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17 JANVIER 1794, MORT DE MONSIEUR LE LOUP DE LA BILIAIS

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17 JANVIER 1794, MORT DE MONSIEUR LE LOUP DE LA BILIAIS
17 JANVIER 1794, MORT DE MONSIEUR LE LOUP DE LA BILIAIS

Il y a 230 ans Monsieur Louis-Antoine Le Loup de La Biliais est guillotiné sur la place du Bouffay à Nantes.

Son crime ? Avoir protégé des prêtres réfractaires et laissé célébrer dans la chapelle de son manoir des messes proscrites par les décisions.

Mais lui seul n'est pas frappé par les décisions de La Convention et du Représentant en mission Jean-Baptiste Carrier ; sa femme et ses deux filles sont aussi frappées par la décision de Carrier.

Né le 29 janvier 1733 en la paroisse Saint Laurent de Nantes, il prit une charge de Conseiller au Parlement de Bretagne à Rennes en 1758. Lors de l'abolition des privilèges, dans la nuit du 4 août 1789 à l'instigation du Club Breton de Paris - futur Club des Jacobins - les Lois privées de la Bretagne disparurent, ainsi que son Parlement et toutes les charges y afférant. Monsieur Le Loup de La Biliais se retira sur ses terres, à proximité de Saint Étienne de Montluc en Loire-Inférieure.

 

Pour quelle raison cet homme respecté de tous est-il ainsi exécuté après une parodie de procès ?

Depuis le 13 septembre 1791 il est l'objet d'un harcèlement par la municipalité de Saint Étienne de Montluc "car des messes célébrées par des prêtres réfractaires sont l'occasion de grands rassemblements de cinq à six cents personnes et représentent des risques de troubles à l'ordre public. Les messes ne doivent être célébrées que dans les chapelles des lieux privés. Les prêtres concernés, les abbés Auffray, Blanchet, Bizeul et Urien sont obligés de se retirer à Nantes, sinon ils y seront conduits par la force armée".

Le 9 novembre Monsieur de La Biliais se plaignait de l'interdiction d'exercer de ces prêtres alors qu'ils étaient chapelains et non des fonctionnaires cléricaux astreints au Serment et que d'autre part ils assuraient les secours spirituels aux nombreuses personnes misérables qu'il faisait travailler sur ces terres et auxquelles il assurait pain, travail et logement.

En 1792, nouvelles persécutions. Mais entre celles-ci, il y a des jours paisibles quand même.

Le 18 avril 1793, pour réparer les dégâts causés au District par les premiers Révoltés, Monsieur de La Biliais est contraint de verser 10 mille francs sur les 35 mille de contribution infligés à la commune de Saint Étienne.

Malgré toutes ces vexations qu'il subit courageusement, Monsieur Le Loup de La Bilais est l'objet d'une dénonciation auprès de la Garde nationale de Savenay le jeudi 28 novembre 1793: les mouchards auraient vu, dans les ténèbres, un prêtre s'introduire dans le château de La Biliais.

Vers onze heures, les soldats arrivent, fouillent la maison, ne trouvent rien dans un premier temps puis trouvent dans le pavillon, à gauche sur le cliché, un portefeuille contenant des papiers religieux "et des insignes du fanatisme et de la superstition" (des images du Sacré-Cœur). Sommé de dénoncer le prêtre, Monsieur de La Biliais refuse.

Monsieur Le Loup de La Biliais, sa femme et leurs deux filles sont alors faits prisonniers et emmenés, ligotés, vers la maison commune, ancien presbytère où "règne" Jourdan, curé apostat, dénonciateur et ennemi de la famille Le Loup dont trois fils ont émigré. Seul le plus jeune a pu échapper à la rafle et se réfugier, avec l'abbé Camaret, dans la cache du pavillon.

On imagine leurs regards vers la maison du bonheur dont ils ignorent qu'ils ne la reverront jamais.

Le lendemain ils sont emmenés, toujours ligotés, à Nantes. Monsieur de La Biliais est emprisonné aux Saintes Claires (cette prison qui pouvait contenir de 400 à 500 personnes se situait en face de l'actuelle mairie de Nantes ; la statue du maréchal Leclerc marque l'extrémité du terrain du monastère). 

Devant ses juges Monsieur Le Loup parla avec grande fermeté disant ignorer qu'un prêtre soit entré chez lui durant la nuit, qu'il n'avait aucun témoin contre lui et que "sans en produire, on ne condamnait personne à la peine capitale". L'ancien magistrat ignorait que la justice présente n'avait plus rien à voir avec la Justice qu'il faisait appliquer du temps du Parlement de Bretagne. Le décret du 11 avril 1793 était passé par là : ceux qui recelaient des prêtres réfractaires étaient condamnés à la même peine qu'eux: La mort !

La sentence de mort fut prononcée dans l'après-midi et exécutoire dans les vingt quatre heures.

Monsieur de La Biliais rédigea une belle lettre à sa femme dans laquelle il dit son chagrin d'être séparé, sur cette terre, d'elle et de ses enfants, et des craintes qu'il avait pour elle.

Louis-Antoine Le Loup de La Biliais rendit son âme à ce Dieu en qui il avait toujours cru, place du Bouffay à Nantes, le 17 janvier 1794 à 10 H il y a 230 ans. Il allait avoir 61 ans.

