Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

MATTHIEU de GRUCHY, CONFESSEUR et MARTYR de la FOI, MARDI 28 NOVEMBRE 1797

Publié le par culture

MATTHIEU de GRUCHY, CONFESSEUR et MARTYR de la FOI, MARDI 28 NOVEMBRE 1797

Il y a 220 ans, Mathieu de Gruchy a été extrait de sa cellule de la prison du Bouffay pour aller vers le lieu de sa mise à mort qui a été prononcée hier, lundi 27, à 14 H.

Il a ensuite passé son après-midi et une partie de la nuit à rédiger son testament et une lettre à sa maman, là-bas à Jersey.

Il distribue les consignes concernant les quelques sous qu'il possède et règle ses dernières affaires temporelles. Une autre partie de la nuit a été occupée par son repos spirituel et le composition d'un poème musical que nous retrouverons dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne.

Il enlève ses chaussures et ses bas, ainsi que son chapeau et les donne à son geôlier. Il garde seulement une petite croix qui l'accompagnera jusqu'à la fin de son parcours sur la terre.

C'est pieds nus qu'il va faire le kilomètre de distance le séparant de la place Viarmes, alors des Agriculteurs. Il sait que rue de Gorges, à la même fenêtre du même appartement où 20 mois et un jour plus tôt il se tenait pour Charette, l'abbé Gergaud sera là pour lui donner une dernière absolution.

Il est 11 heures, place Viarmes le peloton se met en place et met en joue le condamné ; la première salve ne le touche pas, la seconde le met à terre. Le chef du peloton l'exécute dun coup de fusil en pleine tête. L'abbé Mathieu de Gruchy vient de rendre son âme à Dieu, après une existence hors du commun. Il avait 36 ans.

Il sera jeté sans aucun doute dans la fosse commune de l'actuelle rue Costes et Le Brix près de ce qui était alors appelé Chemin de Rennes, dans la même fosse où, 20 mois plus tôt, fut jeté François-Athanase Charette.

Il reste de lui trois souvenirs : la chaire à la réalisation de laquelle il a contribué et qui se trouve, ainsi que le vitrail ci-dessous, dans l'église de Saint Mars La Réorthe. L'église de Beauvoir conserve le souvenir de son dévoué prêtre, vicaire de l'abbé Gergaud, à travers un beau vitrail.

A noter que le vitrail de Beauvoir est celui qui est le plus proche de la réalité sur le plan vestimentaire, le port de la soutane étant interdit, à fortiori pour un prêtre réfractaire vivant en semi-clandestinité ; il n'y a que les cinéastes du XXIème siècle qui habillent de soutanes les prêtres proscrits !

A noter, dans le vitrail de Beauvoir la présence de l'abbé Gergaud, en haut à droite, derrière sa lucarne.

 

MATTHIEU de GRUCHY, CONFESSEUR et MARTYR de la FOI, MARDI 28 NOVEMBRE 1797
Partager cet article
Repost0

ABBÉ MATTHIEU de GRUCHY, 23 NOVEMBRE 1797...

Publié le par culture

ABBÉ MATTHIEU de GRUCHY, 23 NOVEMBRE 1797...

En ce jeudi 23 novembre 1797, il y a exactement 220 ans jour pour jour, malgré les mises en garde de son entourage Matthieu (ou Mathieu) de Gruchy se rend à la Municipalité de Nantes afin de faire viser son passeport de 1792 qui le dit Anglais et menuisier pour rentrer chez sa mère à Jersey. Muni de cette pièce il pense pouvoir circuler librement et rejoindre son pays natal pour y vivre en dehors de toute persécution et s'attacher à convertir sa maman et ses sœurs.

Il présenta son passeport qui fut visé sans difficulté. Las, un officier municipal, prêtre renégat, le reconnut : "Vous êtes Mathieu Gruchy, prêtre et prêtre rentré ; la loi vous condamne à mort " ! Le pseudo menuisier lui répondit avec douceur : "A la bonne heure".

Existence hors du commun que celle de ce jeune corsaire anglais, né calviniste à Jersey le 31 Août 1761, qui combattit contre la France. Marin à l’âge de 17 ans pendant la guerre entre la France et l’Angleterre il fut fait prisonnier par une escadre commandée par l’amiral du Chaffault (mort à la prison de Luzançay à Nantes le 27 juin 1794) ; interné d’abord à Dinan puis à Fougères, il fut conduit à Angers en 1780 et employé dans un hôpital militaire comme interprète car il parlait aussi le français. Sous l’influence des Sœurs de Saint Vincent de Paul qui tenaient l’hôpital, il abjura l’hérésie protestante et se convertit au catholicisme. Il fit sa première communion le 23 juillet 1780 à 19 ans.

