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LUNDI 30 JUILLET 1798 LUNDI 30 JUILLET 2018, IL Y A DEUX CENT VINGT ANS.

Publié le par culture

L’abbé Pierre Mathilde Mourot est fusillé.  Il est né au hameau de la Longueville en la paroisse de Montbenoît dans le Doubs, en 1760, prêtre du diocèse de Besançon. Il est vicaire au bourg de Port sur Saône, bailliage de Vesoul. Il passe ensuite dans la ville de Darnay puis est envoyé comme vicaire à Scey près de Vesoul. Il ne prête pas serment en 1791 ; il est chassé de sa paroisse. Il refuse ensuite le serment de liberté égalité et passe en Suisse et revient en Franche-Comté en 1795. Il est arrêté en mai 1798 et mis en prison à Besançon ; il passe devant la commission militaire de Besançon le 30 juillet 1798 accusé d'être émigré-rentré. Condamné à mort il est fusillé le même jour. Il avait trente huit ans.

 

MAIS AVANT LUI :

L'abbé Pierre Denais, né à Grenoux (village qui a été totalement absorbé par Laval, Mayenne, au XIXe siècle) le 26 août 1756, est ordonné prêtre en la cathédrale du Mans par monseigneur de Jouffroy de Gonsans, et nommé vicaire dans la paroisse de Nuillé sur  Vicoin. Il refusa de prêter le serment et s'exila pour l'Angleterre après la loi de déportation du 26 août 1792. Il revint en France en août 1797 et s'installa discrètement à Grenoux. Les catholiques l'accueillirent à bras ouverts et il se donna à plein temps à son sacerdoce en particulier la confession. La tâche était lourde, il fit appel à un confrère resté en Espagne ; mais avant que celui-ci n'ait pu le rejoindre il fut dénoncé aux gendarmes par un homme qu'il avait aidé. Ceux-ci vinrent l'arrêter chez Madame Leclerc de Beaulieu, le matin du 14 février 1798, alors qu'il venait de célébrer la messe chez elle pour plusieurs personnes. Il fut jeté en prison. Lorsque de fidèles amis lui proposèrent de le faire échapper en soudoyant les gendarmes qui devaient l’emmener à Tours, il refusa jugeant que cela entraînerait trop de mensonges, de délations et de fraudes qui offenseraient Dieu. Le 17 février à quatre heures du matin on le sortit de sa prison pour l'emmener à Tours. Là il passa devant la commission militaire du général Vimeux et accusé d’être émigré-rentré (Loi du 18-23 mars 1793). Ses fortes dénégations appuyées sur le fait qu’il avait été obligé de quitter la France en raison de la loi de déportation du 26 aout 1792 furent rejetées et il fut condamné à mort le 26 février. Il est fusillé le 27 février à 10 heures du matin place d’Aumont (actuelle place Gaston Pailhou). Il avait 41 ans.

 

ET ENCORE AVANT LUI :

LUNDI 30 JUILLET 1798  LUNDI 30 JUILLET 2018, IL Y A DEUX CENT VINGT ANS.

L'abbé Pierre Julien Hervieux est né en 1755 à Domfront au sud de la Normandie et à la lisière du Maine ; il sera ordonné prêtre par l'évêque du Mans monseigneur de Jouffroy de Gonsans. Nommé vicaire à la Croixille il sera ensuite nommé vicaire à Olivet (à 15 Km à l’ouest de Laval et à 3 Km du pays de Jean Cottereau). Refusant le serment, obéissant à la loi du 26 août 1792, il s'exile pour l'Angleterre. Profitant du ralentissement de la persécution religieuse après l'exécution de Robespierre il rentre en France et revient s'installer à Olivet en septembre 1795. Après le 4 septembre 1797 et le durcissement à nouveau de la persécution religieuse, il ne prit guère plus de précautions et continua son activité sacerdotale organisant des réunions et célébrant la messe dans son presbytère d'Olivet. L’Abbé Barré, un ami réfractaire comme lui et se dissimulant depuis ce 4 septembre, l'engagea à prendre plus de précautions ; l'abbé Hervieux lui dit qu'il manquait de foi ! Un jour où il célébrait la messe dans son presbytère on vint le prévenir qu'une patrouille approchait ; son premier réflexe fut de fuir. Il se reprit tout de suite et continua à célébrer sa messe. La patrouille continua son chemin sans inquiéter la pieuse assemblée. Sa sœur habitait avec lui au presbytère dans lequel une cache était aménagée dans l'épaisseur du mur de la tour d'escalier ; dès qu'il y avait un risque l'abbé s'évanouissait dans la muraille.