En fouillant le manoir on trouva aussi, circonstance aggravante, des images du Sacré-Cœur, images du fanatisme !

Gloire à la république !

 

17 JANVIER 1794, MORT DE MONSIEUR LE LOUP DE LA BILIAIS
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ABBE JULIEN MINIER, CONFESSEUR DE LA FOI, JANVIER 1794

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ABBE JULIEN MINIER, CONFESSEUR DE LA FOI, JANVIER 1794

Dans l'église de Limerzel, à gauche, est fixé au mur une peinture réalisée par un des paroissiens qui, en janvier 1994, ont voulu rendre hommage à un prêtre, vicaire, martyr de la révolution, l'abbé Julien François Minier. Né le 15 juillet 1761, fils de Judicaël Minier, marchand cloutier, et de Jeanne Guiot à Rochefort en terre.

Il est baptisé le même jour en l'église de Rochefort, Notre Dame de La Tronchaye, par le curé le chanoine Boger. Il faut remarquer que le père, le parrain (perruquier) et la marraine savent signer l'acte de baptême.

ABBE JULIEN MINIER, CONFESSEUR DE LA FOI, JANVIER 1794

Après une bonne scolarité et des études à l'école Saint Yves de Vannes le jeune Julien François entre au séminaire de Vannes (actuel Foyer des jeunes travailleurs rue Victor Hugo) ; il est ordonné prêtre en l'église du Méné par Monseigneur Sébastien-Michel Amelot, évêque de Vannes le 25 septembre 1787.

Dans la foulée il est nommé, par son évêque, vicaire à Limerzel.

Lorsque ce qui deviendra la catastrophique révolution arrive elle s'attaque d'abord au clergé confisquant ses biens issus majoritairement de dons de fidèles et l'obligeant à prêter serment à la Constitution civile du clergé. De quoi se mêle un pouvoir politique, arrivé par un coup d’État, d'affaires religieuses au lieu d'affaires de gestion politique ? (voir les lois de 1880, 1901, 1905-1906).

Tous les prêtres de Limerzel refusent de prêter serment et préfèrent partir en émigration en Espagne ; lui reste pour le bien des âmes de ses ouailles. Il devient ainsi réfractaire aux lois, proscrit donc redevable de la peine de mort.

Il se cache dans des maisons amies et, parfois, dans le tronc d'un chêne lorsqu'il est dans une situation alarmante. Ce chêne existe toujours, entretenu par la municipalité ; il a donné son nom au lieu : Le Clos Minier. Nous y étions lors de notre Assemblée générale en juillet 2023.

ABBE JULIEN MINIER, CONFESSEUR DE LA FOI, JANVIER 1794

Il exerce son activité sacerdotale bénéfique pour les catholiques privés de tout recours à la religion. Finalement l'abbé Julien Minier est pris alors qu'il s'est réfugié chez un ami à Coëtdaly (maintenant Coët Daly) en la paroisse de Pluherlin, Joseph Morice ; il est accompagné de son séminariste Jean Desgrées. Dans la nuit du 6 au 7 janvier 1794 les Bleus viennent frapper à la porte de la maison et se dirigent vers le grenier où se cachent les deux proscrits. Et c'est l'arrestation.

ABBE JULIEN MINIER, CONFESSEUR DE LA FOI, JANVIER 1794

Puis c'est le départ pour Vannes et ensuite pour Lorient où ils arrivent le 9 janvier 1794. Le 10 a lieu le "jugement". Pour la seule cause de ne pas avoir prêté serment l'abbé Julien François Minier est condamné à la peine de mort dans les vingt quatre heures. Joseph Morice et Jean Desgrées sont condamnés à la déportation.

L'abbé Julien François Minier est guillotiné le 11 janvier à onze trente du matin place de La Montagne actuelle place Alsace-Lorraine. Son corps est jeté dans la fosse commune.

"Rendu à l'endroit de l'exécution, il a monté sur l'échafaud et de suite il a été, par l'exécuteur, attaché à une planche et la hache de la loi lui a tranché la tête, à onze heures et demi du matin, en présence d'une grande affluence du peuple" indiquent l'accusateur public Marion et l'huissier du tribunal Raguedal, dans leur rapport du samedi 11 janvier 1794.
ABBE JULIEN MINIER, CONFESSEUR DE LA FOI, JANVIER 1794

Une plaque a été apposée en 1994 dans l'église de Pluherlin pour rappeler la conduite héroïque de ce prêtre victime de la révolution. Une seule erreur : l'abbé Julien Minier né le 15 juillet 1761 avait 32 ans et demi et non 37.

Sur les 26 prêtres et religieux, Confesseurs de la Foi,  victimes de la révolution dans le Morbihan, seul le Bienheureux Pierre-René Rogues a vu  sa cause retenue en 1934 comme martyr de la Foi.

