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LA REVUE N° 49, JUIN 2020, SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

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LA REVUE N° 49, JUIN 2020, SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

Ce numéro 49 est le dixième mis en page par notre efficace maquettiste qui met en valeur les articles présentés. La Revue part aujourd’hui. 

Ceux qui étaient présents lors de l'Assemblée générale au château de Penhoët en auront eu la primeure. Vous y trouverez :

- Le Pont du Loc'h et l'histoire de son monument

- L'arsenic et la Vendée par Richard Lueil qui signe là sa venue au SCB

- Légendes et vérités sur le général Westermann (par le même Richard Lueil)

- Vendée et Chouans, amalgame

- De chevalier breton à chevalier d'industrie par Tanneguy Lehideux

- Deux chouans méconnus, Guillaume Legris-Duval et J-F de Carfort, par Noël Stassinet

- Louis de Frotté par Noël Stassinet

- Moi, Bertrand Barère, par lui-même.

- Quatrevingt-treize, mise en bouche avant la présentation du Victor Hugo revisité par Tanneguy Lehideux

(Cet ouvrage a été présenté et dédicacé par son auteur à l'issue de l'Assemblée générale et en lien avec l'ouvrage le caractère Trébuchet a été choisi pour rédiger cet article !)

LA REVUE N° 49, JUIN 2020, SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE
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OUEST-FRANCE, ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2020 DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE A GRAND CHAMP

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OUEST-FRANCE, ASSEMBLÉE GÉNÉRALE  2020  DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE A GRAND CHAMP

La journaliste Mélanie Bécognée de la rédaction OUEST-FRANCE de Vannes est venue réaliser un très honnête reportage sur notre Assemblée générale au château de Penhoët à Grand Champ. Elle ne s'est pas contentée de l'entrevue que nous avons eue puisqu'elle a assisté à la totalité de l'Assemblée générale ; elle en a ainsi tâté la bonne ambiance. Ce qui m'a obligé aussi à une certaine prudence dans les propos de mon rapport moral.

Avec élégance, la journaliste a mis un lien vers le Blog.
Je vous livre son compte rendu simplement diminué en taille avec la suppression du cliché de tête que je n'ai pas trouvé nécessaire. (l'original
est là).

 

Morbihan. Ils perpétuent l’histoire de la chouannerie bretonne

Ouest-France  Mélanie BÉCOGNÉE. Publié le 27/06/2020 à 16h48

 

Passionnés par cette histoire qu’ils estiment méconnue, voire ignorée, les adhérents du Souvenir chouan de Bretagne ne ménagent pas leurs efforts pour la faire connaître ;

Les adhérents du Souvenir chouan de Bretagne se sont réunis ce samedi 27 juin 2020 au château de Penhoët, à Grand-Champ, pour leur assemblée générale annuelle.

Les adhérents débarquent au compte-gouttes. Le président du Souvenir chouan de Bretagne, Noël Stassinet, accueille chacun avec le même enthousiasme, avant de les diriger vers l’orangerie du château de Penhoët, à Grand champ (Morbihan). Une vingtaine de chaises les attendent sous la verrière. Le drapeau de l’association apporte la touche historique nécessaire à cette assemblée générale annuelle. « Regarde ce que j’ai récupéré », glisse un adhérent au maître de cérémonie. « Ce sont des balles récupérées lors de fouilles au lieu de la bataille de Pont-Charrault. »

C’est l’émerveillement devant ces reliques tirées en 1793, « quand les Vendéens se sont frottés aux Bleus ». Il faut remonter plus au nord pour parler chouannerie. C’est le sujet du jour pour ces passionnés d’histoire, tous membres de l’association. Le gros des troupes est aux abonnés absents. Sur les quelque 250 membres, moins de vingt ont fait le déplacement. « 150 adhérents sont répartis dans le Grand Ouest et le reste en France », glisse Noël Stassinet.

«On n’en parle pas dans les livres d’école»

Lui s’investit à 100 % comme président, depuis novembre 2006. Et dès qu’il est question des chouans, on ne l’arrête plus.Il est intarissable sur ces « Bretons qui se sont soulevés pour leurs libertés fondamentales ». Ainsi résume-t-il cette insurrection paysanne née sous la Révolution.

Le lieu de la réunion n’a pas été choisi par hasard. Ce château a servi d’état-major au général chouan, Georges Cadoudal. Noël Stassinet en fait le récit en y apportant une pointe de suspense. Après tout, l’issue n’en est pas connue du grand public. « Les chouans, on n’en parle pas dans les livres d’école », regrette celui qui fait partie des rares initiés à en perpétuer l’histoire avec les moyens du bord. Le fameux devoir de mémoire à la sauce 2.0. « À nos deux revues annuelles s’ajoute un blog ouvert en 2011 et notre page Facebook, depuis 2014. »

 

 

 

OUEST-FRANCE, ASSEMBLÉE GÉNÉRALE  2020  DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE A GRAND CHAMP

La secrétaire de l’association Michèle Pierre, le président Noël Stassinet et Alain Le Gall le vice-président.