 

Accablé par ses compatriotes anglais protestants qui le persécutaient à cause de sa conversion il résolut de s’évader. Devenu hors-la-loi, il erra dans le sud de l’Anjou jusqu’à l’amnistie promulguée le 3 septembre 1783, lors du Traité de Versailles, qui le rendit libre.

 

Il apprit le métier de menuisier de monsieur Leroy en la paroisse de Trémentines.

 

A la fin de ses deux ans d’apprentissage il commença ses études ecclésiastiques et fut ordonné prêtre le Samedi Saint de 1788 par Monseigneur de Mercy en la cathédrale de Luçon (il avait reçu le diaconat huit jours plus tôt !) ; il pensait pouvoir porter la Vraie Foi en son île de Jersey et particulièrement à sa mère et à ses sœurs demeurées protestantes.

 

Nommé Vicaire à Soullans en 1789, puis à Bois de Céné, on le retrouve à Beauvoir en 1790 où la révolution le surprend. Ayant refusé le Serment à la Constitution il devient à nouveau un Hors-la-loi. Périlleusement il exerce son ministère de façon clandestine au Boistissandeau et  Ardelay. Il décida de rentrer à Jersey pour convertir sa famille au catholicisme. Il mena une vie difficile et mouvementée due aux événements politiques et à ses vaines tentatives de rapprochement avec sa famille qui ne lui pardonna jamais sa conversion.

 

Parti en Angleterre il revint en France lors du débarquement de Carnac le 27 juin 1795, accompagnant l’abbé de Beauregard. Après moult péripéties il fut envoyé avec monsieur de Kersabiec et l’abbé de Beauregard auprès de Charette pour lui annoncer l’expédition de Carnac et où ils apprirent l’échec de Quiberon.

 

Alors, il alla à Venansault pour remplir son devoir de prêtre. Les prêtres continuaient à mourir sur les pontons de Rochefort, à l’Ile de Ré, à l’Ile d’Aix, en Guyane, mais il y avait un certain relâchement dans la persécution religieuse dans cette période curieuse où le ministère catholique semblait être toléré lors de la pacification réalisée par Hoche après l’exécution de Charette.

 

Mathieu de Gruchy aurait même reçu audience de Hoche qui l’invitait à continuer sans crainte son ministère religieux ! Mais le sort des réfractaires restait  précaire. Le Directoire  insistait pour qu’ils soient traqués car ‘’conspirateurs’’.

 

En septembre 1797, en mauvaise santé, il résolut de se rendre à Jersey où il pourrait vivre libre, travaillant au salut des siens.

Ce soir du jeudi 23 novembre 1797, l'abbé Mathieu de Gruchy passe sa première nuit dans la prison du Bouffay.

L'église de Saint Mars La Réorthe conserve la chaire qu'il construisit lors de son stage de menuisier.

A suivre...Sur le Blog et plus complet dans La Revue du SCB de décembre.

Partager cet article
Repost0

SCEPEAUX : DÉCOUVERTE D'UN GÉNÉRAL CHOUAN ILLUSTRE MAIS OUBLIE....

Publié le par culture

Certainement de la "taille" d'un Charette ou d'un Cadoudal mais totalement délaissé dans l'Histoire de la Chouannerie, Tanneguy Lehideux le fait ressortir des oubliettes où la Restauration peu reconnaissante de ses services, l'avait enfermé.

Le cantonner seulement dans les soulèvements de la région de Craon ou de Segré serait totalement mesquin alors qu'il fut le général, sous les ordres duquel servit  entr'autres le comte de Bourmont et d'autres - il ne faut pas déflorer le livre - d'une région qui s'étendait des portes de Nantes jusqu'au Mans, ville dans laquelle il eut un rôle de premier plan le 13 décembre 1793.

Le portrait de couverture - cliché Souvenir Chouan de Bretagne - dans la maison où il est accroché, est simplement appelé "Le Général".