Dans son monumental ouvrage "Mille prêtres du Morbihan face à la révolution" (1999) d'où sont tirés les renseignements de cet article sur Julien Minier, le Père André Moisan précise:  Le 27 novembre 1921, l'évêque de Vannes, Monseigneur Gouraud (originaire de Nantes) écrivait: "Nous nous laissons aller à l'espérance qu'un jour la Sainte Église procurera à nos prêtres de la Révolution l'honneur des autels." Une liste de vingt six martyrs a été proposée aux services du Vatican pour la cause des Saints; elle n' a pas abouti et n'a pas été reprise depuis. "Tous ces serviteurs de Dieu ont entrevu le martyre comme possible, soit en refusant nettement de s'assermenter s'ils étaient astreints au serment, soit s'ils étaient prêtres libres, en semblant ignorer cette formule, ainsi que les autres actes légaux qui leur paraissaient, dans la forme où on les leur présentait, contraires à la foi et à leur conscience. Ils se sont bien rendu compte, avant de périr, que le véritable motif de leur immolation, c'était leur fidélité au catholicisme romain et c'est cette pensée qui les a fait affronter leur supplice. La haine du catholicisme, excitée par des proclamations furibondes et des factums en style grandiloquents qui ne cessaient de représenter ses ministres comme autant de monstres et de scélérats fanatiques, explique seule une immolation à laquelle on ne peut refuser la qualification de martyre."

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NOIRMOUTIER IL Y A 230 ANS

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NOIRMOUTIER IL Y A 230 ANS

 ​​​​​Quelques temps après avoir été grièvement blessé  lors de la Bataille de Chollet (17 octobre 1793), Maurice Gigost d'Elbée, sur proposition de François-Athanase Charette, qui venait de prendre l'Île de Noimoutier le 12 octobre,  part s'y réfugier, en toute sûreté, en début novembre. Sa femme, Marguerite-Charlotte Duhoux d'Hauterive et son frère Pierre Duhoux d'Hauterive se chargent du transport du blessé.

Il n'aura guère le temps de se reposer et de guérir de ses blessures. En effet le 3 janvier  1794, Nicolas Haxo et son subordonné Nicolas Louis Jordy attaquent et prennent l'Île. Durement blessé lors de l'attaque de Barbâtre, Jordy continuera à diriger les opérations, porté sur une civière. Mais devant Noirmoutier il sera de nouveau atteint par une balle en fronto-pariétal droit (l'extraction de la balle entraînera la perte de son oeil droit et la paralysie de la main gauche).

Interrogé par les Représentants en mission Bourbotte, Prieur de la Marne et Turreau (et Dutruy ?) qui avaient eu la surprise de le découvrir en l'hôtel Jacobsen, Maurice Gigost d'Elbée ne donna aucun renseignement durant les deux jours pendant lesquels il fut régulièrement interrogé. Il aura, avec Turreau, des échanges sur des questions non stratégiques telles que les dissensions entre les Chefs de l'Armée Catholique et Royale ou sur l'inutilité de la "Virée d'Outre Loire".

Incapable de tenir debout, suite aux blessures reçues à Chollet,  il est transporté dans un fauteuil sur le lieu de la mise à mort. A ses côtés son ami Pierre-Prosper Gouffier de Boisy (ancêtre de l'épouse d'André-Jean, Membres du SCB,- qui lui descend de Sébastien de La Haye de Silz - tué à Grand Champ en 1795- mais aussi ancêtre de notre hôte du Vau de Quip) et Pierre Duhoux d'Hauterive. Les Représentants en mission vont leur joindre Jean-Conrad Wiéland, lieutenant-colonel et ancien commandant des Bleus, qui s'était rendu à Charette en octobre. On semble surtout lui reprocher d'avoir été un prisonnier sans lien, vivant en bonne intelligence avec ses geôliers qui lui avaient même laissé son épée (la Convention décidera en 1795, de verser une pension à sa veuve et pour leurs trois enfants). Leur exécution eut lieu devant le château de Noirmoutier à une date imprécise le 7 ou le 8 janvier (cette dernière date est celle du message envoyé à la Convention par les lâches assassins Représentants en mission Turreau et Bourbotte).

NOIRMOUTIER IL Y A 230 ANS

Dimanche 5 janvier 2014, après la messe dominicale en l'église Saint Philibert de Noirmoutier, le célébrant, l'abbé Pierre Chatry curé de la paroisse, ayant revêtu une chappe violette, donna l'absouteIn paradiso , entonné par le célébrant retentit, chanté par la belle assemblée. Posée sur une jolie crédence, recouverte d'une nappe blanche, la plaque commémorative fut bénite. Après un sympathique déjeuner, lors des exposés de l'après-midi auxquels assistèrent de nombreux paroissiens, le président du Souvenir Chouan de Bretagne félicita le Père Pierre Chatry pour cette magnifique idée d'avoir donné l'absoute avec la bénédiction de la plaque souvenir de la même façon que, lors des cérémonies d'obsèques on procède pour un défunt.

En effet lors de l'absoute ce n'est pas le cercueil que l'on bénit mais, par destination, le défunt qu'elle contient. Ainsi cette plaque était comme un cercueil contenant le souvenir de la multitude de victimes de la répression atroce qui s'abattit sur l'île (on parle de deux mille). Cette plaque est fixée près de l'ancienne porte (maintenant murée) par où sortirent toutes les malheureuses victimes.

 

NOIRMOUTIER IL Y A 230 ANS

Après les exposés nous sommes allés en pèlerinage sur les différents lieux d'exécution. Merci encore une fois au Père Pierre Chatry pour cette belle journée d'hommage 220 ans après les faits et pour cette cérémonie d'absoute.

RETOUR SUR 2014

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ANTOINE-PHILIPPE DE LA TREMOÏLLE, IL Y A 230 ANS.

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ANTOINE-PHILIPPE DE LA TREMOÏLLE, IL Y A 230 ANS.