«On ne fait pas de politique»

Au cours des échanges, certains se félicitent que les articles envoyés pour publication ne soient pas retouchés. « Un texte, on le passe ou on ne le passe pas. Mais on ne le change pas », confirme le président de l’association. Et à moins d’être imprécis ou militant, il y a peu de chance d’en subir la censure. « Si certains veulent des textes engagés, qu’ils aillent ailleurs, tranche Noël Stassinet. Nous sommes déjà investis sur le plan historique pour faire connaître cette histoire avec la rigueur nécessaire. » Manière élégante de bouter les fervents royalistes hors de l’association. « Les gens ont des opinions qui les regardent mais, chez nous, on ne fait pas de politique. Ce n’est que des emmerdements. Ici, il n’est pas question de brailler : vive le roi! »

Ces chouans bretons préfèrent cultiver l’histoire. Ou ce qu’il en reste. La rencontre s’est terminée avec la remise d’un chèque de 4 000 € au maire de Brech. Histoire de redonner un coup de jeune à la petite chapelle du Champ-des-Martyrs.

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GEORGES CADOUDAL, 25 JUIN 1804, C NEWS, MARC MENANT, PONT DU LOC'H

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GEORGES CADOUDAL, 25 JUIN 1804, C NEWS, MARC MENANT, PONT DU LOC'H

Nous rappellerons samedi 27 juin cette belle Bataille du Pont du Loc’h qui vit la victoire des Chouans sur les troupes du général Harty le 25 janvier 1800. Ce 27 juin nous serons accueillis par un bébé chouette qui loge dans la chapelle Notre Dame de Burgo dont les ruines romantiques trônent dans la forêt, en zone militaire (Champ de tir). Cette chapelle fut un des points clé de cette bataille. Ce 25 juin marquait aussi le jour où Georges Cadoudal fut exécuté place de Grève à Paris.

Ce 25 juin Georges Cadoudal était invité sur le plateau de télévision de C News, ce qui est excellent car il n'est pas fréquent de voir honorer la mémoire des Chouans.

Mais pourtant l’intervention de Marc Menant sur Georges, appelle quelques remarques. Le journaliste a des difficultés à dissimuler un certain esprit critique vis à vis de la religion catholique, de l’Eglise en général et du clergé en particulier. Il manifeste aussi une certaine méfiance vis à vis de la royauté qui n’a pas démontré qu’elle soit un système politique plus malfaisant que le système politique dit république.

Pour parler des prêtres il dit toujours  « les curés » ; se prétendant fin lettré, ce qui est son droit, il devrait  savoir qu’en utilisant ce terme il se ridiculise et se donne des allures d’Emile Combes et d’anti-calotin. Curé est le titre du prêtre responsable d’une paroisse. Le nom porte une majuscule ; sans majuscule c’est l’apanage des « bouffeurs de curés ». Prétendre qu’être « curé » assurait une réussite sociale c’est insulter l’immense majorité des prêtres qui ont rempli dans la pauvreté les charges du sacerdoce. Il y a eu des arrivistes, certes, mais comme chez d’autres personnes ou professions. Et puis dans la majorité des cas il y avait la notion d'appel à la vocation.

Georges Cadoudal est un des seuls à posséder un cheval ; d’abord il sait monter ce qui n’est pas le cas des Chouans plutôt « hommes de marche » de plus les combats contre les Bleus se font dans un pays de bocage impropre à un combat de cavalerie. Au Pont du Loc’h (et non de Loc’h, prononcer lorrre) il est à cheval car l’endroit s’y prête et il peut aller plus vite d’un endroit à un autre pour donner ses ordres.

L’anecdote de Georges, à Quiberon, dans l’eau jusqu’à la taille et soulevant un canot à bout de bras est fausse. L’épisode se passe sur la plage de Pen Lan, à la sortie de l’embouchure de la Vilaine, à la pointe de Billiers ; Georges est bien dans l’eau au dessus de la taille et déhale un canot chargé d’armes (peut-être le  15 janvier 1800 car le 15 novembre 1799 il n’était pas là) mais il ne le porte  pas à bout de bras.

Le Pont du Loc’h est une grande bataille qui fera aux alentours d’un millier de morts. C’est cette bataille, la première de ce nom pour les Chouans de Georges, organisés militairement. La victoire des Chouans amènera Bonaparte à engager le général Brune, commandant des Troupes de l’Ouest , à entamer avec Cadoudal des pourparlers de paix qui se tiendront le 14 février à Saint Avé. Georges sera ensuite invité à poursuivre ces pourparlers aux Tuileries ce qui n’est pas fréquent pour des chefs de révoltés (et montre le prestige de Georges) ; l’entretien avec Bonaparte ne se passera pas bien et effectivement Georges racontera à Hyde de Neuville « quelle envie j’avais de l’étouffer dans ces deux bras » (en montrant ses bras).

Marc Menant fait une grossière erreur en impliquant Georges dans l’attentat de la rue Saint Nicaise ; les émissaires qu’il avait envoyés prirent l’initiative de l’explosion. D’autre part cela ne figure pas dans le dossier d’accusation contre Georges lors de son procès ; on lui reproche qu’il voulait enlever le Consul pour le livrer aux Anglais (déjà ceux-ci voulaient l’isoler à l’Ile d’Elbe). Le journaliste fait aussi une erreur en prêtant à Fouché l’intention d’orienter les recherches vers les Jacobins et Bonaparte vers les royalistes ; c’est exactement l’inverse. Fouché visait les royalistes, par vieille haine et avec justesse ; Bonaparte visait les Jacobins pour faire le ménage chez ses ennemis politiques.