L'ouvrage de Tanneguy Lehideux, Membre du Souvenir Chouan de Bretagne, sur le comte de Scépeaux est unique en son genre. Il est édité par Pays et Terroirs, au nombre de 93 exemplaires numérotés. Cet ouvrage relate avec précision les péripéties de ce personnage non seulement dans les nombreux épisodes de la Chouannerie mais aussi lorsque le comte se mit au service de l'Empereur (comme Bourmont et d'autres, il fallait bien vivre et faire vivre les siens !) durant la guerre en Espagne. Ecriture bien enlevée, dix-sept chapitres d'une quinzaine de pages, en moyenne, constituant un ouvrage de 422 pages. Idéal pour les Fêtes de fin d'année.

 

SCEPEAUX : DÉCOUVERTE D'UN GÉNÉRAL CHOUAN ILLUSTRE MAIS OUBLIE....
SCEPEAUX : DÉCOUVERTE D'UN GÉNÉRAL CHOUAN ILLUSTRE MAIS OUBLIE....
SCEPEAUX : DÉCOUVERTE D'UN GÉNÉRAL CHOUAN ILLUSTRE MAIS OUBLIE....
SCEPEAUX : DÉCOUVERTE D'UN GÉNÉRAL CHOUAN ILLUSTRE MAIS OUBLIE....
SCEPEAUX : DÉCOUVERTE D'UN GÉNÉRAL CHOUAN ILLUSTRE MAIS OUBLIE....
SCEPEAUX : DÉCOUVERTE D'UN GÉNÉRAL CHOUAN ILLUSTRE MAIS OUBLIE....

Né le 19 septembre 1768, Marie-Paul-Alexandre-César de Scépeaux fut baptisé le même jour en la cathédrale Saint Maurice d'Angers comme en témoigne son acte de baptême déposé aux Archives départementales de Maine et Loire. Merci à Nicolas Delahaye pour ce document.

SCEPEAUX : DÉCOUVERTE D'UN GÉNÉRAL CHOUAN ILLUSTRE MAIS OUBLIE....
Partager cet article
Repost0

LE SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE EST DANS BREIZH INFO !!!!!

Publié le par culture

Surprise que de voir un article de ce journal informatique à grande diffusion consacré au Souvenir Chouan de Bretagne. Merci au journaliste qui l'a réalisé.

Seulement une petite remarque concernant le Procès de Carrier tel qu'il en a été rendu compte dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne N°38 de décembre 2014: Carrier n'a pas été jugé et condamné en raison de ses crimes. Non !

Le député de Seine et Oise à la Convention, Charles-François Dupuis, régicide comme il se doit, présentera Carrier non comme "un fougueux révolutionnaire, persécuté par l'aristocratie, mais comme un des agents les plus forcenés de la conspiration des rois de l'Europe".

Il fallait oser le dire devant la Convention, Assemblée de criminels de l'époque ! Dupuis l'a fait. Ainsi apparaîtra le troisième motif de la condamnation de Carrier : " attendu qu'il l'a fait sciemment, méchamment, et dans des intentions contre-révolutionnaires..."

Ils seront deux seulement à l'accompagner à l'échafaud alors qu'ils auraient du être 33. C'est le stupéfiant retournement de situation de l'affaire des 132 Nantais qui a fait déboucher sur ce Procès par lequel beaucoup se sont refaits, sur le dos de Carrier, une virginité. 

A notre époque, toujours, Carrier est accusé unique ; on oublie ses complices. Peureux ? Allons donc! Le profit était si facile avec l'impunité de la Convention. Carrier une crapule ? Non, un fonctionnaire zélé. D'ailleurs les Représentants en mission viendront témoigner pour lui ; ils lui  avaient succédé en Loire-Inférieur à partir de la fin février 1794. Ils assureront n'avoir entendu aucune plainte à son sujet.

Meignet, vrai bandit, régicide comme il se doit, responsable de la répression à Toulon, et qui sévira dans le Vaucluse et le lyonnais. On lui doit les massacres de Bédoin avec la complicité de Suchet général, futur Maréchal de France et duc d'Albuféra - qui rendra la terre de Bédoin stérile en y déversant du gros sel - et les 332 guillotinés d'Orange.

Merci en tous les cas pour cet article et l'annonce de la Journée du Souvenir des Noyades le dimanche 26 novembre. Le nombre de ces assassinats oscille entre 6 mille et dix mille en se basant sur le nombre de prisonniers à Nantes et leur absence à la fin mars, après le départ de Bo et Bourbotte, chiffre bien supérieur à celui des 2 à 5 mille victimes annoncé. C'est le chiffre repris en boucle par certaine personne sans chercher à faire des carottages !

Partager cet article
Repost0

CHOUANNE DU FINISTERE

Publié le par culture

CHOUANNE DU FINISTERE
 
Claudine Dupont Tingaut a été mise en garde à vue, pendant cinq heures,dans l'après-midi du 11 novembre pour avoir brandi une pancarte portant la Une de Valeurs Actuelles, lequel hebdomadaire n'a pas été inquiété pour sa Une. Il y a donc un hiatus quelque part et en particulier dans la tête du Préfet du Finistère ; on peut voir une couverture de journal mais pas la brandir. Curieux raisonnement !
Le 11 novembre à Quimper il a été fait la démonstration, une fois de plus, que le ridicule ne tue pas !

Claudine Dupont Tingaud, Membre du Souvenir Chouan de Bretagne, est la fille du réalisateur du film "Les Vendéens" - sans aucun doute le plus réussi sur la question -, Jacques Dupont, un autre Révolté.

Historique, émouvant, bien monté son film, professionnel,  n'est pas un film de patronage.

 

Partager cet article
Repost0

NAVRANT EDOUARD PHILIPPE, NAVRANT premier MINISTRE DE LA FRANCE

Publié le par culture

NAVRANT EDOUARD PHILIPPE, NAVRANT premier MINISTRE DE LA FRANCE

Dans la clairière de Rethondes, à Compiègne, le premier Ministre de la France a essayé de rendre hommage à ceux qui, il y a cent ans, se battent, pas forcément pour la république, mais pour la France.

Nous sommes, avec ce genre de politiques là, dans l'approximatif historique et dans la logorrhée populaire et loin de la réalité.

Edouard Philippe parle de l'escadrille Lafayette because franco-américaine. N'aurait-il pas mieux fait de parler de l'Escadrille des Cigognes à laquelle appartenaient des pilotes fabuleux tels que René Fonck, Jean Navarre, Roland Garros (qui n'est pas un joueur de tennis !), Marcel Haegelen, Albert Deullin, Alfred Heurtaux (dont j'ai conduit une mobylette conçue après la deuxième guerre mondiale), Armand Pinsard un compatriote de Charente, Xavier de Sevin et tant d'autres dont l'admirable Georges Guynemer l'as aux 53 victoires mort en plein ciel de gloire comme le dit la légende et dont, en réalité, l'appareil et le corps de son pilote furent pulvérisés par l'artillerie britannique dans le cimetière où il s'était écrasé.

Qu'importe. Ils avaient d'autres notions du combat pour la France que les cornichons qui pensent diriger le pays ; c'est pour cela qu'il est bon de faire de l'américanophilie, en oubliant au passage que, malgré tous les pavoisements de l'arrivée des "troupes" américaines, celles-ci ne furent en état de combattre qu'à la mi 1918, équipées de casques et uniformes anglais et de fusils français !

Edouard Philippe parle de sa bonne ville du Havre comme souvent lors de ses interventions (pour préserver ses arrières au cas où ?) rasée lors de la deuxième guerre mondiale. Ce qui n'a rien à voir dans une commémoration du 11 novembre 1917. En effet Le Havre a "bénéficié" d'un traitement particulier en 1943-1944 ayant entraîné la mort de 4.000 personnes. Le dernier, le plus meurtrier des bombardements, lié au fait que fut refusée la proposition des autorités militaires d'évacuer la population civile restante. Qui bombardait ? Qui occupait la ville ?

Le Souvenir Chouan de Bretagne offre un an d'adhésion à celui qui répondra.

Pour terminer cet article concernant le 11 novembre 1917, dans ces combats où des Chouans portèrent, malgré l'interdiction, un scapulaire frappé du Sacré-Cœur, il sera bon de rappeler que Edouard Philippe n'a pas signalé le coup de force de Lénine qui, renversant le gouvernement socialiste de Kérensky, va amener une dictature sanglante et ignoble qui asservira la Russie, et les pays occupés par ce régime,  durant 70 ans comme l'a si bien dénoncée Alexandre Soljenitsyne aux Lucs sur Boulogne en septembre 1994. Sous le nom de communisme cette idéologie mortifère reste fréquentable !

