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SAMEDI 27 JUIN 1795, ABSINTHE 9 MESSIDOR AN III

Publié le par culture

ILS  ARRIVENT !!!!        DEGOUEZHOUT a REONT  !!!!!     

                 

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Du haut du tumulus Saint Michel, à Carnac, c'est peut-être le cri qui a retenti en ce samedi 27 juin 1795. En effet, arrivés en baie de Quiberon le 25 juin, après quelques âpres disputes entre le comte Joseph de Puisaye - 40 ans depuis le 6 mars- et Louis-Charles d'Hervilly -39 ans depuis le 6 février- la décision est enfin prise de débarquer ! Puisaye voulait débarquer tout de suite, d'Hervilly voulait d'abord inspecter la côte où les attendaient les Chouans. Deux jours avaient été perdus par bêtise ! Deux jours mis à profit par Louis-Lazare Hoche pour lancer des appels au secours, car il n'avait que trois mille hommes sous la main.Deux jours incompréhensibles si l'on ignore que les Anglais assurent la logistique c'est à dire le transport par vaisseaux, la nourriture, les armes, les uniformes, les chaussures, le ratafia, tout ce qui est utile pour une armée en vue de la guerre. Les Anglais ont été assez généreux, diront certains.Non ce n'est pas gratuit, ils se feront rembourser ultérieurement leur note de frais.

Il ne faut pas oublier que les Anglais, au moins certains ainsi que leurs cartes marines, connaissent cet endroit où ils ont débarqué 49 ans auparavant, le 15 octobre 1746 ; cet épisode n'est pas oublié par les Bretons, même si la majorité ne connaît cette histoire que par les contes des veillées.Les dégâts seront estimés à 22000 livres( près de 60 mille €) ; ils ont emmené les bêtes, les bateaux, les stocks d'alimentation pour une somme de 400 mille livres(un million d'€), détruit les villages, les chapelles les églises, pillé, violé.

Aujourd'hui ils assurent la logistique d'une opération à laquelle ils ne participeront pas, sauf quelques coups de canons vers la fin de la bataille.Mais ils ont donné les ordres distribuant le commandement entre Puisaye chargé du commandement des troupes et d'Hervilly commandant des troupes en mer ! La confiance ne régnait pas entre  les deux hommes et l'Agence Royaliste de Paris (étonnant, non? sous la Convention et comportant deux conventionnels !) excitait la zizanie. Finalement, ils se partagèrent le commandement: les Emigrés à D'Hervilly et celui des Chouans à Puisaye.

Ce manque d'unité persistera même pour la célébration de la messe ; les nobles dans l'église Saint Cornely de Carnac, les Chouans dans la lande de Carnac (où se dresse un calvaire maintenant) où la messe fut célébrée par Monseigneur Urbain de Hercé, ancien évêque de Dol, sur un garde-manger sur pied, qui appartient à une famille qui le montre parfois.

Il y a deux cent quinze ans, malgré ces anicroches, l'espoir règne, à défaut de l'entente.

A Carnac, sur la plage de Légénèse, le débarquement est engagé sous la protection des Chouans de Vincent de Tinténiac, de Georges Cadoudal, de Sol de Grisolles................

 


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18 juin, dans le massacre, un Français sauve

Publié le par culture

 

 Sur ce champ de bataille, de massacre, de Waterloo, un homme, chirurgien de son état, court avec ses aides d'un corps à un autre pour sauver le plus grand nombre de blessés.

Dominique Larrey, natif de Baudéan (près de Tarbes) dans les Hautes Pyrénées, compense, par sa science médicale et son désir de sauver les souffrants,les théories criminelles du natif de Tarbes, Bertrand Barère, conventionnel de son état, théoricien des lois barbares et assassines de la Révolution, mort dans son lit. Il est Le vrai responsable des Colonnes Infernales de Turreau, l'inspirateur de la folie criminelle des Carrier, Fouché, Le Bon et autres Courbis, zélés applicateurs de ses discours scélérats.