Enfin dans les poursuites et enquêtes engagées contre les Chouans elles sont le fait de Pierre-François Réal qui remplace Fouché alors en disgrâce ; c’est le même Réal qui fera les allers-retours entre Les Tuileries et La Conciergerie pour apporter la proposition de demande de grâce que Cadoudal refusera avec dédain. Et c’est Réal qui transmettra au nouvel empereur la demande de Georges d’être exécuté le premier afin que ses compagnons d’infortune, qui ont suivi les tractations de demande de grâce, ne doutent pas de son exécution. C’est Réal qui viendra dire à Georges que sa demande est refusée.

Cette exécution en dernier explique le fait que Dominique Larrey pourra récupérer le corps de Cadoudal qui était en attente de linceul (il n’y en avait que onze pour douze condamnés). L’explication de Menant est imprécise sur l’utilisation du cadavre ; Dominique Larrey est aussi phrénologue, théorie fumeuse du rapport entre le volume de la tête et le caractère. Il a l’occasion de vérifier sa théorie avec un médecin viennois Franz Joseph Gall qui préfère le terme de crânologie) et Georges arrive à propos.

Ce serait la dernière « vacherie » de Napoléon à son ennemi que ceux qui vont être exécutés meurent avec le doute que Georges aurait pu les tromper.

Quant au « traître » qui aurait parlé, Quérel, il faudrait un peu d’indulgence en se souvenant que Bonaparte avait rétabli la torture d’une manière ignoble qui rendait l’individu totalement incapable d’utiliser ses doigts après son application : on serrait les phalanges des doigts entre le chien et la platine puis on appuyait sur la détente ce qui broyait les articulations. Cette torture avait été formellement interdite par Louis XVI au tout début de son règne.

Ces erreurs n’empêchent pas Marc Menant d’être un excellent conteur.

Nous sommes heureux que la mémoire du héros Chouan ait été honorée malgré ces quelques erreurs.

GEORGES CADOUDAL, 25 JUIN 1804, C NEWS, MARC MENANT, PONT DU LOC'H
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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

C'est dans l'orangerie du château de Penhoët que se tiendra samedi prochain 27 juin notre Assemblée générale à partit de 10 H 15.

Outre l'habituel rapport moral du Président et le compte rendu financier de la Trésorière nous recevrons le Maire et le Premier adjoint de la mairie de Brec'h pour leur remettre notre chèque de participation  aux frais de restauration de la chapelle du Champ des martyrs. Un chèque conséquent grâce à la générosité des donateurs du Souvenir Chouan de Bretagne.

Tanneguy Lehideux sera là aussi et nous parlera du sujet de son dernier ouvrage "Quatrevingt-Treize, Brutus, Sophie, Victor ou la légende de Victor Hugo". Il dédicacera ce décoiffant ouvrage.

Après le déjeuner servi par "Les traiteurs du Loc'h" nous partirons en balade sur les lieux permettant l'évocation de la Bataille du Pont du Loc'h le 25 janvier 1800.

La journée se terminera par le cidre de l'amitié et ses sympathiques palets bretons auprès de notre menhir commémorant cette épisode de la Chouannerie.

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19-23 JUIN 1790 ABOLITION DE LA NOBLESSE HÉRÉDITAIRE ET DES TITRES

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19-23 JUIN 1790 ABOLITION DE LA NOBLESSE HÉRÉDITAIRE ET DES TITRES

Dans les Archives parlementaires de l’Assemblée Nationale Constituante on trouve :

Décret portant abolition de la noblesse, de la livrée, des qualifications honorifiques lors de la séance du 19 juin 1790.

Les propositions de ce décret sont portées devant l’Assemblée par MM. Le Chapelier, Lanjuinais et Fréteau (Emmanuel Fréteau de Saint Just – député de la noblesse de Melun) soutenu par les frères Charles et Alexandre de Lameth (entr’autres).

Le Chapelier et Fréteau de Saint Just  mourront d’une mauvaise coupure de rasoir et les autres finiront benoîtement dans leurs lits.

« M. le Président (Siéyes) met aux voix le décret dont les parties ont déjà été votées successivement. Il est adopté en ces termes :

L’assemblée nationale décrète que la noblesse héréditaire est pour toujours abolie ; qu’en conséquence les titres de prince, de duc, de comte, de marquis, vicomte, vidame, baron, chevalier, messire, écuyer, noble, et tous autres titres semblables ne seront ni pris par qui que ce soit ni donnés à personne.

- Qu’aucun citoyen français ne pourra prendre  que le vrai nom de sa famille ;

- Qu’il ne pourra non plus porter ni faire porter de livrée ni avoir d’armoiries ;

- Que l’encens ne sera brûlé, dans les temples, que pour honorer la Divinité et ne sera offert à qui que ce soit ;

- Que les titres de Monseigneur et de Messeigneurs ne seront donnés ni à aucun corps ni à aucun individu ainsi que les titres d’excellence, d’altesse, d’éminence, de grandeur.

