une nouvelle preuve qu'il donne de n'avoir  trempé dans ses horreurs, c'est que "Phélippes  Tronjolly ne dirigea d'abord ses accusations que contre le comité révolutionnaire de Nantes". Il interpelle ses collègues Bourbotte et Bô de déclarer s'ils ont entendu faire la moindre plainte contre lui de la part des Nantais.

-Bô : « on a invité tous les citoyens de Nantes à porter à la commune leurs plaintes contre le Comité Révolutionnaire, aucun nous ont permis un seul mot contre  Carrier ».

-Bourbotte : « parmi les plaintes que j'ai entendues faire à Nantes des horreurs qui s'y étaient commises, jamais on ne m'a prononcé le nom de Carrier ».

-Quelques voix : « a quelle époque ? »

-Bourbotte : « il y a longtemps que Carrier était de retour dans le sein de la Convention lorsque je fus envoyé à Nantes ; c'est le 21 floréal (10 mai) que je me rendis dans cette commune ».

-Carrier : « il est donc bien constant d’après la déclaration de mes collègues, que Nantes n'avait aucun reproche à me faire. J'ai donc eu raison de me dire que ce sont les pamphlets de tous les libellistes et notamment de Héron (ils s'élèvent quelques murmures), oui de Héron, parce que j'avais demandé son expulsion des Jacobins avec celle de Tallien ; ce sont ces pamphlets qui ont provoqué contre moi toutes les persécutions et les calomnies. Oui et c'est avec le journal infâme de Héron qu'elles ont commencé. Voilà ce que les bons esprits doivent avoir toujours présent. Est-ce moi d'ailleurs qu'il l'ai ordonnée cette expulsion ? Et je le répète la persécution que j'éprouve n’a commencé qu'à l’époque où il a vomi mille  et mille horreurs contre moi ainsi que contre tous les membres les plus estimables »…

-Cambon : « contre toute la Convention » -les murmures recommencent- Cambon demande la parole, ses gestes annoncent qu'il est très animé. Il paraît vouloir déclarer de sa place, il est retenu par les membres qui l'environnent. Après quelques instants de tumulte la parole est rendue à Carrier.

Cette note, sans références, se termine ainsi et la laisse à votre réflexion.

* Vérifié aux Archives municipales de Nantes

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CARRIER Jean-Baptiste, dans une affaire très mal engagée !

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Septembre-2011-016-CARRIER-AURILLAC--7-.jpg

Né à Yolet au village de Sinilhac, à quelques kilomètres d'Aurillac, dans le Cantal, baptisé le 17 mars 1756, lendemain de sa naissance, Jean-Baptiste Carrier, en ce 14 décembre 1794,  est dans la dernière trajectoire de son procès devant le Tribunal de la Convention.

Il est arrivé là, devant cette cour de ses pairs, par un malencontreux hasard.

Au départ, une affaire simple, faire le nécessaire pour le bon jugement des 94 Nantais rescapés des 132 dont il avait signé l'autorisation de l'expulsion de Nantes, demandée par le Comité Révolutionnaire Nantais, afin qu'ils soient jugés par le Tribunal Révolutionnaire à Paris  et y trouvent une juste sanction.

C'est-à-dire: la mort.

Par un de ces retournements curieux dont l'Histoire parfois raffole, les accusés vont se retourner contre leurs accusateurs, qui, à leur tour, vont se retourner contre le Secrétaire de la Convention qu'est devenu Carrier après son rappel, à sa demande, au siège de cette association de malfaiteurs. Et ils vont le charger comme le fait, depuis quelques temps le pamphlétaire François Héron, membre du redoutable Comité de Sûreté Générale et qui a, lui-aussi, du sang plein les mains.

Certainement déstabilisé par l'accumulation de mauvaise foi et de mensonges de ses anciens affidés qu'il a nourris et enrichis, au détriment des bourgeois nantais (dont on oublie un peu trop facilement qu'ils furent les laudateurs de la Révolution et de l'anéantissement de la noblesse locale) il se retrouve rapidement sur le banc des accusés, avec ses anciens partenaires de massacres qui, tous, l'accablent.

Il y a un an, jour pour jour, il faisait fusiller 159 personnes sans jugement et lui, se retrouve devant une cour de justice - à peu près normale, très à peu près normale - depuis le 27 novembre (aucune de ses victimes n'a jamais eu droit au moindre jugement) pour rendre compte de sa gestion nantaise de la Révolution. L'occasion, à peu de frais, pour la Convention et son Comité de Salut Public de se refaire une virginité...à ses dépens.

Et rien n'est pire qu'une assemblée d'assassins qui juge un des siens. Ne l'a-t-on pas vu récemment où, à Nuremberg, les Soviétiques responsables des pires assassinats par meurtres, camps de la mort ou famine étaient les juges de leurs commensaux nazis ?

