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ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique

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ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique

Cette abbaye était en bien mauvais état lorsque nous y avons fait un passage en juillet 2011 à l'occasion d'un rassemblement des Chouanneries. Nous avions déjeuné, sur les tables que j'avais fait dresser dans l'abbatiale, d'un repas préparé par Les Traiteurs du Loc'h (Grand Champ, Morbihan).

L'abbaye Notre Dame de Blanche Couronne, sur le territoire de la commune de La Chapelle Launay près de Savenay, a vu le jour au XIIème siècle (1150); les derniers travaux datent du XVIIIème sous l'autorité des abbés commendataires : le Chevalier Jean-Jacques Régnault de Barres puis l'abbé Armand de Béthune, enfin l'abbé Daniel Bertrand de Langle ; c'est sous son abbatiat que les quatre derniers moines quittèrent Blanche Couronne en avril 1767 pour aller s'installer à Saint Jacques de Pirmil (près de Nantes).

Etienne-Jean-Baptiste Louis des Gallois de La Tour, ancien Conseiller au Parlement d'Aix, sera nommé à son tour en 1774 ; il sera ordonné prêtre en avril 1783 (il a 33 ans), nommé Vicaire général d'Autun puis Doyen de Notre Dame de Moulins en 1785.

Notre Dame de Blanche Couronne est volée par la Constituante en novembre 1789 ; Gallois de La Tour émigre en 1790.

Vendue en 1791 à un administrateur de la Vendée qui viendra l'habiter avec sa famille en 1794. En 1815 elle est vendue puis de nouveau en 1841 à une famille Lecadre dont une fille épousera le peintre nantais Toulmouche. L'abbaye devient une sorte de centre culturel et artistique. Le poète José Maria de Heredia, cousin de Auguste Toulmouche y fait de fréquents séjours.

Après le 23 décembre 1793 et le carnage de Savenay ("Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins pour celles-là n'enfanteront plus de Brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé" cruelle phrase de Westermann reprise par l'écrivain spécialiste des Guerres de Vendée à partir de Crétineau-Joly mais qui ne figure pas dans le rapport de Westermann au Comité de Salut Public (pure affabulation), les Archives, ça existe !) les survivants de la bataille sans pitié viendront se réfugier dans l'abbaye ; certains arriveront à rejoindre Rohars (petit port sur La Loire d'où Jean Legland, habitant du lieu, arrivera à en faire passer plusieurs centaines sur l'autre rives en plusieurs mois) les autres seront exterminés dans les bois de l'abbaye (dont subsiste un petit bout).

Achetée par le Département de Loire Inférieure en 1929 pour en faire un asile d'aliénés, elle devient garnison des touristes allemands en 1940. Comprise dans la poche de Saint Nazaire elle reste occupée jusqu'au 11 mai 1944 ; depuis 1943 elle est devenue un centre d'hébergement pour les populations civiles de la poche dont les habitations, en particulier celles de Saint Nazaire, ont été anéanties par les "libérateurs" anglo-américains.

Défigurant le site les américains de l'Otan ont construit, dans les années 50, à proximité de l'abbaye, d'immenses réservoirs pour approvisionner leurs troupes.Ces réservoirs sont, depuis 1968 le dépôt des essences des Armées (SEA) en particulier de kérosène.

En 1994 l'ensemble de Blanche Couronne est classé ; la fondation de l'Association Les Compagnons de Blanche Couronne permet de récolter des fonds pour limiter la détérioration des bâtiments et les mettre hors d'eau.

La commune qui est partenaire des Compagnons mais aussi propriétaire n'a plus de ressources nécessaires et suffisantes pour freiner la ruine à venir. Des travaux sont votés et commencent en février 2019. Le 20 décembre 2019 la vente est signée entre La Chapelle Launay et le Département, au Conseil départemental de Loire Atlantique pour 1 € symbolique.

Un remarquable travail a déjà été effectué.

ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique
ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique
ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique

Le chef de chantier m'a fait pénétrer à l'intérieur du Logis de l'abbé, exactement dans la salle capitulaire, pour me montrer avec fierté les fenêtres réalisées par son entreprise de Saint Laurent de La Plaine (49), à l'identique de l'époque et les fermetures par taquets ; les carreaux sont fabriqués à l'ancienne (Ets Saint-Just style Colonial spécialiste) et posés au mastic. Ils sont, chez le maître verrier, soufflés puis  mis en rond par un tournoiement de la main du souffleur, déposés à plat puis taillés aux dimensions voulues ; c'est grâce à cette méthode que l'on a des verres très légèrement déformés avec des bulles d'air ; très joli  (mais d'après une châtelaine, difficiles à nettoyer).

ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique

Belle restauration mais il y en a encore pour presque 7 ans !

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LA REVUE N° 48 EST EN COURS D'IMPRESSION

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LA REVUE N° 48 EST EN COURS D'IMPRESSION

Avec sa couverture, illustrée par Anne de Bretagne jouant sur un orgue portatif - sculpture du XVIème siècle (cliché que j'ai réalisé en septembre 2010 en la cathédrale de Le Mans) -  La Revue va vous offrir 70 pages de lecture. Un article consacré à "La bataille de Montréjeau" prend le risque de contrarier beaucoup de ceux qui se sont emballés pour cet épisode de l'Histoire sous le Directoire. 28 pages rien que pour ce sujet constitué essentiellement de consultations d'Archives. Mais je puis vous rassurer : il n'y a pas eu de génocide à Montréjeau !

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18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE 18 FEVRIER 2020

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18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE    18 FEVRIER 2020

Louis de Frotté, né le 5 août 1766 à Alençon, est un grand de la Chouannerie ; il est le fils du comte

Pierre Henri de Frotté, écuyer du Roi. La famille est de tradition protestante mais il a reçu le Baptême sur insistance de sa mère. Après la mort de sa maman alors qu’il avait sept ans, vivant dans une famille protestante il en pratiqua la religion.  C’est par solidarité avec les nouveaux persécutés royalistes et catholiques que Louis de Frotté, resté monarchiste comme bien d'autres protestants, a pris la tête du mouvement royaliste en Normandie.

 

Il émigre à Bruxelles en 1791, pour rejoindre l'armée de Condé puis sert en Italie et enfin à Londres en 1794 où il rencontre Joseph de Puisaye, qui se présente comme général en chef de l'Armée catholique de Bretagne. Puisaye l'introduit auprès du comte d'Artois.

Le Prince le nomme Lieutenant-colonel en charge du soulèvement de la Normandie. Ce sont les prémices des entretiens entre les Bleus et les Chefs des Révoltés en vue des futurs « Accords de La Jaunaye » qui seront signés le 17 février 1795. Le comte de Frotté assiste aux négociations mais ne signera pas et repart à Londres.

En juin 1795, il débarque près de Saint-Malo, recrute et avec sa petite armée il s'empare de Mayenne. A la tête de milliers d’hommes (le chiffre de 11 mille est avancé) qu'il entraînait ou faisait entraîner tous les jours, marche, tir, initiation au combat et  à l'embuscade, leur apprenant à tout savoir d'une guerre ordinaire ou de guérilla. Cette dernière façon de se battre est aussi adoptée par les Révoltés de Vendée depuis début 1794. Fini le temps des grandes batailles à l’ancienne et meurtrières.

Embuscades et escarmouches sanglantes entre royalistes et républicains se multiplient dans les bois et les chemins creux. Le 31 mars 1796, il est mis en échec devant Tinchebray (Orne) et en juin, les meneurs royalistes des autres régions révoltées se soumettent. Le 6 juillet, le traité de Fontenai-les-Louvets met un terme à la première guerre chouanne.

Mais Louis de Frotté n’a pas signé ; réfractaire il est obligé de repartir à Londres où il monte un projet d’insurrection avec William Pitt et le comte d’Artois.