Sans que, sous prétexte du présent décret, aucun citoyen puisse se permettre d’attenter  aux monuments dans les temples, aux chartes, titres et autres renseignements intéressant les familles ou les propriétés, ni aux décorations d’aucuns lieux publiques ou particuliers, et sans que l’exécution des dispositions relatives aux livrées et aux armes placées sur les voitures, puisse être suivie ni exigée par qui que ce soit, avant le 14 juillet pour les citoyens vivant à Paris et avant trois mois pour ceux qui habitent la province.

 

C’est toujours pathétique de voir des individus tirer contre leur propre camp.

 

Fréteau et LanjuinaisFréteau et Lanjuinais

Fréteau et Lanjuinais

Constatons qu’il s’agit de la suppression des titres de la noblesse et non l’interdiction de la particule. 200 ans plus tard cet article a été utilisé par l’avocat d’un individu pour retrouver une particule qui n’a jamais appartenue à sa famille roturière.

L’argutie de l’avocat de l’individu en question est celle-ci : « Qu’en raison de la tourmente de la période révolutionnaire dont il est historiquement notoire qu’elle a créé une grande incertitude en matière d’Etat Civil et plus particulièrement pour les familles nobles ou considérées comme telles contraints à dissimuler leur identité par l’effet notamment des décrets des 19 et 23 juin 1790 et des Lois sur les suspects des 19 et 22 juillet 1791 et suivantes incitation qui se maintint par l’effet des guerres incessantes de l’empire, il en est résulté une erreur dans la transcription dans l’acte de naissance de Hippolyte né le 20 juin 1807 » .

Argutie fallacieuse alors que le Consulat et surtout l’Empire furent des accélérateurs de particule !

 

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LA PELLE DU 18 JUIN.........1815

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LA PELLE DU 18 JUIN.........1815

Dans le Larousse 1989, le terme ramasser une pelle est français et s'utilise en langage familier dans le sens de chuter lourdement, tomber durement.

Ce terme peut donc être considéré comme faisant partie du vocabulaire révolutionnaire.

Il s'applique, en ce 18 juin 1815, à l'empereur Napoléon qui signe là sa plus grande défaite, dans le sang des SEPT MILLE morts et des dix huit mille blessés 8 mille prisonniers de cette monstrueuse boucherie, qui opposa 86.000 Impériaux à 113.000 Alliés (anglo-prussiens) selon le site de Waterloo. Certes cette boucherie fut moins importante qu’à Eylau (plus de DIX Mille morts) ou la redoutable retraite de Russie (Ils partirent plus de SIX cent mille et revinrent VINGT mille !!!).

Selon d’autres sources, proches des bonapartistes, 5.000 morts, 18.000 blessés, 10.000 prisonniers impériaux sont cités

Avant la défaite et la déroute, comme lors de la retraite de Russie, l’Empereur aura quitté le champ de bataille et regagné Paris.

Rappelons quand même qu’au milieu de  ce massacre le remarquable Dominique Larrey, chirurgien du champ de bataille et créateur des ambulances chirurgicales mobiles a sauvé un très grand nombre de blessés qui seraient morts sans ses interventions. Il évitera de peu d'être fusillé par les Prussiens et devra la vie sauve à Blücher dont il avait soigné le fils.

 

LA PELLE DU 18 JUIN.........1815

QUEL BILAN ?

 

Cet empereur républicain aura parachevé l'œuvre mortifère de la révolution. Il est encensé pour le "Code Napoléon" en réalité œuvre des Rois et de la Convention qu'il a perfectionnée et que seul un dictateur pouvait faire appliquer.

On lui doit le rétablissement de la torture, abolie sous Louis XVI, particulièrement par "serrage de pouce": cela consiste à mettre la phalange du pouce du coupable (ou présumé coupable) entre le chien et le bassinet d'un pistolet à silex et à appuyer sur la détente. Moyen infaillible pour convaincre de parler. Méthode infaillible qui rendit bavard le taciturne Picot à la prison de l’abbaye en 1804. (Cadoudal sera, sur ordre de Réal cornaqué par le 1er Consul, préservé de toute torture lors de son arrestation en mars 1804).

 

Napoléon signe sa chute définitive le 22 juin. Il laisse derrière lui plus d'un million de morts et autant d'invalides (le chiffre oscille entre 400 mille et 1.100.000 selon que l’on est ou pas bonapartiste), un pays à moitié envahi par l'ennemi, qui n'était, sous les Rois, qu'un adversaire - ce qui est différent - et, en signant sa chute par son abdication, il mettra fin à 23 années de guerres incessantes et meurtrières.

L'expansion des idéaux de la bienheureuse révolution, généreusement répartis sur l'ensemble de l'Europe, aura causé une multitude de destructions humaines, agricoles, immobilières. Mais l'Empereur garde toujours une popularité certaine. Peut-être que s'il avait été allemand sa popularité eût été différente ? Ah ! Oui vraiment, Liberté-Egalité-Fraternité, que de bonheurs on a fait en votre nom !