Antoine-Philippe de La Trémoïlle, prince de Talmont, né le 27 décembre 1765, prisonnier des Bleus, en mai 1793, pour ses menées contre-révolutionnaires, échappa à ses gardiens et rejoignit l'Armée Catholique et Royale lorsqu'elle s'empara de Saumur le 9 juin 1793.

Il fut alors nommé commandant de la cavalerie de l'Armée Catholique et Royale.

Il participa à la Virée d'Outre Loire après la défaite de Cholet le 17 octobre 1793, ses troupes, ainsi que celles du Vicomte de Scépeaux - sous lequel servait Georges Cadoudal - sécurisant la rive droite de la Loire du côté de Varades, afin que les Vendéens puissent traverser le fleuve royal.

Il semble que ce soit lui qui ait su convaincre les chefs de l'Armée Catholique et Royale de passer La Loire pour aller chercher le soutien des Révoltés du Nord-Loire.
 

Après l'échec de Grandville, il aurait tenté de s'enfuir, avec d'autres (Solérac, Beauvollier, l'abbé Bernier) dont des femmes en s'emparant d'une barque de pêche ; Stofflet l'aurait accusé d'avoir voulu déserter. Antoine-Philippe se défendit d'une telle accusation en disant qu'il voulait aller à Jersey chercher le secours des Emigrés qui s'y trouvaient.
Pourquoi ne pas le croire. Il a, en effet, toujours montré une grande pugnacité et une grande bravoure lors des combats, à Entrammes en particulier. Il aurait pu avoir un mouvement de découragement ; pourquoi pas puisque ce même sentiment atteignait les combattants, dont les Vendéens qui voulaient rentrer chez eux ?

Il reprit son rang et se distingua à Dol, Pontorson, à la bataille du Mans où il couvrit l'évacuation de la ville.

Il fut de tous les errements de la Grande Armée catholique, du moins ce qu'il en restait, du Mans à Ancenis - où il traversa la Loire le 18 décembre avec Henri de La Rochejaquelein avant de retraverser pour rejoindre ses combattants qui n'avaient pu passer.

Ce fut, le 20 décembre, l'arrivée à Blain où, dans la maison La Brosse, se réunirent les principaux chefs afin d'élire un généralissime puisque Monsieur Henri était dans les Mauges. Fleuriot de La Freulière, qui avait mené l'Armée depuis Ancenis, est élu. Ce fut une immense déception pour le prince qui donna un violent coup de pied sur le plancher du salon où se tenait  la réunion. Lors de notre réunion de remémoration du samedi 18 décembre dernier, j'ai fait retentir le même coup de talon sur le même plancher.

Accompagné de son  fidèle domestique Matelein et de son non moins fidèle Jean-Charles Hippolyte Bougon-Longrais (ancien Procureur-général syndic du Calvados) Antoine-Philippe de La Trémoïlle (prononcer Trémouillequitta là  Blain et l'Armée Catholique et Royale afin de retourner dans son Maine.

Ils partirent  pour la forêt du Gavre puis Derval, La Guerche, la forêt du Pertre et allèrent se réfugier dans le moulin à papier de Malagra à La Bazouge du Désert (entre Fougères et  Vitré) fin décembre 1793. Talmond envoya une servante acheter du pain en lui donnant un Louis d'or (rare chez les républicains au temps des assignats !).

ANTOINE-PHILIPPE DE LA TREMOÏLLE, IL Y A 230 ANS.

C'est à cause de cela que la Garde nationale vint les cerner le 31 décembre 1793 ; ils furent emmenés à Fougères pour un premier interrogatoire par le général Beaufort. Il fut découvert lorsque, dans la rue, une servante d'auberge le reconnut et fauta malencontreusement. 

Peut-être est-ce lors de ce premier interrogatoire qu'il fit cette réponse restée fameuse : "Depuis quand es-tu avec les brigands ?" "Depuis que je suis en votre compagnie".

Il est ensuite emmené à Rennes, le 2 janvier, où il est interrogé par l'inflexible et régicide Esnue-Lavallée. En prison il est atteint, dans un dénuement le plus total, par le typhus.

​​​​​​​A suivre.

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BONNE ANNEE 2024, BLOAVEZ MAT.

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BONNE ANNEE   2024,  BLOAVEZ MAT.

Ce très joli retable, photographié dans l'église de Lanouée, Morbihan, au nord de Josselin, accompagne les voeux du Souvenir Chouan de Bretagne à tous ses Membres mais aussi aux lecteurs de ce Blog.

Cette année marque le 220ème anniversaire de l'exécution de Georges Cadoudal et de ses compagnons le 25 juin 1804.

Belle, bonne et Sainte année 2024 à tous et pour les vôtres. Et surtout ne jamais perdre l'Espérance.

Chouanmicalement

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LES TROIS ARTICLES LES PLUS LUS SUR LE BLOG.

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LES TROIS ARTICLES LES PLUS LUS SUR LE BLOG.

Créé le 21 février 2010, il y aura bientôt quatorze ans, avec l'ami Philippe un soir à Mauron dans le Morbihan, le Blog du Souvenir Chouan de Bretagne a publié plus de 320 mille pages, qui sont toutes des créations originales.

Dans le bilan général ces trois articles qui ont eu des milliers de lecteurs ; mais restons modestes car nous ne sommes pas encore arrivés à 220 mille lecteurs. Mais au moins ce Blog a le mérite d'exister.