L'ancien presbytère, actuelle mairie. A visiter !

L'ancien presbytère, actuelle mairie. A visiter !

 

C'est suite à une trahison qu'il fut arrêté le 10 mars 1798 à 5 heures du soir car cette cachette était parfaitement indétectable les gendarmes venus l’arrêter étaient passés par trois fois devant sans la découvrir. Les gendarmes l’emmenèrent d'abord dans leur cantonnement et le 11 au matin à Laval. Il y subit trois interrogatoires ; il fut ensuite dirigé sur la prison de Château-Gontier. Là il fut chargé de chaînes, à peu près 30 kg, et dirigé sur Sablé ou il fut enfermé. Le garde-chiourme prenait un malin plaisir à bien serrer les fers autour des poignées et des chevilles à tel point que le prisonnier faisait de l'œdème. Le 23 le prisonnier et ses gardiens arrivèrent à la Flèche, le 24 au Lude. Il y eut un nouvel arrêt à Château du Loir. Il était dans un tel état physique qu'on le fit voyager dans une charrette. Enfin ce fut l'arrivée à Tours, et le 30 mars, à 4 heures du soir, il comparut devant la commission militaire qui le condamna à la peine de mort étant émigré-rentré. Ce qui était faux puisqu'il avait dû partir en exil à cause de la loi du 26 août 1792. Le 30 mars au matin il est amené sur la place d'Aumont et fusillé à 11 heures quatre minutes. Ce Confesseur de la foi avait 43 ans. Une maison de Mayenne garde un cadre ex-voto dans lequel est présent un morceau de ses vêtements récupéré par un fidèle après son exécution ainsi qu’un linge teinté de son sang.

Mensonges, une fois de plus sur l'accusation portée d'émigré-rentré.Mais cela fait partie du pack "Valeurs de la république" !

Il est à remarquer aussi que les prêtres, depuis le Directoire, ne sont plus guillotinés mais fusillés.Leur reconnaît-on la qualité de combattants de Dieu ?

LUNDI 30 JUILLET 1798  LUNDI 30 JUILLET 2018, IL Y A DEUX CENT VINGT ANS.
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SAINT AUBIN DU CORMIER, 1488 - 2018

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SAINT AUBIN DU CORMIER, 1488 - 2018

Il y a 530 ans, le 28 juillet 1488, s'achève la meurtrière bataille de Saint Aubin du Cormier qui fit un nombre considérable de victimes chez les Bretons.Si le choc entre les troupes du Duché de Bretagne et celles du Royaume de France est terminé les troupes royales poursuivent et tuent les fuyards et rescapés bretons.

Le roi de France, Louis XI,  étant décédé son héritier Charles étant trop jeune pour régner, ce fut à la fille aînée, Anne de Beaujeu, qu'échut la Régence du royaume.

Celle-ci décida de reconquérir des forteresses bretonnes et c'est ainsi que Ancenis, Châteaubriant, Redon, La Guerche et Fougères devinrent la propriété de la couronne de France.

Les troupes du Duc François II de Bretagne se regroupèrent à Saint Aubin du Cormier afin de se lancer à la reconquête de la citadelle de Fougères. Mais les troupes françaises, sous le commandement unique et unifié du comte Louis II de La Trémoïlle (pas encore 28 ans) se présentèrent face à elles. Il était deux heures de l'après-midi.