 

Son débarquement sur la côte de Golfe Jouan fin mars aura permis d’assister à un spectacle lamentable de retournements de vestes successifs, du simple soldat jusqu’au maréchal, du fonctionnaire basique au ministre sans état d’âme et sans convictions réelles. Mais notre époque ne peut pas le leur reprocher. Comme le disait avec cynisme l’homme politique Edgar Faure (GOF et abolitionniste du latin en septembre 1968) spécialiste du retournement de veste : ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent qui change !

 

Waterloo termine cet épisode étrange de la fin de carrière d’un habile politicien-militaire qui n’aura jamais l’occasion, faisant mentir le dicton, de signer une troisième abdication.

 

Waterloo ne fut pas une défaite pour tout le monde : Nathan Rothschild a fait de bonnes affaires financières en spéculant sur la défaite de Napoléon à Waterloo mais aussi en annonçant auparavant la défaite de Wellington ce qui entraîna un marasme pour la Livre Sterling qui atteint son cours le plus bas et qu’il racheta alors par  énormes quantités. Trader avant l’heure ! De cela on est sûr. Mais beaucoup de légendes ont été propagées sur les moyens. Il n’était pas à Waterloo, il n’a pas traversé la Mer du Nord en pleine tempête après avoir soudoyé un pêcheur, il n’a pas envoyé de pigeon voyageur. Si le volume d’enrichissement n’est pas formellement établi  il est quand même très important, entre plusieurs dizaines et un million de Livres (1815 !).

 

Une note en bas d’un courrier à lui envoyé par un nommé John Roworth (son agent présent sur place, proche parent de l'ancien maire de Nottingham) confirme quand même : «J'ai été informé par le Commissaire White que vous avez bien fait par les premières informations que vous aviez de la Victoire acquise à Waterloo ».

 Ce qui est certain c’est l’absence de sentiment du financier.

 

« Vieillard, chapeau bas, ce passant fit sa fortune à l’heure où tu versais ton sang. Il jouait à la baisse et montait à mesure que notre chute était plus profonde et plus sûre. Il fallait un vautour à nos morts, il le futUn million joyeux sortit de Waterloo ; Si bien que du désastre il a fait sa victoire, Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire, Ce Shaylock, avec le sabre de Blücher, A coupé sur la France une livre de chair. Or, de vous deux, c’est toi qu’on hait, lui qu’on vénère ;   Vieillard, tu n’es qu’un gueux, et ce millionnaire, C’est l’honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas ! » Victor Hugo

 

Des charniers contenant les squelettes des soldats de l’armée napoléonienne sont régulièrement découverts et marquent les itinéraires  de l’Ogre en Europe de l’Est. Un des plus importants a été celui de Vilnius en 2001 contenant les restes de trois mille personnes qui ont été déposés dans le cimetière de la ville.

Contrairement à ce que prétend un loufoque adepte des déplacements d'ossements humains, les militaires tués sous les guerres napoléoniennes sont toujours là où ils sont tombés.

LA PELLE DU 18 JUIN.........1815
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LE HUGO NOUVEAU EST ARRIVE !

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LE HUGO NOUVEAU EST ARRIVE !

Tanneguy Lehideux a confié aux Editions Pays et Terroirs son nouvel ouvrage, « Vendée Quatrevingt-Treize, Sophie, Brutus et Victor ou la légende de Victor Hugo »  , dans lequel il se charge, en 348 pages,  de redresser les demi-mensonges et semi-vérités du poète écrivain sur son père « ce héros au regard si doux ».

Il serait même plus juste de parler de légendes et d’arrangements avec la vérité du panthéonisé.

Cet ouvrage est le troisième de Tanneguy Lehideux après Jean Terrien (Combats d’un Chouan) qui rappelait l’existence de la Chouannerie dans le (vaste) pays de Châteaubriant, puis la réhabilitation d’un général chouan oublié, le comte de Scépeaux qui avait établi des liens avec les « Vendéens » de Jean-Nicolas Stofflet et mené la Chouannerie dans le pays segréen.

 

Ce troisième ouvrage risque de faire de la peine aux hugolâtres avec la révélation des crimes commis par « monpèrecehérosauregardsidoux » mais peut-être préféreront-ils critiquer sans avoir lu les liens établis par les proches avec Carrier et les révolutionnaires.

Hugo fait partie de ces auteurs à la gloire quelque peu exagérée, versatile sur le plan politique, et plutôt menteur ou du moins affabulateur, en particulier sur l’histoire de sa famille que l’on découvre, avec quelque étonnement, dans le livre de Tanneguy Lehideux.

 

Trois chapitres  sont consacrés plus particulièrement au couple Sophie et  Brutus Hugo « le héros au regard si doux » et au comportement des uns et des autres dans cette période de la révolution.

 

L’auteur, très bien documenté, démonte la thèse de Victor sur sa mère « vendéenne » proche de madame de Bonchamps alors qu’au contraire elle fut très proche de Carrier qui eut pour maîtresse sa grand-tante Lenormand (Sophie Trébuchet est par sa mère une Lenormand famille bourgeoise nantaise et soutien de Carrier).

En refermant ce livre à la 348ème page vous aurez constaté que sur ses parents tout est faux chez Hugo.

