Les Girondins. Il ne s'agit évidemment pas d'un club de football ou d'habitants d'un département mais de députés qui ont lutté contre la royauté en 1792 sous l'égide du député Jacques Brissot. Ce parti appelé Brissotins prendra l’appellation Girondins par la prépondérance des députés issus dudit département.
Sous la pression de la Commune de Paris et des Montagnards 73 furent mis en état d'arrestation lors des journées des 30 mai et 2 juin 1793 lors de leurs accrochages avec les députés LFI de l'époque connus sous le nom de Montagnards à propos de poursuites éventuelles contre Marat.
21 vont faire l'objet d'un procès, procès nombreux à l'époque par leur irrégularité légale, c'est à dire sans avocats.
Le 31 octobre dans les cinq charrettes se dirigeant vers la place de la révolution (ex Place Louis XV, actuelle Place de la Concorde) il y en a 20, encore vivants, et le cadavre de Dufriche-Valazé, 42 ans, député de l'Orne, qui s'est poignardé la veille lors du procès. Hermann, le juge, et Fouquier-Tinville, Accusateur publique, ont insisté pour que ce mort accompagne ses collègues.
Antiboul 40 ans, député du Var ; Boilleau, 41 ans, député de l'Yonne ; Boyer-Fonfrède, 27 ans, député de Gironde ; Brissot, 39 ans, député d'Eure & Loire ; Carra, 50 ans, député de Saône et Loire ; Duchastel, 27 ans, député des Deux-Sèvres ; Ducos, 28 ans, député de la Gironde ; Duprat, 33 ans, député des Bouches du Rhône ; Fauchet, 49 ans, évêque constitutionnel et député du Calvados ; Gardien, 39 ans, député d'Indre et Loire ; Gensonné, 35 ans, député de Gironde ; Lacaze, 42 ans, député de Gironde ; Lasource, 39 ans, député du Tarn ; Lauze de Perret, 46 ans, député des Bouches du Rhône ; Lehardy 35 ans, député du Morbihan ; Lesterpt-Beauvais, 43 ans, député de Haute-Vienne ; Mainvielle, 28 ans, député des Bouches du Rhône ; Brûlart, marquis de Sillery, 57 ans, député de la Somme ; Vergniaud, 35 ans, député de Gironde ; Viger, 36 ans, député de Maine et Loire.
Leur exécution a lieu en 38 minutes. Ils furent inhumés à proximité du couple royal dont ils avaient participé à la chute le 10 août 1792.
Madame Roland, la femme de l'ancien Ministre de Louis XVI sera guillotinée le 8 novembre ; son mari, qui aurait trouvé des pièces à charge contre le Roi dans l'armoire de fer en décembre 1792, se suicidera.
Condorcet se suicidera.
Rabaut Saint-Etienne sera guillotiné le 5 décembre 1793.
Lebrun sera guillotiné le 28 décembre 1793.
Pétion, Buzot et Barbaroux avaient réussi à fuir ; cernés à Saint Magne de Castillon (Gironde) Pétion et Buzot se suicident le 24 juin ; Barbaroux rate son suicide et sera guillotiné le 25 juin 1794 à Bordeaux.
Que les âmes sensibles se souviennent que les Ministres Girondins ont poussé Louis XVI à signer la déclaration de guerre à l'Autriche qui déclencha les divers évènements qui entraînèrent la chute de la royauté et l'enchaînement des évènements dramatiques qui s'ensuivirent jusqu'à la terreur.
Les Girondins ont sous-estimé la violence et la détermination des LFI de l'époque, les Montagnards !