Il me faudra retoucher cet article sur les coûts comparatifs qui a douze ans ; en effet l'enfant gâté de l'Elysée qui gère "sa" maison, enfin la nôtre, est à la tête d'un budget de 127.400.000 € (en augmentation de plus de 12 millions pour la seule année 2023 -source: Contribuables associés).

Louis XVI, accusé de dilapider les fonds publics, doit en être écoeuré, lui qui avec un budget proche avait diverses et nombreuses demeures royales à gérer ! Lesquelles sont maintenant entretenues par des mécènes et des fonds privés.

BONNE LECTURE ET BONNE FIN D'ANNEE.

CHOUANMICALEMENT

 

souvenirchouandebretagne.over-blog.com/article-quelques-couts-comparatifs-65619329.html

souvenirchouandebretagne.over-blog.com/2018/06/le-sacre-coeur-embleme-du-souvenir-chouan-de-bretagne.html

souvenirchouandebretagne.over-blog.com/2016/03/mort-du-chevalier-francois-athanase-charette-de-la-contrie-mardi-29-mars-1796-5-heures-du-soir.html

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29 DECEMBRE 1793, DES EXECUTIONS ENCORE ET TOUJOURS !!!!

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29 DECEMBRE 1793, DES EXECUTIONS ENCORE ET TOUJOURS !!!!

IL Y A 230 ANS : Fatal jour pour l'ancien maire de Strasbourg, l'industriel et chimiste de talent mais aussi, funeste présage, le chantre avec Rouget dit de Lisle du chant de l'Armée du Rhin qui exporté à Marseille reviendra à Paris puis dans la future république, le 10 août 1792, sous le nom de Marseillaise.

Cet hymne a été baptisé dans des torrents de sang ; en ce 29 décembre Philippe-Frédéric de Diétrich y mêle le sien. Ce qu'il était loin d'imaginer lors de son interprétation musicale dans la nuit du 24 avril 1792. Il ne pouvait pas imaginer, comme beaucoup de soutiens de la révolution, la barbarie accompagnant cette musique guerrière.

Que lui reproche le Tribunal révolutionnaire ? D'avoir protesté contre la tentative d'attaque du château des Tuileries le 20 juin 1792 et la mise à sac de la même demeure royale, siège de l'exécutif, le 10 août, et les atteintes à la personne du Roi. On lui reproche aussi, à lui le Protestant, d'avoir pris la défense des prêtres réfractaires persécutés. Robespierre lui reproche d'être un dangereux conspirateur.

Il sera réhabilité le 23 août 1795, treize mois après la chute de l'Incorruptible qui fut aussi son persécuteur.

Sont aussi guillotinés sur la même place de la révolution:

- Michel Bourg, 55 ans, couvreur; Pierre Vétrel, 52 ans, tisserand ; Bernard Hourter, 55 ans, couvreur ; Michel Kartz, 48 ans, tisserand ; Etienne Teyssier, négociant ; natifs de Moselle,  convaincus d'avoir entretenu des correspondances avec les ennemis de la république et conspiré contre la sûreté et la liberté du peuple français.

- Claude-Auguste Prévost-Lacroix, capitaine de Division, de Rochefort, accusé d'avoir foulé la cocarde tricolore et arboré la cocarde blanche ; Jean-Marie Allard, 57 ans, curé de Saumur, convaincu par ses propos d'avoir provoqué le rétablissement de la royauté ; Nicolas Gomot, 41 ans, boulanger, de Paris, convaincu d'avoir accaparé du pain pour son propre usage, d'avoir fourni du pain fait avec de la farine inférieure et d'avoir tenu des propos tendant à provoquer la dissolution de la république ; Alexandre Laroque, 42 ans et son frère Hyacinte-Victor Laroque, 32 ans, capitaine de vaisseau, de Quimper-Corentin, convaincus d'avoir entretenu des correspondances contre-révolutionnaires avec les ennemis intérieurs et extérieurs de la république ; Daniel-Félix Burois, 49 ans, convaincu d'être le complice d'un complot et conspiration qui a existé de la part de la Cour dont Lafayette, Bailly, de faire massacrer les patriotes au Champ de Mars le 17 juillet 1791 ; idem pour  Auguste-Amable Clément, 33 ans, horloger.

A Savenay, à la Butte de Sem, on fusille ceux qui se sont rendus sous promesse de vie sauve.

Le 26 décembre du haut de La Tribune de la Convention Merlin lit la lettre que lui a envoyée, de Savenay, le général Beaupuy :"Mon cher Merlin elle n'est plus cette armée royale, ou catholique, comme tu voudras ! J'en ai vu  avec tes collègues Prieur et Thureau les débris consistant en 150 cavaliers battant l'eau dans les marais de Montoir ; et comme tu connais ma véracité tu peux dire avec assurance que les deux combats de Savenay ont mis fin à la guerre de la nouvelle Vendée et aux chimériques espérances des royalistes.

L'Histoire ne nous présente pas de combats dont les suites ont été plus décisives. Ah! mon brave, comme tu aurais joui ! Quelle attaque, mais quelle déroute. Il fallait les voir ces soldats de Jésus et de Louis XVIIse jetant dans les marais ou obligés de se rendre des 5 à 600 à la fois, et Laugrenière et les autres généraux dispersés ou aux abois !