Vente en librairie ou chez l’éditeur au prix de 23 €.    Présentation très soignée.                                                                

LE HUGO NOUVEAU EST ARRIVE !
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SOTIN de La COINDIERE 13 JUIN 1800

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SOTIN de La COINDIERE  13 JUIN 1800
SOTIN de La COINDIERE  13 JUIN 1800

Pierre Jean-Marie Sotin de La Coindière né le 11 avril 1764 est baptisé le 12 en la paroisse Saint Nicolas de Nantes. Il est le fils de Pierre Sotin Seigneur de La Coindière en Héric et de Dame Marie-Anne Lafiton qui se sont épousés en la chapelle du Bon-Pasteur (la maison du Bon-Pasteur était à l’emplacement de l’actuel presbytère de Saint Nicolas et servit de « prison » pour les femmes sous la révolution ; c’est là que sera enfermée, entr’autres personnes, Madame de Bonchamps avec sa fille). Le couple aura trois autres enfants : Jean-Marie né et baptisé le 7 avril 1765, Marie-Léonarde née et baptisée le 7 novembre 1768 et François né le 31 décembre 1769, baptisé le 2 janvier 1770 en l’église Sainte Croix. Pierre Sotin est licencié ès lois et avocat au Parlement de Bretagne (Rennes). Il décède le 20 mars 1770 en la paroisse de Sainte Croix à l’âge de 32 ans. (AD 44, AM Nantes Fonds Freslon vue 399/532)

Pierre Jean-Marie Sotin, avocat en Parlement Seigneur de La Coindière, épousera le 21 septembre 1789 (25 ans) demoiselle Marie-Louise Lemangin (ou Le Mangin) en l’église Saint Nicolas de Nantes.

Ils auront trois enfants : Pierre-Jean-Louis né le 14 octobre 1790 et baptisé le 15 en l’église Saint Nicolas, fils de Pierre-Jean-Marie Sotin ci-devant Sr de La Coindière administrateur du Directoire du district de Nantes, Hermine Marie, née le 29 et baptisée le 31 octobre 1791 et Alban  Anne Nicolas né 11 novembre 1791 et baptisé le 12. (Erreur du greffier ou gémellité inhabituelle les cas de naissance différée n’excédant pas en général, dans les cas originaux, deux jours).

Les temps ont donc changé et Pierre Jean-Marie va voguer sur les flots tumultueux de la révolution.

Son destin va basculer lorsqu’il va se trouver compris dans les 132 Nantais que Carrier voulait envoyer à Paris pour les faire juger (et guillotiner) par Fouquier-Tinville. Passant par Angers Carrier avait prévenu son collègue Francastel pour qu’il les pousse un peu dans la Loire, ce dont s’abstint le noyeur des Ponts de Cé (J’avais écrit à Francastel, à Angers, de les faire noyer là ou aux Ponts de Cé mais ce f..c.. n’a pas osé). Il y eut diverses exactions et ils ne furent que 110 le 5 janvier 1794  à arriver à Paris et 94 seulement seront en état de comparaître.

N’ayant pas de dossier à dresser contre eux, Fouquier demande au Comité révolutionnaire de Nantes des preuves des prévarications qui leur sont reprochées. Comme il n’y a rien cela prend du temps. Carrier revient à Paris le 14 février, retrouve le siège de secrétaire de la Convention, l’atmosphère est changeante, Robespierre trébuche malencontreusement et se  coupe en tombant sur le rasoir national.

Les 94 nantais mis en jugement se retournent contre le Comité révolutionnaire de Nantes qui va se retourner contre Carrier. Dans cette partie de bonneteau ce dernier sera le grand perdant et en perdra la tête. Les Nantais sont libérés ; la plupart rentre.

Sotin reste à Paris où il va faire carrière dans le système, s’intègre dans le Directoire dont il devient un zélé fonctionnaire au ministère de la police le 4 juillet 1797. Son zèle le fait remarquer et il se retrouve Ministre de la police après le mini coup de force du 19 fructidor AN V (4 septembre 1797).

Il va être à l’origine de l’application de la loi sur les passeports, de la chasse aux Emigrés rentrés avec Thermidor et surtout de la chasse aux prêtres ; là vont recommencer les persécutions, les exécutions sommaires, les assassinats et les déportations vers La Guyane. Il chute le 12 février 1798 pour une histoire de costume ; rien à voir avec des problèmes identiques actuellement. Il avait simplement refusé que soient revêtus par des députés, pour l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, des costumes qu’il soupçonnait avoir été fabriqués par les Anglais.

Il fut envoyé à Gênes comme ambassadeur extraordinaire, fit des bêtises fut expédié comme Consul général à New-York, revint en France et vaqua à diverses occupations.

Finalement il se retira à La Chevrolière où il avait une propriété arriva à trouver une charge de percepteur et mourut dans la gêne le 13 juin 1810. Il avait 46 ans.

