30 JUIN 1795, MARIE-THÉRÈSE CHARLOTTE de FRANCE, ESPOIR DE LIBÉRATION ?
Messidor en trois (30 juin 1795) décret de la Convention portant que la fille de Louis XVI sera remise à l'Autriche à l’instant où les Représentants du peuple et autre détenus par ordre de ce gouvernement seront rendus à la liberté.
La Convention nationale après avoir entendu le rapport de ses Comités réunis salut publique et sûreté générale, déclare qu'au même instant ou les cinq Représentants du peuple, le ministre, les ambassadeurs français et les personnes de leur suite, livrés à l'Autriche, ou arrêtés ou détenus par ses ordres, seront rendus à la liberté et, parvenus aux limites du territoire de la république, la fille du dernier roi des français sera remise à la personne que le gouvernement autrichien déléguera pour la recevoir ; et que les autres membres de la famille de Bourbon actuellement détenus en France, pourront aussi sortir du territoire de la république. La Convention nationale charge le comité de Salut public de prendre toutes les mesures pour la notification et l'exécution du présent décret.
L'Autriche n'a même pas été consultée sur cette décison unilatérale des Conventionnels. Ce qui explique sans aucun doute le délai entre la date du décret et son application presque six mois plus tard.
Les six personnes concernées sont le ministre de la guerre envoyé pour procéder à l'arrestation du général Dumouriez et trois Conventionnels : Pierre de Riel marquis de Beurnonville, nommé par la Convention ministre de la guerre le 4 février 1793, avait été envoyé le 1er avril 1793, avec trois commissaires de la Convention, auprès de l'armée du Nord pour procéder à l'arrestation de Dumouriez lequel les avait fait arrêter, le 3 avril, et livrer aux Autrichiens qui les avaient jetés dans les prisons d'Olmutz, où ils restèrent trente mois.
Drouet, le maître de poste de Varennes qui reconnut Louis XVI lors de son évasion de Paris, Camus, jacobin, régicide, un des rédacteurs de la Constitution civile du clergé, Représentant en mission de la Convention auprès de l’Armée du Nord, Quinette, Représentant en mission, Montagnard ultra, Maret, ambassadeur de la république à Naples fait prisonnier dans le Piémont par les Autrichiens alors qu’il rejoignait son poste, Sémonville (Charles de Montaran marquis de Sémonville) ambassadeur se rendant à Constantinople arrêté en même temps que Maret.
Pendant ce temps, dans l'Ouest, maintenant que l'affaire de Carnac - qui va devenir l'Affaire de Quiberon - est connue, à Landévant le général bleu, Gaspard Josnet de Laviolais (né à Bois de Céné en Vendée) à la tête de son armée de 1000 hommes attaque Vincent de Tinténiac qui à la tête de plus de quatre mille Chouans met les Bleus en déroute.
A Auray c'est Hoche lui-même qui tente de reprendre l'avantage sur les Chouans que commande Paul du Bois Berthelot. Deux victoires qui pouvaient laisser présager une campagne glorieuse s'il n'y avait pas ces dissenssions entre D'Hervilly et Puisaye, ce dernier n'ayant toujours pas le commandement dans sa plénitude à cause des obstacles que l'autre lui cause.
Ces luttes existent toujours, avec ou sans particule, venant parfois de personnes que l'on ne soupçonnait pas.