Cette armée dont tu avais vu les restes de la terrasse de Saint Florent, était redevenue formidable par son recrutement dans les départements envahis. Je les ai bien vus, bien examinés; et à leur convenance et à leur mine je t'assure qu'il ne leur manquait du soldat. que l'habit. Des troupes qui ont battu de tels Français peuvent se flatter aussi de vaincre des Peuples assez lâches pour se tenir contre un seul, et encore pour la cause des rois. Enfin je ne sais si je me trompe mais cette guerre de brigands, de paysans sur laquelle on a jeté tant de ridicule, que l(on dédaignait, que l'on affectait de regarder comme si méprisable, m'a toujours paru, pour la république, la plus grande partie et il me semble à présent qu'avec nos autres ennemis nous ne ferons plus que pelotter.

Adieu, brave Montagnard, Adieu.        Le général de brigade Beaupuy".

Relevons le bel hommage à cette armée catholique et royale vaincue

Dominique Jaudonnet de Laugrenière  fait prisonnier à Savenay arguera de révélations importantes à faire,  sera emprisonné à Nantes et tentera de sauver sa vie en "racontant" tout sur l'armée Catholique et Royale. Sa "confession" ne le sauvera pas ; il sera guillotiné place du Bouffay le 14 janvier 1794.                   .                                                                      

         


 

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L'AMIRAL DU CHAFFAULT EST GUILLOTINE, IL Y A 230 ANS !

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L'AMIRAL DU CHAFFAULT EST GUILLOTINE, IL Y A 230 ANS !

Vendredi 20 décembre 1793, l'Amiral-Comte Louis-Charles du Chaffault est guillotiné à Nantes, sur la place du Bouffay où se tient l'instrument de mort depuis des mois.

L'Amiral a été pris par les Bleus dans son château de Melay, près de Montaigu, conduit à Nantes où il est emprisonné puis exécuté à l'âge de 87 ans. Il fut un très grand officier de la Marine royale de Louis XV puis de Louis XVI. Son tort ? Avoir pris le parti, malgré son grand âge (pour l'époque) des Révoltés contre la révolution et la Convention jacobine.

C'est une note en bas de la page 665 de la réimpression en 1994, par l'excellente maison d’Éditions Pays et Terroirs à Cholet, de l'ouvrage Histoire de la Vendée militaire, tome IV écrite par Jacques Crétineau-Joly.

Je gardais cette information sous le coude, car c'est un Scoop !

Lorsque,  en fin de la journée consacrée à la remémoration des Noyades de Nantes le 18 novembre, j'évoquais au manoir de Luzançais la mémoire de l'amiral du Chaffault qui y était décédé je ne faisais pas d'erreur.

L'AMIRAL DU CHAFFAULT EST GUILLOTINE, IL Y A 230 ANS !

De même qu'à Savenay ce 16 décembre j'évoquais le texte rabâché par tout le monde, "historiens" compris, de la fameuse phrase de Westermann déclamée à la Convention en 1794 "Il n'y a plus de Vendée, citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants [...] je n'ai pas un prisonnier à me reprocher, j'ai tout exterminé [...] Nous ne faisons pas de prisonniers ; il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n'est pas révolutionnaire".

Surnommé "le boucher de la Vendée" Westermann a été guillotiné le 5 avril 1794 ; non à cause de ses crimes (cela importait peu à la Convention) mais avec les dantonistes qui auraient peut-être eu des pensées contre révolutionnaires, comme cela sera aussi reproché à Carrier en novembre 1794.

Westermann n'a jamais écrit (et non déclamé à la tribune) dans son rapport d'activité à la Convention ce texte ; le vrai a été lu, samedi 16, devant le monument contenant les restes des combattants et non-combattants de l'Armée Catholique et royale. Westermann  l'écrit "Nous y fîmes une boucherie horrible...tout tomba en notre pouvoir [...] partout on ne voyait que des monceaux de morts. Je me suis attaché à quelques pelotons de cavalerie et d'infanterie qui s'étaient sauvés sur la gauche ; tous furent noyés ou taillés en pièces. [...] Dans la banlieue de Savenay seul, plus de six mille ont été enterrés. [...] détruite dans douze jours par le génie et le courage des soldats républicains qui ont amassé des trésors des dépouilles des ennemis de la république.

Ce n'est pas un écrit de tendresse ; c'est le récit d'un combat sans pitié mais très éloigné de celui qu'en fait Jacques Crétineau-Joly dont l'historien (vrai) La Gournerie met en (fort) doute la véracité des écrits. Ce récit se trouve dans les archives, Vendée et Nationales.

Alors l'Amiral du Chaffault ? Il est mort dans une misère extrême le 29 juin 1794 comme en fait foi son acte de décès aux Archives départementales de Loire-Atlantique. Qu'il ait été guillotiné est encore une invention de Crétineau-Joly, comme pour Westermann.