Partager cet article
Repost0

6 NOVEMBRE 1827 : UN HÉROS MÉCONNU, HIPPOLYTE MAGLOIRE BISSON...

Publié le par culture

6 NOVEMBRE 1827 : UN HÉROS MÉCONNU, HIPPOLYTE MAGLOIRE BISSON...

Avant que Pierre de Rémond du Chélas fasse sa soumission au général Hoche, sa sœur Marie-Anne du Chélas-Bisson, épouse d'un spéculateur sur les biens nationaux, mit au monde,  le 5 février 1796, Hippolyte, Magloire, Bisson. Elle mourut pendant qu’elle donnait la vie !

Le veuf partit rapidement et c'est le Chouan qui s'occupa de l'éducation de son neveu.

Hippolyte intègre l’Ecole impériale de Marine à Brest en 1811 et est fait Enseigne de vaisseau en 1821.

En 1827 il sert à bord de la Magicienne, sous les ordres de l'amiral de Rigny, dans l'archipel des Cyclades, en  Grèce.

Lieutenant de vaisseau, le 4 novembre 1827,  lors de la guerre d’Indépendance grecque, après la bataille navale de Navarin contre les Ottomans,  il fut chargé de conduire dans le port de Smyrne un brick, le Panayoti, pris à des pirates grecs.

Le 6 novembre 1827 son navire fut assailli par deux autres navires pirates près de l’île de Stampolia, l'une des Cyclades, et grièvement blessé.

Ne pouvant plus résister aux violentes attaques des pirates qui, passés à l’abordage, commençaient à investir le Panayoti, il fit évacuer le vaisseau par les six matelots qui avaient résisté avec l’énergie du désespoir. Hippolyte Magloire Bisson mit le feu à la Sainte Barbe et se fit sauter avec son bateau plutôt que de tomber entre leurs mains.

Son pilote, Trémintin, qui n'avait pas voulu le quitter, sauta avec lui, mais s'en tira avec une jambe en moins

Il avait 31 ans. Son nom est inscrit sur l’Arc de triomphe.

Son oncle le Chouan redoutable dit La Couronne était décédé un an auparavant.

Sa mère était décédée lors sa naissance et il fut élevé par son oncle La Couronne et par sa tante Anne Jaquette de Rémond du Chélas.

Une pension de  1500 francs fut allouée, sur proposition du roi Charles X et votée par l’Assemblée, à son unique sœur Marie-Antoinette Bénigne.

Les villes de Lorient et Guéméné sur Scorff lui ont érigé une statue. Les villes de Nantes, Brest, Saint Pierre Quiberon, Quimperlé, les Sables d’Olonne, Paris, Rueil Malmaison et Saint Quentin ont des rues qui portent le nom de ce héros digne de son oncle.

6 NOVEMBRE 1827 : UN HÉROS MÉCONNU, HIPPOLYTE MAGLOIRE BISSON...
Partager cet article
Repost0

L'INGUIMBERTINE A L'HÔTEL DIEU DE CARPENTRAS : MAGNIFIQUE ET SEUL MUSÉE BIBLIOTHEQUE.

Publié le par culture

Construit sur ses fonds propres, l'Hôtel Dieu de Carpentras, est l'oeuvre de Monseigneur Joseph-Dominique d'Inguimbert (en religion - il est Trappiste- Dom Malachie) né en 1683 à Carpentras, évêque de la capitale du Comtat Venaissin de 1735 à sa mort en 1757, âgé de 74 ans. Soucieux des pauvres qu'il voulait bien logés il ne verra pas l'achèvement de son oeuvre commencée en 1750, achevée en 1762, et confiée aux soins vigilants des sœurs augustines.

De son séjour en Italie - il fut entr'autre secrétaire du cardinal Corsini futur Clément XII - il ramena une bibliothèque de plusieurs milliers de titres ; il y  avait aussi des médailles, des manuscrits enfin tout ce que l'on trouve chez un esprit éclairé. A Carpentras il acheta un immeuble jouxtant son palais épiscopal pour loger cette richesse intellectuelle splendide.

Comment une telle richesse a-t-elle pu échapper aux vandales révolutionnaires ? Pendant une époque où le moindre bien appartenant au clergé ou à un noble, ou suspecté d'appartenir au clergé ou à un noble, était susceptible de spoliation immédiate ? Monseigneur d'Inguimbert sentait-il déjà que les mœurs changeaient ?