Les 11.600 hommes du Duché de Bretagne représentaient 6.000 Bretons, 440 archers anglais,800 Germains et Flamands, 3.500 Basques et Gascons et quelques français sous les ordres du Duc d'Orléans (26 ans). Les troupes du Royaume étaient fortes de 15.000 hommes dont 5.000 Suisses et Napolitains. Elles étaient commandées par un seul chef : La Trémoïlle. Les Bretons n'avaient pas de commandement unifié même s'il y avait un chef unique le maréchal de Rieux.Celui-ci donna la consigne d'attaquer pendant que les Français s'installaient. Il ne fut pas écouté.

En trois heures le sort en est jeté ; les Bretons sont battus malgré leur grande bravoure par les troupes royales bien équipées en particulier en artillerie. 6 à 7.000 hommes du Duc de Bretagne sont tués ou massacrés ; les Français ont perdu 1.600 combattants.

Voulu par la Régente Anne de Beaujeu (27 ans), un traité sera signé le 19 août à Sablé sur Sarthe (Traité du Verger). Est-il le début de la fin de l'indépendance de la Bretagne ? Il prévoit que les filles du Duc de Bretagne, en l’occurrence François II, ne pourront se marier qu'avec l'assentiment du roi de France.

Le Duc a deux filles, Anne et Isabeau. Il meurt en septembre de cette même  année 1488 âgé de 53 ans. Le Maréchal de Rieux est nommé tuteur de Anne, tutelle que réclame aussi le roi de France Anne est nommée Duchesse de Bretagne par décision des États et va se réfugier à Rennes.La ville étant assiégée par les troupes du roi de France, Charles VIII cette affaire se terminera par le mariage de l'héritière du Duché de Bretagne avec le roi de France au château de Langeais.Le contrat de mariage stipule que si elle devenait veuve la reine de France devra se remarier avec le nouveau roi.

Le 7 avril 1498 Charles VIII meurt accidentellement au château d'Amboise après avoir violemment heurté le linteau en pierre d'une porte (on montre l'endroit lors des visites). Il n'avait pas 28 ans.

C'est Louis XII qui lui succède. Il est sacré le 24 mai 1498 à l'âge de 36 ans Sa première hâte est de faire annuler par le Vatican son mariage avec Jeanne de France ce qu'il obtient rapidement. Et tout aussi rapidement il épouse Anne de Bretagne, qui a presque 22 ans,  le 8 janvier 1499 à Nantes.

S'étant battu aux côtés des Bretons à Saint Aubin du Cormier, le Duc d'Orléans, devenu par son accession au trône de France Louis XII, renoue avec la Bretagne en épousant celle qui pour lui est la Duchesse - qu'il a déjà certainement rencontrée, sinon plus - ce qui lui fera signer un Traité dès le 14 janvier 1499 redonnant à la Bretagne toutes ses prérogatives ducales et administratives et stipulant que l'héritier du royaume ne peut en aucun cas être Duc de Bretagne.

La pieuse Jeanne de France, mariée avec le duc d'Orléans sera répudiée 22 ans plus tard par son mari devenu  Louis XII, En 1502 elle fonde à Bourges l'ordre monastique des Sœurs de l'Annonciation. Elle sera béatifiée en 1742 et canonisée par le Pape Pie XII le 28 mai 1950.

 

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26 JUILLET 1798, LE CHOUAN ROCHAMBEAU EST FUSILLE à TOURS

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Guillaume Le Métayer est né le 6 décembre 1763 à La Chapelle au Riboul en Mayenne.

Se sentant appelé au sacerdoce il entre au Petit séminaire de Domfront (Orne) et entrera ensuite au Grand séminaire du Mans (il n’y a pas d’évêché en Mayenne qui fait partie de la province du Maine dont Le Mans est le Chef lieu).

La révolution arrive, le séminaire ferme et Guillaume ne sera pas ordonné prêtre ; il a seulement reçu le deuxième Ordre majeur, le Diaconat.

Il rejoint son pays natal et se fait remarquer rapidement pour son attitude franchement hostile à la révolution et à ses méfaits : Constitution civile,  confiscation des biens du clergé et offenses à la royauté.