Le onze messidor an deux de la république une et indivisible à cinq heures du soir, devant moi Mathurin Gaignard, officier public, pour constater l’état-civil des citoyens, ont comparu en la maison commune Marie-Françoise Louis, gardienne de la maison d’arrêt dite Luzancé, âgée de  quarante cinq ans et Jeanne Guibert, garde-malade, âgée de cinquante trois ans, demeurant section de la concorde rue de la commune, lesquelles m’ont déclaré que Louis-Charles Duchafaud, né à ci-devant Saint Léonard de cette commune, veuf de Pélagie La Roche Saint-andré, ci-devant Chef d’escadre, est décédé ce jour à midi en ladite maison d’arrêt où il était détenu âgé de quatre-vingt sept ans. D’après cette déclaration le procès-verbal de Charles Pierre Richard, commissaire de police qui s’est assuré du décès dudit Louis-Charles Duchafaud j’ai rédigé le présent acte lesdits jour et an sous le seing de la première comparante et témoin, la seconde a déclaré ne savoir signer

 

Les écrits de Crétineau-Joly sont repris par des écrivains pas trop scrupuleux ; plus récemment, il y a une dizaine d'années, dans son ouvrage, l'écrivain "spécialiste" des Guerre de Vendée mettait bien dans la bouche de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) " ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre" alors que ce texte est de Bertolt Brecht 1898-1956, (in Solution, 1953).

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SAMEDI 16 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY.

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SAMEDI 16 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY.

Samedi 16 décembre 2023, nous avons mis nos pas dans les derniers de ceux de l'Armée Catholique et Royale allant vers son funeste destin à Savenay le lundi 23 décembre 1793.

Ils sont encore une douzaine de mille, combattants et non combattants.

Le 19 décembre à 9 heures du matin ils sont arrivés à Blain, éreintés par un long périple de 62 jours depuis la traversée de La Loire à Saint Florent Le Vieil le 18 octobre. Depuis le 16 décembre ils n'ont plus de généralissime. Monsieur Henri, accompagné de Stofflet, de Pierre-Louis de La Ville Baugé (29 ans) et d'autres officiers, ont traversé  le fleuve à Ancenis pour essayer d'aller chercher des embarcations sur la rive gauche de La Loire. Si eux réussissent, leur projet avortera en raison de la présence de canonnières républicaines.

Ceux qui restent sur la rive droite se dirigent donc vers Blain ; ils subiront la perte de 200 personnes au village de Les Touches sous les coups de Westermann, puis à Nort sur Erdre. A Blain ils sont réconfortés par la population et logés ; Fleuriot de La Freulière (BMS 1738 3E 3/6) et Philippe de La Trémoïlle dans la maison de Madame Blanchard de La Brosse, Madame de Lescure et sa mère dans la maison Varsavaux (actuelle pharmacie), Mademoiselle Guerry de Beauregard dans la maison Bizeul (en bas à droite de l'actuelle rue du château). Les autres se répartissent chez l'habitant, dans l'église ou le château des Rohan, où l'on dépose aussi les blessés, sur la rive gauche de L'Isac. Le pont qui enjambe la rivière n'est pas, et ne sera pas, détruit contrairement à ce qui est parfois écrit (il le sera seulement en 1830).

Nous sommes là, afin de débuter notre périple mémoriel, dans cette maison La Brosse ( XVIIIème siècle) dans des conditions d'éclairage presqu'identiques (faute d'électricité nous nous éclairons avec deux lampe-torches) où se sont réunis, le 20 décembre, les derniers officiers, dont Lyrot, pour élire le généralissime. Jacques-Nicolas Fleuriot (55 ans) est élu à la grande déception d'Antoine-Philippe, prince de Talmont (28 ans), qui frappe le sol d'un violent coup de talon.

Peut-être aurait-il mené les survivants de l'Armée Catholique et royale vers Redon plutôt que vers Savenay ? Certains l'ont fait, passé le gué de Sainte Anne (sur Brivet) puis passé La Vilaine en face de Rieux. Nous quittons cette pièce, restée dans son état originel pendant 200 ans, malgré les différents occupants dont la Wehrmacht, la Gendarmerie puis un petit laboratoire pharmaceutique.

Outre cette pièce il y a aussi l'émouvant et bel escalier en bois avec sa rampe ouvragée témoin de cette Histoire.

SAMEDI 16 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY.

Nous avons quitté Blain pour rejoindre notre lieu de restauration, le moulin de Chaugenêts à Saint Etienne de Montluc. Pourquoi cet endroit ? Ce moulin a été bâti en 1544 ; pendant la révolution il fut une maison amie et relais pour les Chouans de la région. Une chouette gravée dans le granite était leur repère. Nous avons passé dans cette crêperie un moment agréable avec des galette et crêpes délicieuses arrosées de bon cidre.

A la fin du déjeuner le Président du Souvenir Chouan de Bretagne a pris la parole pour remercier les participants, dont certains venus de loin, de leur présence mais qui ne représentaient quand même que 0,5% des victimes. Remerciements aussi au Souvenir Vendéen, qui par l'action de son administrateur Charles Coyac, s'est rapproché du Souvenir Chouan de Bretagne dont c'était le souhait depuis des années ce qui n'avait pu se faire à cause de certains. Le Souvenir Vendéen avait prêté sa sonorisation (qui fera défaut à Rohars). Cette commémoration du massacre de Savenay est la deuxième réalisée ensemble, après les Noyades de Nantes. Remerciements aussi à Sainte Claire qui, par l'intercession de ses Sœurs Clarisses de Nantes, nous avait donné, une fois de plus, du beau temps. Que l'on pouvait en sourire mais que c'était la 31ème fois. Les consignes de trajet furent données.

Malgré les directives données beaucoup des participants sont partis pour Savenay alors que je devais mener le convoi. Ce qui fait que personne n'a vu la fameuse chouette ! Dur, dur !