On verra le résultat de ce ""jugement"" (il mérite bien deux paires de guillemets) où cette crapule sera condamnée à expier sous le regard guilleret de Fouché, Barère et autres Chateauneuf-Randon.

Sur la quarantaine d'assassins en chef, ils seront trois à payer: lui, Pinard et Moreau dit Grandmaison. Goullin et Chaux, faisant pourtant partie des pires, passeront à travers les gouttes de sang de la guillotine. Aucune sanction ne sera prononcée contre les noirs et métis haïtiens de la section des américains de la compagnie Marat.

Nous suivrons, sur une prochaine page, ce procès très curieux.

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SUITE (enfin !) DES FUNESTES MOIS DE NOVEMBRE

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Prêtres et moines déportés, de toute origine territoriale, du Morbihan à Strasbourg, de la Belgique à la Haute-Garonne, en passant par Metz, Nancy, Besançon, Albi  etc...Il n'y en a  pas de Vendée, ce qui démontre, une fois de plus que la persécution religieuse était étendue.

L'âge de ces quarante sept prêtres et moines va de 26 à 60 ans, dont 8 de 26 à 40 ans, une partie des 173 décédés sur 385 déportés en Guyane.

 

 

Déportés en Guyane

 

 

1798

Décédés en novembre

âge

Jour

Approuage

 

 

 

Abbé Julien Gaillard 

 prêtre Eudiste de Coutances

26

13

Cayenne

 

 

 

Abbé Louis-Pierre Enis

de Besançon

40

7

Abbé Jean Dubois

curé de Pierrefitte (79)

60

22

Konamama

 

 

 

Père Henri Poirsin

capucin de Toul

55

2

Abbé René-Pierre Bretaud

curé de Strasbourg

56

4

Père Albert Roelandts

bernardin d’Anvers

49

5

Abbé François Gerdil

vicaire d’Annecy

53

7

Abbé Lubin Millocheau

curé de Versailles

37

7

Abbé Pierre Garric

vicaire d’Albi

36

8

Abbé Paul Cambefort

curé de Clermont

55

9

Abbé Pierre Rouyre

Vicaire-général de Saint Flour

52

9

Abbé Jean-Baptiste Van Bever

curé d’Anvers

48

9

Abbé Jean Dorival

curé de Cohan (Soissons)

51

10

Abbé Barthélémy Morel

professeur à Lyon

47

10

Père Charles-Henri Berger

bénédictin de Nancy

32

11

Abbé Pierre-André Bouchard

curé de Lille

46

11

Père François Desmaels

bernardin d’Anvers

42

12

Chanoine Pierre-Paul Souchon

d’Yssingeaux (42)

42

12

Abbé Pierre Tournafol

d’Annecy

56

12

 Père Paul Eyskens        

bernardin de Malines

40

13

Chanoine Joseph Galley

d’Annecy

38

14

Abbé André Leroy

de Saint Martin la Garenne

47

14

Abbé François Lucquet

curé de Lyon

43

14

Père Jean-Nicolas Cabé

capucin de Metz

55

15

Abbé Martin Laurence

 vicaire de Versailles

35

15

Père Pierre Peyras

cordelier à Valence

39

15

Chanoine Pierre-Jacque Assaert

d’Ypres (Bruxelles)

58

18

Abbé Joseph Chapuis

curé de Grenoble

46

18

Abbé Jean-Joseph Havelange

recteur de Louvain

50

18

Abbé Jean-Pierre Lafargue

curé de Villeneuve (31)

45

18

Abbé Franc.-Joseph Van Volxem

curé de Liévin (Bruxelles)

54

18

Abbé Grég.-Joseph Montagnon

curé de Villers-Cotterêts

47

19

Chanoine Guillaume Pradier

d’Albi

51

20

Abbé J-Michel Rey

 de Saint Jean de Maurienne

50

20

Abbé Louis Bauleret

vicaire de Besançon

48

22

Père Joseph-Claude Carret

dominicain de Metz

48

27

Abbé Fer.-Joseph Van der Sloten

curé de Turnhout (Anvers)

48

25

Makouria

 

 

 

Abbé Jean-Nicolas Adam

curé de Noirlieu (86)

40

14

Père E-C Leclerc de Vaudosne

bénédictin de Langres

50

22

Roura

 

 

 

Père Jean-François Bourgeois

bénédictin de Besançon

46

8

Abbé Julien-Marie Santerre

Grandchamp des Font.(44)

47

25

Sinnamary

 

 

 

Abbé Jean-Marc Lavort

de Rochenoire (63)

52

3

Chanoine Humbert d’Armand

de Semoens

41

7

Abbé Pierre-Benoît Musquin

prof. à Pont sur Vanne (89)

42

26

Abbé Jean-Alexandre Le Bailly

curé de Sulniac

43

27

Rochefort

 

 

 

Abbé Nicolas Pilon

curé de Saint Victor de Paris

43

15

1799

 

 

 

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Chanoine Jean Boscaut

d’Albi

51

6

 

 

 

 

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ASSOCIATION DE DEUX HISTORIENS ? ATTENTION AUX RÉSULTATS !!!!!