En avril 1797 Frotté revient en France, s’introduit à Paris ; mais le Coup d’État du 18 fructidor (4 septembre 1797), organisé par trois Directeurs en vue d’annuler les élections que les Royalistes ont remportées, l’oblige à repartir à Londres.

Il prépare un nouveau soulèvement et  débarque près de Bayeux le 23 septembre 1799. À la tête de 11 000 hommes, il déploie une activité énergique et infatigable. Les Vendéens ont signé la paix  avec celui qui est devenu 1er Consul après avoir renversé le Directoire (18 brumaire An VIII-8 novembre 1799) le 18 janvier 1800 et Georges, dans le Morbihan après sa victoire du Pont du Loc’h pense aussi à répondre favorablement aux offres de paix de Buonaparte. Ce qui sera fait le 14 février. 

Alors, esseulé,  malgré son mépris pour Bonaparte qui fait de Frotté  son ennemi personnel, il envoie, le 8 février, sa proposition de soumission au général Brune. Un de ses courriers, intercepté par les Bleus, montre que c’est un pis-aller et non une soumission sincère. Est-ce Bonaparte qui en a donné l’ordre à Brune ? Celui-ci donne l’ordre à Maximin-Joseph Guidal, Adjudant-général (Général de brigade actuel) du département de l’Orne de le convoquer à son quartier général.

18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE    18 FEVRIER 2020

Le Chef de l’Armée Royaliste de Normandie fut convoqué pour le 15 février à l’hôtel que Guidal occupait avec son Etat-major à Alençon à l'actuel n° 33 de la rue des Grandes-Poteries où il se rendit avec six de ses officiers (Isaac Dumont de Lamberville, baron du Hum, baron d’Hugon, baron de Commarque, Florent-Martin d’Hauricourt et  Pascal Sechiordi) qui reçurent tous un sauf-conduit expirant le jour même à minuit.

Ils arrivent vers 22 heures. on les fait lanterner ; Guidal n’est pas là. Peu après minuit, des grenadiers vinrent s’emparer des sept officiers Chouans. A Frotté qui s’insurgeait devant cette façon d’agir il fut répondu que les sauf-conduits avaient expiré à minuit et qu’ils allaient être conduits à Paris. Un courrier est envoyé à Bonaparte aux Tuileries.

Sous très forte escorte, les prisonniers prirent la route le 16. Le 17 ils arrivèrent à Verneuil sur Avre vers la mi-journée. Au moment de repartir un ordre arrive de Paris ordonnant d’organiser une Commission militaire pour juger les 7 Royalistes.

Ce qui est fait le 18, sans avocat, sans Appel, sans Cassation, comme au "bon vieux temps" de Fouquier-Tinville ! Un seul verdict : la mort.

Le comte de Frotté demande une bouteille de vin et des verres. Les sept Officiers Chouans trinquent clament un " Vive le Roi ", brisent leurs verres et la bouteille. A cinq heures de l’après-midi, ils sont emmenés sur le lieu de la mise à mort, (marqué maintenant par un menhir du Souvenir de la Chouannerie Normande inauguré en octobre 1973).

Louis de Frotté et ses compagnons font face aux treize hommes du peloton (treize balles pour six hommes !) ; le coup de grâce est donné aux victimes dont les souffrances cessent enfin. Leurs corps seront "balancés" par dessus le mur du cimetière et inhumés tardivement.

Une autre version de leur exécution est aussi plausible, c’est celle que j’ai entendue lors du 200ème anniversaire : ils auraient été exécutés le long du mur du cimetière et leurs corps balancés par dessus et inhumés tardivement. Ce qui expliquerait mieux "les corps jetés par dessus le mur du cimetière" malgré l’emplacement de la stèle qui ne pouvait pas être mise ailleurs.

 

Leurs restes exhumés de la fosse commune sont déposés dans la crypte de l’église de la Madeleine en 1814. En mars 1826  David d’Angers livre un cénotaphe,  une plaque mémorial en marbre de Carrare sculptée, faisant le rapprochement avec les frères Macchabées de l’Ancien Testament.