Le 2 avril 1792 il est remarqué à la tête d’une foule de 800 personnes manifestant contre le Directoire du département à Evron. Il est condamné à mort : Guillaume Le Métayer prend le maquis et le pseudonyme de Rochambeau. Il organise une division qui porte son nom dans toute la région de Lassay au nord du nouveau département de la Mayenne, en pays normand, voisin de l’Orne.

Une de leur grande activité est l’interception des convois entre Mayenne et Alençon (malle-poste, troupes). Le 29 mars 1795, avec ses compagnons ils interceptent la malle-poste Paris-Brest et gagnent le jackpot de 3 millions de Livres.

S’il est considéré comme faisant partie de l’armée du comte de Scépeaux il combattit le plus souvent pour Louis de Frotté.

Ce chef Chouan présente la particularité de n’avoir jamais porté d’armes ; il dirigeait les combats, donnaient des directives, prenait la tête des expéditions ; sans plus.

Le 5 juin 1798, six gendarmes déguisés en paysans se faisant passer pour des émigrés cherchant à se faire engager dans sa troupe entrent en contact avec Leroux dit L ‘Aimable. Un envoyé se présente sans armes mais les autres, tapis à distance, profitent de l’entretien pour pénétrer dans la ferme. Rochambeau leur offre de s’asseoir. Les gendarmes  annoncent alors  leur qualité et arrêtent le Chef chouan et son adjoint.

Ils furent conduits à Mayenne puis à Laval et enfin évacués sur Tours. Ils passèrent devant  le Conseil de guerre le 23 juillet accusés d’avoir conserver des armes  puis le 25 juillet devant la commission militaire présidée par le général Vimeux (1737-1814) commandant de la place. Au bout d’un interrogatoire  de sept heures Guillaume Le Métayer et Leroux furent condamnés à la peine de mort.

Le 26 juillet, menés sur la place d’Aumont, actuelle place Gaston Pailhou, ils furent fusillés à l’heure de midi, Guillaume refusant de se laisser bander les yeux. Tout le long de leur dernier chemin ils criaient « Vive le Roi, vive la Religion », chantant aussi Le réveil du peuple chant antiterroriste écrit en 1795 et formellement interdit par le Directoire :

 

Peuples Français, peuple de frères,

Peux-tu voir sans frémir d'horreur,

Le crime arborer les bannières

Du carnage et de la terreur ?

Tu souffres qu'une horde atroce

Et d'assassins et de brigands,

Souille par son souffle féroce

Le territoire des vivants.

 

Quelle est cette lenteur barbare ?

Hâte-toi, peuple souverain,

De rendre aux monstres du Ténare

Tous ces buveurs de sang humain !

Guerre à tous les agents du crime !

Poursuivons les jusqu'au trépas ;

Partage l'horreur qui m'anime !

Ils ne nous échapperont pas.

 

Ah ! Qu’ils périssent ces infâmes,

Et ces égorgeurs dévorants,

Qui portent au fond de leurs âmes

Le crime et l'amour des tyrans !

Mânes plaintifs de l'innocence,

Apaisez-vous dans vos tombeaux ;

Le jour tardif de la vengeance

Fait enfin pâlir vos bourreaux.

 

Quelques semaines plus tôt c’est Fortuné Guyon, comte de Rochecotte, de l’armée du comte de Scépeaux, « cheville ouvrière de l’organisation Chouanne dans la Sarthe et le Perche (Tanneguy Lehideux) », qui  arrêté à Paris le 29 juin, a été fusillé au Champ de Mars le 1er juillet. Il était l’un des principaux relais de Scépeaux entre l’Ouest et Londres.

Le Directoire continuait les poursuites contre les Chouans malgré les accords de paix.

Dans ce même contexte, le Directoire reprenait la persécution contre les prêtres, réfractaires mais aussi les constitutionnels qui n’avaient pas prêté le serment de haine à la royauté.