SOTIN de La COINDIERE  13 JUIN 1800
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LECTURES FRANCAISES ET HISTOIRE DE CALICE

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LECTURES FRANCAISES ET HISTOIRE DE CALICE

 

Dans sa dernière livraison (N° 757 mai 2020) Lectures françaises, dans la rubrique courrier, annonce la publication d’une lettre trimestrielle gratuite « Lettre légitimiste de fidélité à la descendance de Louis XVII ». D’après L.F il est question "des dernières heures de Louis XVI d’après Edgeworth de Firmont". Entre parenthèses l’auteur de cette Lettre aurait pu écrire l’abbé Edgeworth de Firmont évitant une irrespectueuse familiarité. Les rédacteurs de Lectures Françaises écrivent " Nous y apprenons que le calice avec lequel l’abbé de Firmont célébra la messe à laquelle assista le roi est exposé dans le trésor de l’église de Saint-Urcize (Cantal)".

Depuis des années Lectures Françaises reçoit les revues du Souvenir Chouan de Bretagne au titre d’échanges ; lorsque je vois le commentaire des deux rédacteurs sur le calice de Saint –Urcize je me demande si, outre les recevoir, ils ouvrent La Revue.

En effet L’Histoire du calice de Saint Urcize a fait l’objet d’un article étayé dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne N°43 de juin 2017.

D’abord, d’après ce qu’il y a comme document sur les deux vases sacrés utilisés par l’abbé pour célébrer la dernière messe pour Louis XVI, ils seraient arrivés là par l’abbé Saint-Pée d’Amon ; mais comment sont-ils arrivés chez ce prêtre ? Mystère.

Le prêtre en aurait fait cadeau à l’abbé Pierre-Jean Ipcher lors de sa première messe. L’arrivée des vases sacrés serait du début XIXème siècle ; l’abbé Ipcher, né en 1761 a du être ordonné prêtre vers 1786, 1787, l’âge d’ordination des prêtres tournant, à cette époque pieuse, aux alentours de 25 ans. Bien avant le 21 janvier 1793.

A moins qu’il ait eu une vocation tardive, fait peu fréquent à cette époque, on conçoit mal qu’il ait été ordonné et dit sa première messe à plus de 30 ans !

Peut-être ce calice et sa patène ont été offerts par l’abbé Saint Pée à l’abbé Ipcher, curé de Saint-Urcize, lors des obsèques de sa sœur, épouse Ipcher, le 18 novembre 1809 ? Ce qui correspondrait avec leur apparition au début du XIXème siècle ?

 Cette histoire est sympathique mais peu vraisemblable.

DERNIERE MESSE DE LOUIS XVI A LA PRISON DU TEMPLE

Lorsque le roi a appris sa condamnation à la peine capitale il n’a de cesse de se préoccuper de la vie de son âme. Il demande à son avocat Monsieur de Malesherbes de solliciter l’aumônier de sa sœur Elisabeth, l ‘abbé Edgeworth de Firmont. C’est ainsi que ce dernier se présente au Temple et est admis à rencontrer le roi après fouille à corps. L’idée lui vient de célébrer la messe avant le départ matinal pour l’exécution.

A sa surprise sa demande est acceptée par les gardes et par les ministres réunis aux Tuileries. On va lui trouver le nécessaire pour célébrer : nappes, vases sacrés, Hosties, vin de messe, vêtements liturgiques fournis par le prêtre constitutionnel de la paroisse des Capucins (selon les Mémoires du fidèle Cléry) dont relève le Temple.

A 6 H du matin le 21 janvier l’abbé célèbre la messe pour le Roi ; elle est servie par Cléry.

A 8 H c’est le départ pour la place de la révolution et tout le matériel liturgique reste sur place y compris le calice, la patène, et les ornements. Il est bien évident qu’il est impossible à l’abbé d’emmener  quoi que ce soit !

Après l’exécution à 10 h 22 l’abbé n’a pas d’autre solution que de fuir et il est bien sûr hors de question de repasser au Temple récupérer le calice et la patène. C’est le prêtre (l'abbé Magnin ?) qui avait prêté tous ces objets qui est revenu les chercher.

L’abbé Edgeworth va franchir les différentes haies de soldats entourant la guillotine, se réfugie pendant un temps dans la Maison des Missions Etrangères (avec l’abbé Pierre Grayo de Kéravenan qui va marier bientôt Danton et Louise Gelly), ira ensuite se réfugier à Marly chez Monsieur Robert de Lézardière (dont un fils a été assassiné en la prison des Carmes le 2 septembre 1792) puis ensuite à Montigny Le Bretonneux chez le comte de Rochechouart. Puis ce sera Bayeux et enfin Londres.

Il est donc totalement impossible que le calice et la patène exposés à Saint Urcize soient ceux de la messe du 21 janvier.

LECTURES FRANCAISES ET HISTOIRE DE CALICE
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ÉVÊQUES ET CLERGÉ CONSTITUTIONNELS EN 2020

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ÉVÊQUES ET CLERGÉ CONSTITUTIONNELS EN 2020

Raconter l'Histoire c'est bien mais de temps en temps la garder en mémoire pour regarder en perspective les faits actuels permet de remarquer que si elle ne se répète pas elle aime repasser les plats.