Publié le par culture

ASSOCIATION DE DEUX HISTORIENS ? ATTENTION AUX RÉSULTATS !!!!!

Petit retour arrière sur un article passé en novembre 2011.

A cette époque Bruno Le Maire, énarque comme il se doit, agrégé de Lettres, est ministre de l'Agriculture de Nicolas Sarkozy dans le gouvernement de François Fillon. Il a rédigé pour le journal Le Point un article non seulement sot mais totalement inepte sur Louis XVI. L'Agrégation de Lettres dont il est muni fait plutôt penser, en le lisant, à des lettres postales !

Il revient sous les feux (clignotants) de la rampe après avoir, toute honte bue, fait ses offres de service au nouveau président de la république, le frétillant Emmanuel Hollande-Macron qui s'est donné des airs d'historien en proférant, depuis un pays étranger l'Algérie, quelques belles insanités sur l'Histoire de la France en Algérie, au mépris de toute convenance en manière de politique étrangère qui veut que l'on ne critique pas son pays depuis l'étranger, à fortiori lorsque l'on candidate à son poste le plus élevé ! SURTOUT POUR RACONTER DES SOTTISES.

On doit à Monsieur de Malesherbes -avocat de Louis XVI mais aussi botaniste réputé et non dénué d'humour (butant sur une pierre en sortant de La Conciergerie, avant de monter dans la charrette fatale qui l'emmènera à la guillotine), cette phrase qui traduit sa haute personnalité et sa grande sagesse: " Triste présage, à ma place, un romain eût fait demi-tour ". Quelle classe à l'approche de la mort !

Les botanistes relèvent du ministère de l'Agriculture. Que doit penser Monsieur de Malesherbes de l'articulet écrit par son lointain successeur Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture en exercice, dans l'hebdomadaire "Le Point", N° 2043 du 10 novembre 2011: "La fuite à Varennes".

Le chapeau de l'article est une représentation d'un tableau de l'époque révolutionnaire sur lequel on distingue le roi, ramené dans son carrosse entouré des Gardes Nationales. La légende est impitoyable: Traître.

Monsieur Le Maire a dû donner son accord pour cette légende. Ce n'est pas glorieux, voire signe d'un illettrisme flagrant. Louis XVI n'a jamais trahi son pays. Tous les politiques républicains peuvent-ils en dire autant ?

Quand on élimine tous les poncifs révolutionnaires de l'arrestation du roi, nous lisons son appréciation sur cette épisode de l'Histoire qu'il connaît bien mal. Ce fait se passe en juin 1791 et déjà monsieur Le Maire anticipe: " Fin de la monarchie, premier acte de la République" (nuit du 21 au 22 septembre 1792 !). Il y a des lacunes de dates chez ce ministre ! Et il pose la question :"Que se serait-il passé si Louis XVI avait refusé de fuir son peuple?" Oubliant, autre lacune, que ce n'est pas son peuple qu'il fuyait, mais le système concentrationnaire qui l'empêchait de diriger Son pays. Et il faut dire que Louis XVI n'a pas fui son peuple mais il s'est évadé de la capitale qui le retenait prisonnier. Contrairement à d'autres hommes politiques de l'Histoire récente, il n'allait pas se réfugier à l'étranger, il allait rejoindre ses troupes qui l'attendaient dans le Royaume de France. Le plus sublime, dans la bêtise, est cette phrase: "Je vois peu d'erreurs aussi fatales dans notre histoire que celle de Louis XVI abandonnant en catimini un peuple qui sans doute le rejette mais qui est le sien. En une nuit, la monarchie de Droit Divin vire à la comédie domestique. Désormais, le fils de Saint Louis peut mourir en simple citoyen".

Le Maire oublie deux choses: Louis XVI s'évadant de Paris ne fuyait pas son peuple, il allait reprendre ses responsabilités de roi et le peuple, le vrai, n'a jamais rejeté son roi. Dans les temps récents, un homme politique est passé de la comédie domestique, en faisant embarquer sa famille, au pouvoir monarcho-républicain. Si Louis XVI avait voulu, lui, déserter son pays il l'aurait pu, ses frères l'ont bien fait qui monteront sur le trône par la suite.

Et contrairement à ce qu'a écrit """"l'historien"""" Le Maire, Louis XVI est mort, mais pas en simple citoyen ! Ne lui en déplaise !

La question inquiétante est : Si l'on associe, pour l'Avenir de la France, un président négationniste de l'Histoire et un Ministre se gargarisant de balourdises, ne pouvant même pas jeter un voile de discrétion sur leurs insuffisances,  on peut redouter le pire.

Quoique....

 

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