 

Ce même 26 juillet 1798 décède à Vannes, à l’âge de 67 ans, Jean-Julien Le Mauff, natif de Questembert,  commandant de la flûte La Fortune ; il prit part à la guerre aux Amériques et servit sous les ordres de l’amiral d’Estaing. Il fut fait chevalier de l’ordre des Cincinatti. Son buste est dressé sur la place qui porte son nom à Questembert.

 

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LE COMTE DE SCEPEAUX DANS LE PAYS DE CHARETTE

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LE COMTE DE SCEPEAUX DANS LE PAYS DE CHARETTELE COMTE DE SCEPEAUX DANS LE PAYS DE CHARETTE

Le comte de Scépeaux était plus habitué à rencontrer Nicolas Stofflet que François-Athanase Charette de La Contrie.
C'est pourquoi son biographe, Tanneguy Lehideux avait amené son héros au Salon du Refuge du LIvre qui se tenait dans la forêt de Grasla, en Vendée, ces 21 et 22 juillet 2018. Il était accompagné de son assistante et proche collaboratrice préférée (son épouse)..

Pour sa neuvième édition ce Salon réunissait 98 auteurs traitant de différents thèmes, pour tous les goûts.

Tenu dans la forêt de Grasla qui fut le refuge des persécutés, vers la fin de 1793 jusqu'à juin 1794,venant trouver là un refuge, loin de leurs habitations détruites par les Bleus puis ensuite des Colonnes infernales.Cette forêt fut aussi un refuge pour les combattants de Charette. Elle aurait pu être aussi un ultime refuge pour le guerrier traqué s'il avait pu fuir le bois de La Chabotterie où il fut pris en mars 1796.

La mise en valeur de ce site doit pratiquement tout au Président du Conseil général de la Vendée, Philippe de Villiers au cours de la décennie 1980.

Le comte de Scépeaux était le seul général Chouan présent en cette terre vendéenne. Tanneguy a été heureux de faire découvrir l'existence de ce général oublié, en particulier par ceux qu'il avait courageusement servis ; beaucoup d'acheteurs vont pouvoir découvrir, grâce à cet ouvrage, les activités chouannes méconnues ou décriées et que ces pays du Nord Loire furent aussi le théâtre des crimes habituels des révolutionnaires.

Quelques scénettes créaient de l'animation ; une à caractère se voulant religieux m'a étonné lorsque j'ai entendu l'un des acteurs déclamer que les Bretons adoraient les mégalithes de Carnac ! Une nouvelle hypothèse pour ces étranges menhirs ?

Scépeaux, le général Chouan oublié,

Editions Pays et Terroirs

65 Place de Rougé,

49301 CHOLET.

20 € plus 7 € de port.

415 pages de lecture sur l'histoire d'un homme oublié et d'une zone de combats méconnue.

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ASSASSINAT DE LA FAMILLE IMPERIALE DE RUSSIE, 17 JUILLET 1918

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ASSASSINAT DE LA FAMILLE IMPERIALE DE RUSSIE, 17 JUILLET 1918

Il y a 100 ans, exactement, le 17 juillet 1918, la famille impériale de Russie était assassinée par une quinzaine d'individus sur ordre de Lénine.

Le Tsar Nicolas II, la tsarine Alexandra, le tsarévitch Alexis ses sœurs Maria, Olga, Tatiana, Anastasia, leur médecin Evgueni Botkine,l'officier d'ordonnance Aleksei Trupp, le cuisinier Ivan Kharitonov, la servante Anna Demidkova.

Ils sont enfermés dans la cave de la maison Ipatiev à Iekaterinbourg et abattus à bout portant par des pistolets et achevés par des baïonnettes.

Il n'y a pas eu de procès, même illégal comme pour Louis XVI, seulement des crimes comme les communistes en ont le secret, sans pitié pour les enfants ni pour le personnel dévoué au Tsar.

Il ne leur a même pas été laissé le temps de se préparer à la mort ; toute la sauvagerie des bolcheviques à l'image de leurs prédécesseurs 120 ans plus tôt en France.