Nous sommes attachés à rappeler l'insoumission des prêtres réfractaires par rapport à leurs collègues ayant prêté le serment à la Constitution. Mais il y a des prêtres constitutionnels tels que l'abbé Magnin ou l'abbé Lothringer (entr'autres) qui avaient prêté serment pour pouvoir continuer à exercer leur sacerdoce pour la sauvegarde des âmes ; rien à voir avec des tâcherons républicains comme les évêques renégats Gobel (Paris) Minée (Nantes) etc.

Je prends le risque de me faire houspiller en  prenant pour cible nos évêques et notre clergé actuel qui ont filé doux sous les ordres des  responsables (??) politiques qui ont asservi durant près de trois mois un peuple et mis en péril La France, son économie et son existence même !

Méconnaissant ou voulant faire penser à sa méconnaissance crasse des lois de séparation de l'Etat et de l'Eglise (certains s'obstinant à parler de séparation de l'Eglise et de l'Etat alors que c'est ce dernier qui s'est séparé de l'Eglise) l'Etat ne s'occupe pas de ce qui se passe dans les églises, le Ministre inculte s'est chargé de distribuer et faire appliquer les gestes barrières et autres distanciations sociales (qui n'est pas une distance à respecter entre riches et pauvres mais un espace à respecter et il aurait été plus respectueux de parler de distance physique ou sanitaire). Evêques et clergé ont repris les mêmes termes, les Curés de paroisse obligeant leur vicaire à obéir à l'autorité. Par contre, au mépris de la Loi, la police de Castaner s'est autorisée par deux fois à pénétrer dans des églises en cours de messe.

Certains même ont fermé leurs églises (comme dans le diocèse de Beauvais) avant les consignes gouvernementales, choses que je déplorais dans un courrier envoyé au Président de la Circonférence (un amalgame qui tourne en rond) des évêques de France le 3 mars 2020.

Dans sa réponse à ma lettre circonstanciée Mgr de Moulins-Beaufort, répondant à côté, écrivait que "La caractéristique d'une épidémie est la contagion" (Bien vu !) un chrétien doit pouvoir donner sa vie pour le Christ mais certes pas devenir un porteur de mort pour les autres..Chacun est responsable de tous les autres. Le Seigneur lui-même, après avoir touché un lépreux, s'abstint dans les villes et les village (Marc 2, 45).

Là je trouvais qu'il y allait fort et lui écrivais à nouveau le reprenant sur sa citation :"J'ai trouvé cette interprétation de l’Evangile un peu curieuse et, si je ne suis pas archevêque, ni prêtre, il me reste quelques restes de mes six ans de séminaire. Je suis allé vérifier le verset en question dans ma Bible (Chanoine Osty, Seuil, 1973) et ai trouvé, après que Jésus ait recommandé la discrétion au lépreux sur sa guérison (parce que son heure n’était pas venue) :"Mais lui, une fois sorti, se mit à proclamer partout la chose et à la divulguer, de sorte que [Jésus] ne pouvait plus  entrer ouvertement dans une ville, mais il se tenait en dehors dans des lieux déserts, et on venait vers lui de toute part(Mc 2-45)". C’est l’absence de discrétion du lépreux qui est la cause que Jésus évite les villes et non le fait qu’il l’ait touché !

Le 3 juin, le Président de la Circonférence des évêques de France était reçu à KTO pour un échange questions (de l'animateur Etienne Loraillère) et réponses (réponses épiscopales de l'évêque) pendant 52 minutes. Amusons-nous à noter que l'émission s'intitule "Sans langue de buis" ! Si, si.

Morceaux de bravoure !

Cela vaut vraiment le coup de tout écouter. Nous avons des évêques loukoum ! A part de très rares, très très rares* !

4'37": Pourquoi la CEF n'a pas fait ce que certains ont fait devant le Conseil d'Etat : pas aussi rapide, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre ! Critique à juste titre l'interdiction du culte par le ministre mais n'est pas allé protester !

7'38'': Se bat pour les chrétiens, protestants, juifs, musulmans, bouddhistes (oubliant au passage que le bouddhisme n'est pas une religion; qu'il demande au Dalaï-lama).

14': la communion dans la bouche (sur la langue aurait été mieux) est irresponsable.

20' absence de soutien spirituel aux victimes et aux personnes décédées. Par contre, il n'y a pas que du mauvais, l’insistance donnée à la personne humaine qui n'est pas qu'un corps.

22'47'' : parle de PMA en argent pas en morale !

24'30'': Société plus organisée que jadis (tout est encadré et beaucoup moins simple d'approcher des malades hospitalisés).

28' : Ne pas transgresser la loi (Au secours Pierre-René Rogue et tous les prêtres et religieux Confesseurs de la Foi et massacrés par  la révolution!

32' : Question audacieuse de Etienne Loraillère sur les rapports de l'Eglise et sa place dans la société, Eglise bourgeoise ?

48' Autre question audacieuse sur la charité entre évêques ; enfin l'Archevêque parle de Dieu.

Noël Stassinet

* Ceux qui étaient bons ont du céder devant les calomnies ou les soupçons: Mgr Gaschignard à Dax (équivoques avec des jeunes) Mgr Castet à Luçon (proche des intégristes) Mgr Le Vert à Quimper (veut redresser le diocèse et harcelé par trois prêtres dont le vicaire général). Les autres ont plié y compris à Vannes.

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