Dès 1745 il en fit une Fondation accessible au public. Il fallait y penser à moins que l'idéal trappiste et le détachement des biens de ce monde...Toujours est-il que ces biens, augmentés des dons et legs faits par des carpentrassiens représentent le Fonds le plus important de France après Paris et Bordeaux. Mais ils sont trop à l'étroit dans le bâtiment où ils ont été déplacés à la fin du XIXème siècle.

L'hôpital de l'Hôtel Dieu cesse son activité en 2002, ne répondant plus du tout aux normes drastiques de l'administration tatillonne. Le magnifique bâtiment est classé ; qu'en faire ?

En 2004, un nouveau jeune et talentueux Conservateur est nommé pour diriger les trois sites culturels de la cité : La Bibliothèque municipale, le Musée d'Arts, La Bibliothèque l'Inguimbertine et ses objets muséographiques. De suite il s'aperçoit que la prestigieuse collection de Monseigneur d'Inguimbert et des nombreux donateurs, depuis 1757, est à l'étroit et ses riches éléments difficilement consultables. Le premier travail sera de repérer chaque objet et d'en informatiser les références : 76.146 volumes dans le Fond ancien, 69.954 dans le Fond récent auxquels s'ajoutent 3.107 manuscrits, 15.900 dessins, estampes, plans, cartes, 300  sceaux, 6.000 monnaies et médailles, 300 sculptures, 1.000 peintures, 1.200 objets d'art et pièces de mobilier, 100 pièces lapidaires, plusieurs milliers de pièces archéologiques et ethnographiques.

Et c'est là qu'est intervenu le raisonnement génial de Jean-François Delmas ; pourquoi ne pas transférer dans le bâtiment voulu par l’Évêque de Carpentras sa riche collection spirituelle et intellectuelle, rejoignant une locution fréquente : le Fond et la Forme ?

Des années de travaux pour habiliter le bâtiment aux normes actuelles pour un usage muséographique, mais aussi de consultation de documents papiers et informatiques, avec des passages nombreux, ouvert aux handicapés. Le résultat est magnifique, le cadre a été respecté, même le sol en terre cuite garde les emplacements des alcôves, et les dalles de pierre leur emplacement d'allées. Les solives ont été restaurées, certaines protégées par des badigeons au plâtre ont retrouvé leurs splendeurs naturelles. Aux murs sont accrochés 285 donatifs c'est-à-dire des cadres enluminés portant le nom des généreux donateurs ; la pharmacie vous dévoile sa collection de superbes pots à pharmacie. Ordonnées par thèmes les collections exposées sont magnifiquement mises en valeur dans ce seul et unique Musée-Bibliothèque de France !

Devant le Musée-Bibliothèque vous êtes accueilli par la statue en bronze de Monseigneur d'Inguimbert, vous franchissez les magnifiques portes en chêne et châtaignier et arrivez dans la cour d'honneur puis franchissez de nouvelles portes et vous êtes là devant un escalier monumental à double volute ; surprise: sur le palier la Vierge à l'Enfant vous accueille. Et un peu plus loin une plaque incluse dans le mur et que le Conservateur a tenu à ce qu'elle soit bien visible : "la plupart de nos maladies proviennent de notre nature corruptible et de notre ignorance mais toute consolation et toute guérison viennent de Dieu et de la science".

L'INAUGURATION OFFICIELLE AURA LIEU SAMEDI 4 NOVEMBRE A 10 H. Samedi et dimanche 5 ouverture de 10 H à 8 H. Félicitations au Conservateur en Chef et mes remerciements pour son chaleureux accueil en octobre.

 

 

 

 

L'INGUIMBERTINE A L'HÔTEL DIEU  DE CARPENTRAS : MAGNIFIQUE ET SEUL MUSÉE BIBLIOTHEQUE.
L'INGUIMBERTINE A L'HÔTEL DIEU  DE CARPENTRAS : MAGNIFIQUE ET SEUL MUSÉE BIBLIOTHEQUE.
L'INGUIMBERTINE A L'HÔTEL DIEU  DE CARPENTRAS : MAGNIFIQUE ET SEUL MUSÉE BIBLIOTHEQUE.
L'INGUIMBERTINE A L'HÔTEL DIEU  DE CARPENTRAS : MAGNIFIQUE ET SEUL MUSÉE BIBLIOTHEQUE.
Partager cet article
Repost0