La maison sera rasée sur ordre du Politburo par Boris Eltsine. Les restes, identifiés, ont été inhumés à Saint Petersboug.Sans la présence du Patriarche orthodoxe qui réfute l’identité de certains de ces restes. Certains "historiens" ayant émis des doutes sur un tel massacre sont d'idéologie proche des exécuteurs.

Alors ?

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MELRAND 14 JUILLET 1858, FANCHON LE SAUX

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MELRAND 14 JUILLET 1858,   FANCHON LE SAUXMELRAND 14 JUILLET 1858,   FANCHON LE SAUX

Ce matin du 14 juillet 1858 François Le Saux, 47 ans, et Joseph Le Saux, 39 ans, se sont présentés devant le maire de Melrand pour déclarer le décès de leur tante, Françoise dite Fanchon, la veille à 9 heures du soir.

Née au village de Kerlay en Saint Rivalain le 24 octobre 1770 elle est décédée dans la même maison qui l'a vue naître, à trois mois de ses 88 ans.

Elle aura survécu 60 ans à la grave blessure reçue le 24 juin 1798 dans un champ du village de Coët Sulan lorsque les Bleus ont cerné puis abattu Claude Lorcy, l'Invincible, et Jean Jan auquel elle était promise et non fiancée. En effet Georges Cadoudal avait imposé la règle du célibat pour les Chouans non mariés et il  s'était lui-même imposé cette règle l'obligeant à l'éloignement avec sa promise, Lucrèce Mercier. Pas seulement pour éviter des faiblesses sentimentales mais surtout pour protéger de la terrible loi des otages les proches et très proches des Révoltés.

Si Lucrèce prononcera ses vœux en 1809 chez les Ursulines de Château-Gontier en 1809 (elle décèdera en 1831 âgée de 55 ans) Fanchon, elle, se fera tertiaire de Saint François; son acte de décès précise : fille religieuse. Comme Lucrèce elle sera restée fidèle toute sa vie à celui avec lequel elle voulait bâtir sa vie, rêve effondré le jour de la Saint Jean 1798 alors qu'elle avait 27 ans.Dé gouil Yéan dé aveit dé.

Le 10 février 1835 Fanchon avait assisté au mariage de sa nièce Jeanne, fille de son frère Louis, avec Jean Jan, deuxième fils de Mathurin le frère cadet de Jean, son promis ! Les choses sont bien faites !

ENFIN TERMINONS EN MUSIQUE EN CE JOUR DE LA FÊTE DE LA NATION

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SAINT NICOLAS DES EAUX, ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

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SAINT NICOLAS DES EAUX, ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

Après une nouvelle panne de l'Internet Orange (qui devrait s'appeler Citron !) de samedi soir à ce matin 9 H 15 il peut être intéressant, pour ceux qui suivent ce Blog, de savoir que l'Assemblée générale de samedi 30 juin, sur les bords du Blavet, s'est déroulée dans une excellente ambiance. Le rapport moral et le rapport financier ont été acceptés par les 22 membres présents et le Conseil d'administration reconduit. Le secrétaire de séance fait remarquer que 37 nouvelles personnes ont rejoint l'Association du Souvenir Chouan de Bretagne par rapport à 2017 ; signe très satisfaisant démontrant que les coups de boutoirs assénés depuis cinq ans ont échoué.

A la fin de l'Assemblée générale ordinaire le Président laissa la parole au Vice-président de l'Association, ancien Haut magistrat, qui annonça que le Conseil disciplinaire qu'il présidait avait décidé de prononcer l'exclusion éviction d'A. Guillemot qui en quatre A.G.et par courriers émettait des propos insultants et des insultes contre le Président du SCB et nuisait à l'Association et qui d'autre part, dans un témoignage devant la Justice, avait usurpé la qualité de "ex-Président" du Souvenir Chouan de Bretagne ce qui entache ledit témoignage de fausseté et donc répréhensible comme l'individu l'a lui-même manuscrit. Le Président se réserve sur les suites à donner à cette usurpation de qualité ainsi que pour les insultes.Le rapport du Vice-président est adopté à l'unanimité et sera inscrit dans le compte-rendu.