18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE    18 FEVRIER 2020

Le 19 février 2000 une remarquable journée du Souvenir, organisée par de nombreuses Associations, put être organisée, grâce à l’appui de l’Adjoint en charge de la culture, communiste, contre la volonté du maire (Pétiet) qui n’en voulait pas. Lui demandant comment cela se faisait qu'un communiste commémore un noble l’adjoint me répondit : « Monsieur, Louis de Frotté s'est levé contre la dictature et  pour défendre le peuple opprimé par la bourgeoisie parisienne ».  Allez comprendre !

18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE    18 FEVRIER 2020
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TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020

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Fouquier-Tinville

Fouquier-Tinville

Un ami vidéaste, perdu de vue depuis deux ans, m'a téléphoné il y a quinze jours pour me demander de mes nouvelles, insistant en particulier sur ma santé mentale et si ça allait bien financièrement.

Je lui demandais la raison de sa sollicitude après deux ans d'éloignement. Il me répondit que Ghislaine Herbreteau-Gerbaud, ancienne présidente de l'Association "Brigands du Bocage" était passée le voir. Elle lui avait annoncé que j'avais été lourdement condamné par le tribunal de La Roche sur Yon à 140 mille € d'amende et à deux ans d'obligation de soins psychiatriques.Et que mon association n'allait pas très bien. Je le rassurais sur le sort du Souvenir Chouan de Bretagne (qui n'est pas MON association) qui allait très bien.

Je lui redis que je me portais très bien même si je n'avais pas digéré le jugement du TGI de La Roche sur Yon relaxant l'ancienne présidente des Brigands du Bocage contre laquelle j'avais porté plainte, comme membre de ladite association et à ce titre seulement,pour détournement de fonds du public. Ces fonds étaient le résultat d'une collecte réalisée pour aider une personne ayant tout perdu dans l'incendie de sa maison. Mais ces fonds comportaient aussi les adhésions de l'association (la banque m'a fournie une photocopie de mon chèque endossé par Gerbaud alors compagnon et futur époux. (en réalité je me suis trompé les chèques sont endossées par elle sous un nom, Gerbaud, qui n'est pas encore le sien).Ce détournement porte sur 40 à 50 mille €.

Je disais à G. qu'elle avait eu comme témoin de moralité Reynald Séchér qui m'avait lourdement chargé me reprochant de le harceler par des Mel, qu'il avait détruits (moi je les ai tous) et par des articles sur le Blog (facile à vérifier taper Secher dans la liste de recherche : il y a 85 articles louangeurs qu'heureusement je n'ai pas supprimés !). Ce que l'écrivain appelle harcèlement c'est lorsque j'ai commencé à lui réclamer les 1500 € qu'il devait au Souvenir Chouan de Bretagne ( 200 DVD + % sur les livres que je lui ai gracieusement vendus). Je proposais à mon interlocuteur téléphonique de lui envoyer la copie du témoignage de l'écrivain.Finalement je lui ai envoyé tout le dossier. Le surlendemain il m'écrivait que  "c'était vraiment du lourd".

Cet article que certains trouveront fastidieux ne pourra être ainsi jugé que par ceux qui ne savent pas ce que l'on m'a fait subir pendant cinq ans :réputation, honneur, relation familiale, santé personnelle et celle du SCB si cher à mon cœur. Mais je suis toujours là et le Souvenir Chouan de Bretagne aussi.

Le prochain article sera consacré au témoignage de l'écrivain, puisqu'il s'agit d'une pièce publique citée par l'avocat de la prévenue. Détail, la prévenue n'était pas présente à son procès lequel avait déjà été déplacé une fois et son avocat put prendre la parole ; à l'audience précédant la nôtre la prévenue était aussi absente mais son avocat fut interdit de parole par la Cour. Curieux, non ?

Pour répondre aux allégations de Herbreteau-Gerbaud je vous présente l'attendu du jugement :

TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020
TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020
TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020
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