A Waterloo, en cette fin de 18 juin, Dominique Larrey a été fait prisonnier par les Prussiens - que Napoléon avait crus battus - qui le prennent pour l'Empereur. Ils ne savaient que faire de leur précieuse capture jusqu'à ce qu'il fut reconnu que le prisonnier n'était pas Napoléon ; alors leur désappointement et leur indignation furent tels qu'il fut condamné à être fusillé, et il était décidé qu'on lui banderait les yeux avec un emplâtre agglutinant.Mais ayant été heureusement reconnu par un chirurgien prussien il fut comblé d'égards.(D'après The London and Edimburgh journal for medical science février 1842 SHD Vincennes avril 2010)

(La légende dit que ce fut Blücher qui le sauva car il avait guéri son fils.)

Pendant que Dominique Larrey était à Waterloo, à 800 Km de là, Louis de Sol de Grisolles montait des opérations contre les troupes impériales dans le Morbihan, et les Vendéens dans leur département.Les 100 mille hommes mobilisés manqueront à Napoléon pour faire la différence avec les coalisés.

Un an auparavant, les deux hommes s'étaient rencontrés à Paris, le 20 juin 1814 alors que Joseph Cadoudal (sans particule en 1814), Charles d'Hozier et lui venaient prendre possession du squelette de Georges Cadoudal. En effet, après son exécution, le chirurgien, inspecteur du Service de santé des Armées, avait pris le squelette de Georges afin de l'utiliser pour ses cours à l'Hôtel Dieu.D'après Billard de Vaux cette "récupération" se fit contre espèces sonnantes et trébuchantes.

Il est certain qu'il n'a pas remis le crâne car celui qui repose à Kerléano n'est pas celui de Georges ; cela a été démontré en 1992 (Ouest France du 4 décembre 1992) et fera l'objet d'un autre article, autour de cet épisode, sur ce Blog.

Le 25 juin 1814, une messe de Requiem fut chantée en l'église Saint Paul-Saint Louis à Paris en présence des restes de Georges, dans un coffret.

On doit donc à Dominique Larrey, qui a passé sa vie à sauver les vivants, d'avoir sauvé de la mort du cimetière les ossements du grand Chef Chouan.

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18 JUIN La France a perdu une Bataille...et la Guerre

Publié le par culture

La France, Non mais L'Empire, lui,  a bien perdu la  bataille et la guerre.Ces guerres qui sans discontinuer duraient depuis 1792. Waterloo signe la chute de l'Empereur Nicolas dit Napoléon 1(Napo léonin) qui se prenait pour un lion invincible. Waterloo: Sept Mille morts et 18 mille blessés.Le petit caporal a saigné la France qui avait déjà été saignée par les guerres de la Révolution et du Consulat. 

La devise de la République, république Directoriale, Consulaire, Impériale -Liberté Egalité Fraternité- devise généreuse qu'il fallait propager aux quatre coins de la France puis de l'Europe, a causé la mort de plus de quatre millions de citoyens français.

Louis de Frotté et ses compagnons assassinés, le Duc d'Enghien assassiné, Cadoudal et ses 11 compagnons assassinés sont enfin vengés.Que de victimes immolées sur l'autel de la paranoïa.Pas fou, il quittera le champ de Bataille avant la curée.Il terminera sa vie sur l'île de Sainte Hélène où les Anglais, depuis déjà 1803 avaient le projet de l'interner.S'ils l'avaient fait avant, que de vies sauvées, pour le Présent et l'Avenir !

              800px-Andrieux - La bataille de Waterloo

                          

La France va enfin respirer ; pas rancunière elle va honorer sa mémoire en publiant des milliers de documents, livres, films.Il aura des obsèques nationales, un caveau luxueux, alors que l'on retrouve encore des restes de ses glorieux soldats morts dans des conditions abominables, de froid, de faim, la boue et la souffrance, dans des charniers, là-bas, à l'Est.

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