L'ordre du jour étant épuisé la séance est levée à 12 H 15.

Tout le monde se retrouve autour d'un apéritif et trinque à la bonne santé du Souvenir Chouan de Bretagne qui tel le roseau a plié mais n'a pas rompu !

Le très bon repas bien apprécié est entre-coupé par, à la demande du Président,un exposé sur le comte de Scépeaux par l'écrivain Tanneguy Lehideux qui a fait, pour son deuxième ouvrage et dans cette tranche d'histoire un grand et rare travail de recherche pour évoquer un général de Chouan oublié.L'auteur dédicaça ensuite ses ouvrages.

Le départ fut donné à 15 H pour nous rendre à la maison dite de Jean Jan et qui ne l'est pas puisque le héros de la journée est né à Jugon (lieu-dit de Baud) où toute la famille Jan vécut, sauf Jean pour cause de résistance dès mars 1793.

Puis ce fut Talhouët-Kerdel maison natale et familiale de l'Invincible, Claude Lorcy. Nous partîmes ensuite pour la chapelle saint Thuriau où reposent les restes de l'Invincible dans une petite fosse où il fut mis lors de la restauration de la chapelle. Son crâne est sûrement celui que l'on voit au coin supérieur droit sur le cliché car des trois il est le seul à correspondre à la déclaration du Juge de paix de Baud, lors de l'exhumation du 3 juillet 1798, sur la blessure à l’œil gauche et, effectivement l'orbite droite est intacte alors que la gauche est trouée..

SAINT NICOLAS DES EAUX, ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

Le cortège de 16 voitures retraversa le Blavet (sur un pont bien sûr) pour aller honorer la mémoire des deux chefs Chouans à Coët-Sulan abattus dans le bas du champ, pas très loin d'un peuplier, à faible distance du Pont Mérian qui franchit le Brandifrout (ancienne route Melrand Quistinic).

Devant le monument, qui ressemble à un autel surmonté de deux crois dont la plus petite était à cet emplacement depuis un siècle nous avons entonné la Complainte de Jean Jan Dé gouil Yéan dé aveit dé, Dé gouil Yéan dé aveit dé Jandarmet Baod oé ar valé. Seul chant à la gloire d'un chef Chouan écrit assez rapidement après les faits. Julien Cadoudal qui a bénéficié d'une complainte n'était pas un chef chouan.

Monsieur et Madame Joseph Le Pipec nous ont fait le plaisir de nous rejoindre ; ils sont les promoteurs du monument inauguré en juillet 1988. Ils sont applaudis par notre équipe car grâce à eux cet épisode de l'Histoire de la Bretagne ne sera pas effacé.

Départ en procession à travers les champs de blé par encore moissonnés. La verdure des chemins et un léger vent permettent de supporter une chaleur qui pourrait être suffocante.

Nous arrivons à Saint Hilaire pour honorer la mémoire de l'abbé Joseph Le Turnier assassiné le 31 mai 1796 par les Bleus qui ont prétexté d'une soi-disant attaque des Chouans. Une croix marque le lieu de sa mort, le puits auquel il fut attaché par les soudards existe toujours (l'auberge a hélas souffert de l'élargissement de la route) et  la chapelle, toujours ouverte, abrite ses restes qui sont installés sous une dalle dans le chœur.L'abbé avait fait l'objet d' un article sur le Blog et dans La Revue N° 42 de décembre 2016. 220 ans après les faits il n'est pas oublié.

Nous rejoignons nos montures et partons au manoir de Kerbellec, pour nous désaltérer après ce bel après midi de gens de bonne compagnie, avec le cidre de l'amitié et ses galettes, chez de chaleureux adhérents que nous remercions pour leur accueil. Il est 19 H 30 quand la dernière voiture quitte le manoir en pleine verdure.

SAINT NICOLAS DES EAUX, ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE
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