SAMEDI 16 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY.

Ceux qui m'avaient attendu sont arrivés au bon endroit de Savenay, la croix dite des Vendéens. Il a fallu attendre que ceux qui étaient partis en avance, devenus retardataires, soient présents pour entendre un exposé sur ce monument et le caveau qui, depuis 1881, recouvre les ossements des victimes du 23 décembre. (Ce monument a été rétrocédé au Souvenir Vendéen il y a de nombreuses années). Le Salve Regina a été chanté avec ferveur. La vraie déclaration de Westermann, selon son rapport à la Convention,  a été lue ; totalement différente de celle inventée par Crétineau-Joly. Les archives sont les archives. Puis nous sommes partis pour la butte de Sem.

SAMEDI 16 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY.

Dans les granges que l'ont voit encore furent enfermées 600 à 700 personnes : des femmes, des enfants, des vieillards et des combattants qui s'étaient rendu contre promesse de vie sauve et qui furent tous fusillés, ou plutôt abattus au bord de fosses ouvertes dans une prairie proche et comblées. Exhumés en 1814 (ou 1816 autre source) ils furent inhumés dans le cimetière de l'église. Lorsque l'église fut reconstruite et le cimetière supprimé les restes des victimes furent déposés dans un caveau dans le nouveau cimetière. Il y eut pendant un temps un chapelet récupéré dans les mains d'une femme ; mis, à l'église, dans les mains de Saint Joseph il a disparu.

SAMEDI 16 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY.

Nous sommes ensuite allés voir la maison ou Madame de Lescure, ses deux filles et sa mère Madame de Donnissan furent accueilles et cachées par un homme généreux, Cyprien Lesage, jusqu'en avril 1794 avant de partir se réfugier au Dréneuc en Fégréac.

SAMEDI 16 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY.

Nous avons repris nos montures afin de terminer au port de Rohars sur La Loire, en dessous de Bouée, où le passeur courageux Jean Legland fit passer le fleuve, à ses risques et périls, en plusieurs voyages répartis sur des semaines, 1258 personnes, au minimum comme il le précise dans ses mémoires dictées à son fils en 1834. De là les rescapés de la boucherie de Savenay ont pu reprendre espoir en voyant, à plus d'un kilomètre, le rivage les rapprochant de leur pays. Le mémoire de Jean Legland, qui avait 31 ans en 1793, a été lu aux derniers présents de cette balade ; tous ont été émus par l'abnégation de ce jeune homme "qui n'a pas reçu un sous" et qui "a même donné à manger et à boire et pour rien". Il a rapatrié l'abbé Bernier auquel il rapporta, en 1796, le calice, la patène et les chandeliers qu'il lui avait confiés en garde. "Il me fit dîner avec lui pour toutes récompenses".

"Il n'y a donc que Dieu qui pourra me récompenser de mon grand courage et de ma bonne action".  Jean Legland est décédé le 8 juillet 1848 à l'âge de 86 ans.

Nous avons terminé notre journée du souvenir sur ce beau témoignage d'abnégation et de charité chrétienne.

Je regrette simplement que certains se soient esquivés sans dire ni merci ni au-revoir ! Par contre je remercie tous les participants et particulièrement ceux qui sont restés jusqu'au bout.

Merci aux Chouans fidèles par leur présence habituelle : Jean-Pierre et Isabelle, Baudouin et Roselyne, Marie-France, Charles.

SAMEDI 16 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY.
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SAVENAY RAPPEL. COMPTE-RENDU PRESSE DES NOYADES

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 SAVENAY RAPPEL.     COMPTE-RENDU PRESSE DES NOYADES

Pour ceux que cela peut intéresser le compte-rendu Presse de la journée du 18 novembre. Merci à Charles de me l'avoir communiqué.

Samedi c'est la commémoration de la Bataille-boucherie de Savenay. Peu d'inscription, comme pour les Noyades ; un grand nombre va arriver mais devra se débrouiller pour le repas qui n'est retenu que pour les inscrits qui seront prioritaires pour accéder au restaurant.

Prévoir 22 € par personne

Rappel programme:

10 H 45 rendez-vous sur le parvis de l'église de Blain puis visite de la maison La Brosse où se tint le dernier Conseil des officiers de l'Armée Catholique & Royale et l'élection de M. de Fleuriot  (lieu peu connu)..

Départ vers Bouvron en empruntant une partie exacte du chemin suivi par l'armée (la route actuelle datant de 1824-1826).

Déjeuner en crêperie (moulin de 1557, Relais de Chouans pendant le soulèvement).

Départ pour Savenay : Croix des Vendéens, puis Prinquiau, vers la butte de Sem puis cimetière où reposent les restes des fusillés. Selon l'horaire peut-être une autre découverte. Départ ensuite pour Rohars havre du salut pour 1260 rescapés auxquels le valeureux passeur Jean Legland fera traverser la Loire en plusieurs semaines.

On aurait pu faire ce "pèlerinage" en été ; mais cela n'aurait pas correspondu aux conditions de 1793. De plus ils allaient misérablement à pied, vêtus pauvrement, emplis de détresse. Nous serons au chaud dans nos vêtements appropriés et nos voitures chauffées. Alors même s'il venait à pleuvoir nous serons quelques uns à leur rendre hommage.

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