La Monarchie a réellement duré en France du Baptême de Clovis (25 décembre 496) au 10 août 1792, les Tuileries attaquées par les
Sans-Culottes amenant Louis XVI à se réfugier à l’Assemblée Législative ; il sera fait prisonnier et enfermé à la prison du Temple dans des conditions
innommables.
Paradoxe : Au début de la monarchie, un chef de tribu porté par son peuple guerrier, plus proche des
soudards que des Cyrards, qui sera sacré Roi par (le futur saint) Rémy après qu’il ait obtenu la victoire en implorant « le Dieu de Clotilde »... A la fin de la Monarchie, un Roi de
droit divin qui abdique devant une populace avinée et manipulée pour amener ce Roi humain et respectueux de son peuple à une totale déchéance.
Mais l’iniquité des mois qu’il
va passer emprisonné lui donnera de la grandeur. Que se serait-il passé s’il avait laissé ses gardes suisses faire leur travail aux Tuileries ?
La République est proclamée dans la foulée.
Mais quelle République ? Si dans les textes elle est proclamée, dans la réalité c’est l’emprise de la
Révolution qui s’exerce.
Depuis la reddition de
la Bastille, le 14 juillet 1789, les humeurs et idées sont en mouvement. Tout le mouvement devait cesser avec la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790. Mais sous la pression de la
franc-maçonnerie et de la philosophie des Lumières la recherche du bonheur du peuple doit se poursuivre ; la Constituante cède la place à la Législative, puis à la Convention, laquelle
amènera La Terreur à laquelle succèdera le Directoire dont la majorité des députés est issue de la Convention. Bonaparte fera chuter le Directoire et proclamera le Consulat dont il occupera la
première et essentielle place ; le Sénat le nommera Empereur. L’Empire se terminera, durant l’interlude des 100 jours, dans le massacre de Waterloo.
Ensuite viendront les monarchies de Louis XVIII et de Charles X (celui-ci
dernier roi sacré à Reims).
Louis-Philippe amène une monarchie républicaine –son système est
« République Française/ Liberté Egalité Fraternité/ » (Voir La Revue du SCB N°28)- son premier combat se fera contre ceux qui, comme les Chouans, ont défendu la Monarchie.
Pusillanime il abdiquera le 24 février 1848, il y a 162 ans. Après quelques aléas le pouvoir passera entre les mains du prince Napoléon, puis empereur Napoléon III. La défaite de Sedan en 1870
signera sa chute.
Il faut se souvenir que, comme son oncle, il sera un empereur
républicain, comme l’ont été avant eux les empereurs romains dont ils se complaisaient tant à copier le système. Napoléon I aura l’audace de convoquer le Pape Pie VII qu’il cantonnera dans un
rôle de figurant pour faire croire à un sacre catholique. Son neveu se contentera d’être le premier président de la République élu au suffrage
universel avec 74% des voix uniquement masculines.
La chute du second Empire amènera la Troisième République et enfin le
système parlementaire soi-disant démocratique.
On
peut donc dire que le système révolutionnaire a perduré de 1789 à 1848 sauf les deux intermèdes légitimistes.
Il ne faut pas confondre contre Révolution et anti- Républicanisme, même
si la Révolution a accouché de la République.
Le président du Souvenir Chouan de Bretagne