30 Juillet 1792, IL Y A 220 ANS....ARTICLE QUI A SIX ANS.
Je sers à nouveau cet article qui a six ans et que j'aime bien surtout pour l'hymne national !
Les Fédérés Marseillais, qui ont quitté la cité phénicienne le 2-3 juillet, arrivent à Paris, chantant - ou braillant plutôt - le chant de l'Armée du Rhin auquel les Parisiens tout émus vont donner le nom de Marseillaise.
Heureusement, pour la postérité, que ces volontaires n'arrivaient pas de villes françaises portant de doux noms comme "Froidcul", "Montcul", "Chilleux" ou "Trécon". Imaginons la tête de ceux auxquels il serait demandé d' interpréter la Tréconne ?
Ces Fédérés Marseillais arrivent pour renforcer, c'est la raison officielle de leur mobilisation, les troupes confrontées aux Austro-prussiens sur la frontière Est de la France. On oublie souvent que ce rassemblement de troupes étrangères est du à la déclaration de guerre que l'Assemblée législative, sous la pression des Girondins, a obligé Louis XVI - roi constitutionnel - à faire. Et non l'inverse !
En réalité, elles vont augmenter les concentrations militaires autour de Paris en vue du soulèvement qui n'aura donc rien de spontané. En effet, la déclaration stupéfiante dite du duc de Brunswick - écrite en réalité par un Emigré français le marquis de Limon - bien que connue en Prusse le 27 juillet ne parviendra à Paris que le 1 août. C'est un superbe manque de jugeotte de la part des résistants de l'extérieur alors que le malheureux Louis XVI essaie encore de sauver le trône de la monarchie royale.
Déjà la Commune de Paris fomente des troubles et organise les Sections de quartiers, sous le regard (et l'oreille) indifférent du Maire de Paris, Pétion, qui fait semblant d'ignorer - tout en le couvrant - le soulèvement terrible qui se prépare ; il a déjà agi de la sorte le 20 juin lors de l'invasion des Tuileries. En ce 30 juillet il donne un local de réunion en son Hôtel de Ville aux Sectionnaires introduisant ainsi les loups dans la bergerie. Ami de Robespierre qui est devenu révolutionnaire, Pétion s'associera ensuite avec les Girondins. Ils s'apercevront trop tard qu'ils ont joué avec le feu et trouveront en face d'eux Robespierre l'implacable. A leur tour ils seront éliminés, mais cela, dans leur euphorie révolutionnaire, ils ne le présagent pas.
On peut imaginer les sans-culottes sous l'aspect de celui de ce petit film: