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COURAGEUX INSULTEUR ANONYME DE LA MEMOIRE DES VICTIMES.

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COURAGEUX INSULTEUR ANONYME DE LA MEMOIRE DES VICTIMES.

Je ne tiens pas à garder égoïstement ce commentaire arrivé ce matin sur le Blog du Souvenir Chouan de Bretagne. Courageusement l'expéditeur a bloqué son adresse électronique. 
Ecrire des propos insultants pour les victimes innocentes oui, mais dans un courageux anonymat.

Vive le Pere Duchesne, vive la révolution qui a raccourci les nobles et les curés et fait naître la république égalitaire .

Ce commentaire faisait suite à mon article sur le Père Duchesne en …... 2012 et, finalement, toujours d'actualité !

Quant à la république égalitaire, à part l'égalité par la guillotine, l'auteur devrait chercher à s'informer sérieusement !

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REDON EST PRISE PAR SOL DE GRISOLLES, 10 NOVEMBRE 1799

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REDON EST PRISE PAR SOL DE GRISOLLES, 10 NOVEMBRE 1799

IL Y A 220 ANS EXACTEMENT. Le 2 novembre, sous les ordres de Louis-Charles de Sol de Grisolles, les Chouans de la région de Redon, Rhuys, Malestroit prennent La Roche Bernard puis Questembert et Rochefort en Terre le 7.

A Lohéac, le 7, les Chouans interceptent un message du capitaine Gély au général Michaud, de l’Etat-major du général Hédouville à Rennes, sur l’insuffisance des 60 hommes de la garnison de Redon pour garder l’important magasin d’armes et de vêtements militaires provenant de deux bateaux destinés à Nantes mais réfugiés dans le port de Redon à cause d’avaries.

L’ancienne abbaye et le clocher renfermaient vingt cinq milliers de livres de poudre, 1200 paires de chaussures, 200 paires de bottes, des selles en quantité et de vieux canons.

L’ordonnance capturé à Lohéac s’échappa et retourna à Redon prévenir le capitaine Gély qui organisa la défense de la ville et des retranchements pour assurer la protection de l’abbaye-entrepôt, de la mairie voisine (qui n'est pas l'actuelle) et de la tour clocher, séparé de l'abbatiale depuis le funeste incendie de 1780, parti du buffet d'orgue (certainement un court-circuit comme à Notre Dame de Paris !!!).

Dans son rapport à son chef, le général Michaud, le capitaine Gély écrit :"Des patrouilles multipliées se succédaient chaque nuit mais ne pouvaient s’étendre trop loin, crainte de surprise. 5 H le 10 novembre, je fus visiter toutes mes sentinelles. Le plus grand calme régnait. Je rentrai lorsque trois ou quatre coups de fusil partirent près du poste de la prison ; je criai « aux armes » ; la garde sortit, les sentinelles se replièrent. L’ennemi avait déjà cerné la ville aux deux extrémités. Les postes n’eurent que le temps de se retirer à grande hâte au temple (l’église) que nous occupions à l’abri des retranchements que nous avions élevés". 

Au nombre de 1.500, les Chouans pénètrent de toutes parts et ne rencontrent qu’une faible résistance jusqu’à l’îlot formé par la mairie, la tour-clocher, le monastère, l‘église transformée en forteresse improvisée où se sont retranchés le capitaine Gély et la garnison. Il s’y trouve aussi de nombreux habitants angoissés dont une foule de femmes, de vieillards et d’enfants.

N’ayant pu obtenir la capitulation des assiégés, les Chouans après deux heures d’échanges de coups de feu les somment de se rendre et de déposer les armes avec la seule faculté d’emmener leurs bagages.

Le capitaine Gély refusa ; il relate dans son rapport :

"L’ennemi s’empara des maisons qui nous entouraient et avait, ainsi que nous, les moyens de se soustraire au feu. Le ci-devant couvent des Bénédictins que nous occupions est immense. Une force aussi peu conséquente que la nôtre ne pouvait garder entièrement les communications de ce bâtiment. Le feu ayant duré deux heures, l’ennemi envoya deux parlementaires qui s’introduisirent par les arrières et me firent connaître verbalement que nous étions sommés, de la part du chef rebelle, de nous rendre si nous ne voulions pas y être contraints par la force et l’incendie des bâtiments qui nous couvraient. Nous fîmes réponse également verbale que nous n’entrions dans aucune capitulation et que nous avions par devers nous  les moyens de nous défendre. Alors nous arborâmes sur les retranchements le drapeau tricolore, au chant de La Marseillaise. Nous continuâmes le feu durant quatre heures.

Nous nous aperçûmes que l’ennemi faisait amonceler des fagots et de la paille pour mettre à exécution ses menaces d’incendie. Ces préparatifs faits, il envoya derechef nous sommer par écrit de nous rendre, nous donnant vie et bagages saufs, nous faisant connaître que deux pièces de quatre, prises à bord d’un bâtiment, étaient disposées pour battre nos retranchements et que, passé ce moment, il n’accorderait aucune capitulation. Je lui fis réponse, par écrit, que nous ne nous rendrions qu’en sortant avec armes et bagages, vies et propriétés sauves pour tous les habitants de la commune.

J’avais rassemblé, pour conférer sur cette sommation, le citoyen  Chevalier -commissaire du Directoire exécutif- mon sergent-major et mon fourrier.

Le citoyen Chevalier et mon fourrier se chargent de ma réponse qui fut refusée, l’ennemi s’obstinant à avoir nos armes. Au bout d’une heure de continuation du feu, il me fut fait une dernière sommation sous les premières conditions. Je m’en tins à mes dernières qui me furent enfin accordées. Le feu cessa de part et d’autre. J’eus un quart d’heure de conférence avec le chef ; je lui recommandais deux hommes blessés dangereusement ; j’obtins une voiture pour deux autres blessés légèrement et nous fûmes obligés de défiler par la route de Nantes vers trois heures de l’après-midi.

L’ennemi a dû perdre quatre hommes et une douzaine de blessés. Sa force me sembla être de 900 ou 1.000 hommes, tous armés, dont la moitié paysans, le reste guère aguerris. Il est notoire que nous eussions pu encore tenir des heures, si nous eussions été sûrs d’un secours mais alors, à cet effet,  nous eussions été à discrétion, au pouvoir d’un ennemi furieux. D’ailleurs nos arrières interceptés nous ôtaient les moyens de nous pourvoir en eau dont les combattants avaient le plus pressant besoin.

Arrivés sur la route de Nantes, je crus devoir me diriger sur Bain (Blain note SCB) où j’avais une partie de ma compagnie. Quatorze bourgeois nous suivirent avec leurs armes et le drapeau de la Garde Nationale. M’étant aperçu qu’il manquait un de mes soldats je m’assurais par ses camarades qu’il était demeuré avec les rebelles. Sa conduite me surprit d’autant qu’il s’était parfaitement comporté pendant l’action. Ce militaire est un étranger Ecossais, incorporé depuis l’affaire de Quiberon où il était débarqué avec les Anglais.

Louis-Charles de Sol de Grisolles (natif de Guérande, sa mère est Madame de Sécillon famille propriétaire du château de Trégouët en Béganne) s’empara alors dans le magasin installé dans l’ancienne abbaye  de fournitures, d’armes et de poudre qu’il fait évacuer par bateaux, sur la Vilaine,  pour les entreposer au château de Trégouët à Béganne. Comptant prolonger son séjour il réquisitionne aussi des charpentiers pour confectionner nuit et jour des affûts de campagne afin d’utiliser ainsi les canons et pierriers tombés en son pouvoir.

Sol de Grisolles ne sait pas encore que la veille, 9 novembre, 18 brumaire, le Directoire est tombé par le Coup d'Etat de Napoléon Buonaparte. Et que la dictature Directoriale va cesser...avant qu'une autre ne s'installe !

Son occupation de Redon ne va durer que quatre jours, le temps de faire le ménage dans les réserves républicaines !

 

REDON EST PRISE PAR SOL DE GRISOLLES, 10 NOVEMBRE 1799REDON EST PRISE PAR SOL DE GRISOLLES, 10 NOVEMBRE 1799
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BATAILLE DE LOCMINE, 29 (ou 28) OCTOBRE 1799, 8 (ou 7) BRUMAIRE AN VIII

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BATAILLE DE LOCMINE, 29 (ou 28)  OCTOBRE 1799, 8 (ou 7) BRUMAIRE AN VIII

Mardi 29 octobre 1799, 8 brumaire An VIII il y a 220 ans ; le saint républicain du jour est la scorsonère (ou figue selon la date que note l'officier d'Etat-civil dans la rédaction de l'acte de décès ; voir plus bas). A Montaigu les royalistes sous les ordres de Suzannet ont échoué.

A Locminé cela va être une mauvaise journée pour les Bleus commandés par le capitaine Ferry. Les Chouans commandés par Pierre Guillemot, Roué Begnen – le Roi de Bignan -, commandant les opérations, à la tête de 2000 Chouans, fait attaquer le bourg, dès sept heures du matin, par trois côtés à la fois. Le 2ème bataillon dit de Pluméliau commandé par Guillôme et Mathurin Le Sergent attaque par les routes de Baud et de Pontivy. Pierre Guillemot secondé par son fidèle Le Thieis (improprement appelé l’abbé alors qu’il n’a fait que quelques années de séminaire), à la tête du 1er bataillon dit de Bignan arrive par la route de Vannes, au sud ; la ville comporte pour sa défense un bataillon de troupes de lignes, une compagnie de Gardes mobiles et un escadron de gendarmerie, une centaine d’hommes.

Julien Guillemot raconte (Lettre à mes neveux) : « Les Républicains avaient pris position dans les halles et dans les maisons environnantes ; mais, mes chers neveux, il se passa dès le commencement du combat, un trait que je ne veux pas vous laisser ignorer. À peine le bataillon de Pluméliau eut-il commencé le feu, qu'un sous-officier, un mulâtre, se présente sur la place et porte un défi, à la baïonnette, au plus brave des Chouans. À l'instant, et comme par enchantement, le feu cesse et le silence règne ; mais Mathurin Le Sergent ne fait pas attendre le provocateur ; il croise la baïonnette, s'élance vers lui et, en moins de deux minutes, il l'étend à ses pieds, et crie en avant à son bataillon. Alors recommence le combat ».

La « furia » chouanne lance l’assaut et les Bleus, culbutés, vont se réfugier dans le cimetière qui, à l’époque, entourait l’église Saint Sauveur attenante à la chapelle Saint Colomban. Leur lieutenant, Antoine Valois âgé d'environ quarante ans originaire de Paris, est tué dès le début de la bataille ce qui désorganise les soldats qui prennent la fuite. La route de Vannes étant bloquée par les troupes de Gomez (d’Elven) les Bleus fuient par la route de Baud et à travers champs poursuivis par les Chouans. Dans le registre d'Etat civil de la commune de Locminé l'officier municipal, Noël Toussaint Pierre Debroise note le décès de sept soldats de la garnison (outre le lieutenant Valois, le caporal Simon Grégoire, le fourrier Gauthier et trois inconnus. Autre information de cette déclaration de Debroise faite le 8 brumaire An VIII il situe "cette action la veille sur le coup de six heures trois quarts du matin". Donc le 7 brumaire An VIII, 28 octobre 1799.

Après avoir pillé les réserves alimentaires des Bleus et emporté la caisse de la municipalité, dont le maire est Jean Lebouhellec, les Chouans regagnent leurs pénates. Pierre Guillemot relâche les prisonniers contre promesse de ne plus se battre contre les Chouans.

BATAILLE DE LOCMINE, 29 (ou 28)  OCTOBRE 1799, 8 (ou 7) BRUMAIRE AN VIII

Julien Guillemot écrit : « Il fut fait près de cent prisonniers, dont plusieurs appartenaient à la colonne mobile, auxquels il était impossible de faire grâce, tant le peuple était exaspéré contre ces scélérats, qui s'étaient livrés à tous les crimes dans les campagnes. Les soldats appartenant à la ligne furent renvoyés après avoir juré de ne plus porter les armes contre les Royalistes ».

Les Bleus rapportent différemment : « Le 7 brumaire (le 8 en réalité), vers sept heures du matin, une troupe d'environ 3 000 brigands se porta à l'improviste sur Locminé et s'en empara, malgré la résistance de la garnison. 8 militaires de la 58e ont perdu la vie, dont un lieutenant, qui fut percé d'une balle, après avoir renversé un brigand sous ses coups. La garnison était de 100 hommes ; il ne s'en sauva qu'environ 25 avec la brigade de gendarmerie. Les brigands emmenèrent le reste comme prisonniers, ainsi que 7 chasseurs à cheval et tous les jeunes gens de Locminé. Ils emmenèrent aussi les chevaux des chasseurs tout équipés après avoir attaché à la queue de ces chevaux les écharpes des officiers municipaux. Les brigands, avant de quitter Locminé, se sont livrés à différents excès, ont fait contribuer plusieurs particuliers et on pillé la caisse du contrôleur. Ils sont revenus la nuit chercher l'officier de santé pour soigner leurs blessés, qu'on dit nombreux ».

 Les chasseurs du 2e régiment, rescapés de la bataille, renvoyèrent le rapport suivant le 3 novembre : « Locminé fut attaquée ledit jour, sur les 7 heures du matin, par environ 2 000 brigands commandés par Guillemot dit le Roi de Bignan. La garnison, composée d'environ 80 hommes, était casernée. Une garde de 20 hommes était distribuée dans les différents postes. Le premier coup de fusil fut tiré, sur la route de Josselin, sur le factionnaire. Au même instant, on était attaqué sur la route de Vannes et le bourg était cerné. Malgré la résistance qu'opposa le corps de garde de la place, l'infanterie fut en partie surprise dans ses lits et, au bout de trois quarts d'heure, tout était fini à l'avantage des brigands. Quelques chouans et une vingtaine de républicains ont été tués ou blessés mortellement. 13 chasseurs à cheval avec leurs chevaux et 34 hommes d'infanterie ont été faits prisonniers. Du nombre de ces derniers, sept, qui étaient blessés, ont été renvoyés le jour même ; le surlendemain, deux. Les autres ont été renvoyés le même jour que les chasseurs. Il n'est point de moyens de séduction que (les brigands) n'aient employés pour déterminer les prisonniers à servir avec eux. Les habitants de la campagne, dans les communes ci-dessus désignées, sont tous de leur parti... Tous paraissent bien armés, forts contents de leur métier, dansent, boivent et semblent braver la misère qui les accable ».

Quel bilan au final ? Difficile à dire sinon la joie dans les campagnes, ce qui est une bonne chose par ces temps lugubres.  Il est possible aussi que les Chouans aient débauché une partie des prisonniers pour les embaucher chez eux.

Si l’occupation n’a duré que quelques heures elle a surtout causé une grande démoralisation des Bleus. Ce qui est une sorte de victoire !

il faut signaler la répercussion sur les habitants de ces évènements. La population qui était de 1685 habitants en 1793 descend à 1440 en 1800 soit un déficit de 245 personnes.

D’autant que précédemment Georges avait échoué devant Vannes le 26 octobre.

BATAILLE DE LOCMINE, 29 (ou 28)  OCTOBRE 1799, 8 (ou 7) BRUMAIRE AN VIII

Cette petite victoire doit mettre du baume dans le cœur des Révoltés car, déjà, dans la nuit du 26 au 27 octobre les Chouans des Côtes du Nord ont attaqué Saint Brieuc et principalement la prison pour en libérer des Chouans, des officiers, Madame de Kerilis condamnée à mort et des proches. L’attaque est commandée par Pierre Mercier La Vendée, François Le Nepvou de Carfort, Guillaume Le Gris Duval et Saint-Régent à la tête de 800 hommes divisés en six colonnes.

En face 335 hommes commandés par le général Raphaël de Casabianca, un Corse, Celui-ci ne bougera pas de ses quartiers prétextant que, arrivé la veille, il ne connaît pas la ville. Les chouans arrivés sur le coup de minuit portent des chemises par-dessus leurs vêtements de façon à mieux se reconnaître. L’attaque est fulgurante, le poste de guet submergé et la sentinelle égorgée ; l’hôtel de ville est investi et ses occupants faits prisonniers. La prison investie donne la liberté à 247 détenus dont Mme de Kerilis. Les Chouans mettent la main sur le Procureur de la commune Jean-François Poulain de Corbion et le fusillent contre un mur de la cathédrale, ce qui n’était pas forcément nécessaire.

A sept heures du matin les Chouans rebroussent chemin ramenant les 247 libérés, de la poudre des munitions et des armes ainsi qu’un canon. Les combats ont fait 9 morts et 30 blessés chez les Bleus. Les Chouans déplorent 5 morts et un blessé.

Facile d'imaginer leur joie et leur fierté ! Dommage qu'il y avait un intempérant chez eux ; surtout que c'était celui qui était chargé de ramener la caisse publique ! Qu'il a oubliée !

Cathédrale de Saint Brieuc

Cathédrale de Saint Brieuc

Dans La Revue 48 de décembre, l'attaque du Mans par Bourmont et celle de Nantes par Pierre-Louis Godet de Châtillon.

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LE "PROCES" DE MARIE-ANTOINETTE sur Arte

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LE "PROCES" DE MARIE-ANTOINETTE sur Arte

SUPERBE télé film, hier soir, sur ARTE (chaîne 7) consacré au "Procès" (guillemets de rigueur) de Marie-Antoinette. "Procès" inique et uniquement à charge contre la Reine, à l'issue connue avant son début, encore une pièce qui n'est guère à la gloire des "Valeurs fondatrices" de la république ! Soulignons la performance de Maud Wyler dans le rôle principal.

Cet épisode honteux de l'Histoire de la république avait fait l'objet d'un article de 14 pages dans La Revue  N° 36 de décembre 2013 du Souvenir Chouan de Bretagne : voir extrait.

La vie terrestre de Marie-Antoinette s'est arrêtée ce 16 octobre 1793, 8 mois et 26 jours après son mari, pour entrer dans l'Eternité céleste mais aussi dans l'éternité de l'Histoire après un procès où l'iniquité le dispute à l'ignominie.
Robespierre, devant la Convention, évoque le sort de la Reine en mars 1793 ; il demande qu’elle soit traduite devant le Tribunal révolutionnaire.
Billaud-Varenne, le 3 octobre 1793, de la tribune de la Convention, propose aux députés « une femme, la honte de l’humanité et de son sexe, la veuve Capet doit enfin expier ses forfaits sur l’échafaud ; déjà on publie qu’elle a été blanchie par le tribunal révolutionnaire, comme si une femme, qui a fait couler le sang de milliers de français, pouvait être absoute par un jury français ! Je demande que le tribunal révolutionnaire prononce cette semaine sur son sort ». Proposition immédiatement décrétée (1). (Note SCB : Combien de députés ont pris part au vote et combien sont pour cette proposition ? Mystère)
La Reine a été transférée de la prison du Temple à La Conciergerie dans la nuit du 1 au 2 août.
Le dossier est vide de toute accusation étayée. Une seule volonté préside : exécuter la "veuve Capet". Tous les mensonges, suppositions ordurières, boues révolutionnaires de psychopathes se vêtant d'oripeaux soi-disant populaires, vont être la seule constitution du dossier d'accusation, repris par le Procureur Fouquier-Tinville : "Qu'à l'exemple des Messaline, Brunehaut, Frédégonde et Médicis, connues auparavant comme reines de France, Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, a été, pendant son séjour en France, un fléau et un vampire assoiffé du sang des français".
Un point à souligner : Lorsque la Reine de France est "jugée" (guillemets de rigueur), c'est comme femme de Louis XVI et non en tant que Souveraine régnante. Le Chef de l'exécutif est le Roi. Elle-même le dit bien : "elle n'est pas intervenue dans le Conseil du Roi". Bien sûr elle a exprimé ses pensées dans leur intimité familiale en donnant son avis, comme dans tout couple où l’on s’exprime.
Il s'agit donc d'un assassinat (Il suffit d'ailleurs de lire le site du Ministère de la Justice pour être renseigné par sa grande discrétion) !
Il s'agit bien d'un "procès" inique qui n'est guère à la gloire des valeurs fondatrices de la république.
Le Procès
Du long cortège des quarante et un pseudos témoins des supposées "frasques" de l'ancienne Reine, témoignant à charge - dix-neuf déclareront qu'ils ne connaissaient rien à l'affaire - seul émergeront le comte de La Tour du Pin, le comte d'Estaing et Jean-Sylvain Bailly qui protestera vigoureusement contre les accusations portées à l’encontre de la Reine en ce qui concernait les attouchements sur le Dauphin et le "massacre" du Champ de Mars qui étaient absolument fausses. (Bailly sera guillotiné moins d'un mois plus tard).
Marie-Antoinette est la première reine de France passant devant un "tribunal":
-Juge : Martial-Joseph Armand Herman, Robespierre aurait soutenu sa candidature au poste de Juge du Tribunal Révolutionnaire. Il présidera le Tribunal lors des jugements des Girondins, des Hébertistes puis des Dantonistes. Enlevé à l'affection des siens le 7 mai 1795 à l'âge de 36 ans.
-Juge assistant : Marie-Joseph Emmanuel Lanne, ami de Robespierre, mort prématurément à l'âge de 33 ans par coupure occipitale.
-Juge assistant : Etienne Foucault guillotiné en mai 1795 à l'âge de 55 ans.
-Fouquier-Tinville, Procureur sanguinaire et menteur avéré, guillotiné le 7 mai 1795. 
-Un des deux Substituts de Fouquier-Tinville : Joseph Donzé de Verteuil, prêtre renégat mort en 1818 réconcilié avec l'Eglise.
12 jurés acquis à la condamnation à mort de la Reine et une salle peu flatteuse pour un auditoire de justice, aussi parodique soit-elle. La salle réagira positivement lorsque Marie-Antoinette, accusée une nouvelle fois par Hébert d'inceste sur la personne de son fils, en appellera à elle : "Si je n'ai pas répondu c'est que la nature elle-même refuse de répondre à de telles accusations faites à une mère. J'en appelle à toutes les mères !" Le désordre causé par la foule entraînera une suspension d'une heure. Suspension durant laquelle Hébert se fait reprendre par Herman et Robespierre qui craignent que, par ses accusations, l'avantage ne passe à l'accusée.
Lorsque les débats reprennent, les avocats de la Reine, qui avaient été arrêtés, font valoir une nouvelle fois l'inanité des faits reprochés et leur manque de preuve.
Las ! Fouquier-Tinville reprend son réquisitoire qui ne retient que quatre accusations (malgré les assertions des 38 témoins à charge !):
-Est-il constant qu'il ait existé des manœuvres et des intelligences avec les puissances étrangères et autres ennemis extérieurs de la république, lesdites manœuvres et intelligences tendant à leur fournir des secours en argent, à leur donner l'entrée du territoire français et à leur faciliter le progrès des armes ?
-Marie-Antoinette d'Autriche est-elle convaincue d'avoir coopéré à ces manœuvres et d'avoir entretenu ces intelligences ?
-Est-il constant qu'il ait existé un complot et une conspiration tendant à allumer la guerre civile à l'intérieur de la république ?
-Marie Antoinette est-elle convaincue d'avoir participé à ce complot et à cette conspiration ?
A ces quatre questions la réponse est "oui" à l'unanimité des 12 jurés qui devaient ou être tétanisés ou dormir (ou cuver car l’ivrognerie est souvent dénoncée par différents témoins) pendant l'interrogatoire de la Reine et la plaidoirie de ses défenseurs (Chauveau-Lagarde et Tronson-Ducoudray) qui ont fait la démonstration de l'inanité des faits reprochés.
Le Président Herman annonce alors le verdict à la Reine qui a été ramenée dans la salle d'audience. Elle est condamnée pour haute trahison et l'exécution sera accomplie dans la journée.
Marie-Antoinette parut frappée de stupeur. Il était quatre heures du matin. Le ""procès"" avait commencé exactement le 12 octobre au soir ; la séance, qui s'achevait le 16 octobre à 4 H du matin, avait commencé le 15 octobre à 9 H du matin.
Pendant ces longues dix-neuf heures, une seule fois la Reine dit : "J'ai soif".

ARTE propose une nouvelle diffusion le dimanche 10 novembre à 15 H 50.

Le film est visible en cliquant sur ce lien.

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EXHUMATION DE FRANCISCO FRANCO, CHOQUANT ET DEPLACE.

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EXHUMATION DE FRANCISCO FRANCO,     CHOQUANT ET DEPLACE.EXHUMATION DE FRANCISCO FRANCO,     CHOQUANT ET DEPLACE.

 

Peut-être certains lecteurs se demanderont ce qu’un article sur celui qui n’est plus appelé que « dictateur Franco » vient faire sur le Blog du Souvenir Chouan de Bretagne ?

Il faut remonter aux origines de ce qui a amené l’évènement peu reluisant pour la « démocratie » espagnole arrivé hier : l’exhumation de celui qui fut à la tête de l’Etat espagnol de 1939 à 1975 et qui fut le vainqueur de la Guerre civile saignant ce pays de juillet 1936 à avril 1939. Car il y a une analogie de causes entre les soulèvements des Révoltés de 1793, partout ou presque en France et le soulèvement militaire espagnol de juillet 1936 : les libertés bafouées y compris la liberté religieuse.

La royauté, de type constitutionnel, a été abolie par les députés républicains le 14 avril 1931 ; la république s’installe, Alphonse XIII part en exil et Azaña est élu Président. Ce nouveau gouvernement est incapable de faire respecter l’ordre et le respect des institutions ; les « forces » de gauche comprenant les socialistes, les communistes (à la solde de l’URSS), les communistes du Poum (Parti ouvrier unifié marxiste), les trotskystes, sans oublier les anarchistes, s’en prennent rapidement (surtout les trois derniers) à l’Eglise catholique, ses édifices (églises et couvents) et à ses Membres (Evêques, prêtres, religieuses et religieux).

Les différents ministres (Priéto, Caballero - "nous ne nous différencions en rien des communistes, nous implanterons la dictature du prolétariat" - ) sont incapables de défendre ces citoyens, menacés dans leurs corps et leurs biens ainsi que ceux de la population qui ne suit pas les républicains (ce qui correspondait à « la droite » avait obtenu près de 40% des voix). Le désordre s’accroît en 1934. Un putsch militaire a lieu et échoue lamentablement le 18 juillet 1936.Quatre généraux putschistes font alors appel à Franco qui est au Maroc ; il débarque en août à Séville à la tête de 23.000 hommes.

C’est l’évêque de Salamanque, Monseigneur Enrique Pla Y Deniel, qui assimile le soulèvement, le 1 octobre, à une Croisade lui donnant alors une connotation religieuse qu’il n’avait pas auparavant.

D’après Arnaud Imatz (La Guerre d’Espagne revisitée), rarement mis dans les sources bibliographiques, le conflit a fait 160.000 morts au combat et 140.000 victimes de la répression (60 mille sur le territoire du Front populaire et 50 mille sur le territoire des nationalistes.

Quatre millions ayant été membres du Frente popular seront arrêtés et 400.000 jugés ; 28 mille seront exécutés (nous sommes loin des + ou - 100 mille de l’Epuration en France 1944). Chiffre à mettre en parallèle avec le génocide cambodgien, les millions de morts en URSS communiste etc. En Espagne ce nombre d'exécutés correspond à 0,7 % des combattants-assassins rouges ! Nous sommes loin d'un massacre !

Retenons ce témoignage de Albornoz, ministre en 1933 :"Si nous avions gagné la guerre le communisme se serait installé en Espagne. On s'étonnera de lire que je ne désirais pas gagner la guerre civile mais Azaña (Président de la république) ne le souhaitait pas non plus car nous aurions du quitter l'Espagne" déclaration à Luis Otero en avril 1975

Les grands média, désinformateurs comme à leur habitude, ne font que reprendre en boucle les mêmes sornettes, les mêmes mensonges. Une clique minoritaire a mis le pays à feu et à sang, rage assortie, comme celle de nos révolutionnaires de 1792 à 1798, de la haine du catholicisme. Simplement en Espagne cette clique n’a pas gagné ; sinon que serait devenu le pays ? Une annexe du Goulag ? Sans aucun doute. Et personne ne remet en cause la sagesse du « Caudillo » lors de la Seconde guerre mondiale.

Les Média oublient aussi de citer certains chiffres :

- 13 évêques,

- 41814 prêtres,

-2365 religieux,

-283 religieuses (outragées en plus) assassinés !

Sans compter les monarchistes et les militaires assassinés en zone républicaine.

L’abjection est poussée à son comble avec le viol de sépultures de religieuses et de prêtres, les corps sortis des cercueils comme cela s’est fait à Barcelone ! Comme cela s’est pratiqué à Saint Denis, en France, en août 1793 !

Il faudrait aussi tenir compte des purges staliniennes réalisées dans les rangs du Front populaire par les agents à la solde de Moscou dont le français André Marty surnommé le « boucher d’Albacete » !

Le Général Franco avait voulu le mémorial de la Valle de Los Caïdos pour réunir dans le tombeau les adversaires et il avait décidé de reposer au milieu d’eux. Maintenant que sa volonté posthume n’a pas été respectée le monument perd un peu de son sens.

Le journal électronique Huffington Post pose la question et propose la réponse à l’aide de son historien (???) de service Christophe Barret :

 « Vouloir donner une nouvelle signification au mausolée pour qu’il ne soit plus un lieu d’apologie du franquisme. Plusieurs hypothèses sont aujourd’hui avancées outre une éventuelle exposition permanente, l’inscription de panneaux d’information tout au long de la visite, certains estiment que la meilleure manière de faire de cette vallée un lieu de réconciliation du peuple serait d’en supprimer les aspects totalitaires. Au premier rang desquels la gigantesque croix de 200 tonnes ou encore les murs ornés de menaçantes statues d’archanges et de scènes inspirées de l’Apocalypse biblique, un style assez glacial estime Christophe Barret.

Il poursuit à propos des combattants reposant en ce lieu : Seulement les deux camps ne sont pas sur le même pied d’égalité dans l’ensemble que forme Valle de Los Caidos ; les nationalistes y sont enterrés avec les honneurs et surtout l’accord de leurs familles. Les républicains, eux, ont été récupérés dans des fosses communes sans qu’on demande l’avis à qui que ce soit ».

Et comme un leitmotiv tout le monde reprend (car j'ai regardé pratiquement tous les journaux électroniques) les mêmes couplets : Dictateur, fasciste, extrême-droite ; [c'est d'ailleurs curieux de le voir traité d'extrême-droite et en même temps de fasciste laquelle idéologie est de gauche dure, anti-communiste certes, mais d'un socialisme exigeant (pour les autres !]. Donc aucune originalité dans les rédactions ; le seul qui pourrait se détacher du lot c'est le torchon stalinien L'Humanité qui ignore la chute du système soviétique et reste fidèle à ses écrits style années 50.

Des Espagnols courageux, dans les temps à venir, pourront redonner un bon sens à l'Histoire de leur pays, sans se décourager ; après tout cette guerre civile n'a que 83 ans. En France les évènements identiques ont plus de deux cents ans et la polémique n'est pas close ! Alors ......

A souligner l’attitude courageuse de Louis de Bourbon, que certains appellent Louis XX, qui, non seulement est venu, mais porte le cercueil de son arrière-grand-père, et a fait quelques déclarations bien senties ! Bien que je ne sois pas un inconditionnel du Prince je me permets de terminer en disant :

Bravo Monseigneur ! Votre courage vous honore face à la lâcheté de beaucoup de vos concitoyens !

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CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "

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C'était le soir de l'incendie de la cathédrale-basilique Notre Dame de Paris, chère au cœur des Français, le 15 avril 2019, que le locataire de l'Elysée faisait cette déclaration, présumant de ses forces et des coûts non pas de la reconstruction mais de la remise en état de cet édifice lieu de culte catholique et non musée. Comme beaucoup de lieux de culte spoliés par la loi de 1905 cette cathédrale, propriété de l'Etat, n'est pas assurée.
Peut-être que gardant des réminiscences d'une éventuelle culture religieuse Emmanuel voulait parodier les paroles de Jésus-Christ :"Détruisez ce temple et je le rebâtirai en trois jours" ?

Nous avons à Nantes un exemple du temps nécessaire pour la remise en activité d'un lieu de culte : La basilique Saint Donatien et Saint Rogatien victime d'un incendie, non criminel lui, le 15 juin 2015. Une faute d'un ouvrier qui, en faisant une soudure sur un chéneau a déclenché l'incendie de la toiture. L'édifice est assuré et l'entrepreneur aussi. La mise hors d'eau a été achevée en début 2016. Cela fait donc quatre ans et demi.

L'ouverture aux cérémonies n'est pas prévu avant le printemps 2021. La superficie de la toiture est du tiers de celle de Notre Dame de Paris ! Et il aura fallu plus de cinq ans !

Le haut des tours a émergé des échafaudages :

CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "

Mais d'importants travaux accompagnent la restauration de la toiture car, ainsi qu'à Notre Dame, les pompiers, pour tenter de circonscrire l'incendie, on déversé des tonnes d'eau qui a endommagé et fragilisé  la nef et le transept ; les constructeurs, comme à Notre Dame, n'avaient pas envisagé ce genre de dégâts ! Il y a donc tout un travail mobilisant des maîtres verriers, des tailleurs de pierre, des maçons spécialisés, des restaurateurs de peintures et de fresques tel que le montrent des panneaux photographiques sur la palissade protégeant le chantier (qui est sous surveillance vidéo).

CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "
CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "
CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "
CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "
CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "
CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "
CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "
CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "
CATHEDRALE INCENDIEE, " JE LA RECONSTRUIRAI EN CINQ ANS ! "

Alors, monsieur le président de la république, dont les prédécesseurs révolutionnaires de 1793-94 ne s'étaient attaqués qu'à la galerie des Rois de Judas de cet édifice prestigieux qui, heureusement, fut dévolu au culte de la déesse raison le protégeant ainsi de la destruction (comme Cluny ou Cîteaux et d'autres édifices catholiques), CINQ ans ne vous paraissent pas un peu juste ? Dans votre république financièrement exsangue ? Et incapable de protéger son patrimoine prestigieux ?

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MONSIEUR JEAN BROCHARD

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MONSIEUR JEAN BROCHARD

Comme beaucoup j'ai appris hier, seulement, le décès de Monsieur Jean Brochard dont la sépulture a eu lieu le 2 octobre. Il avait 96 ans.

Il fut la mémoire des Révoltés ne se contentant pas de l'évoquer de derrière un bureau mais sur le terrain. Il était Membre du Souvenir Chouan de Bretagne depuis une vingtaine d'années et appréciait beaucoup notre travail. 

Depuis 1994 le Souvenir Chouan de Bretagne l'accompagna - sous un nom différent - jusqu'au 14 juillet 2012, il avait alors 89 ans ! Et toujours aussi vaillant même si cette année là il manifesta une fatigue certaine. Ce fut d'ailleurs son dernier rassemblement. Le cliché ci-dessus date du 14 juillet 2002 à Belleville, M. Brochard dans l'attitude du penseur.

Les effectifs étaient variables ; quelques chiffres montrent qu'ils sont fluctuants. Nous fûmes trois (lui, mon gendre et moi-même) pour les 210 ans de la Bataille de Gesté le dimanche 1 février 2004 (13 jours avant le décès de ma femme)

Pour le 215ème anniversaire de "l'appel" de Monsieur Henri 13 avril 2008 nous étions 25 à La Durbelière par un  temps peu emballant mais une bruine supportable. Le 14 juillet de la même année nous étions 20 à Saint Florent le Vieil, où pour la seule et unique fois un Membre officiel du Souvenir Vendéen fut présent, discret sur les photos, mais présent. En 2007 nous étions une quinzaine.

MONSIEUR JEAN BROCHARDMONSIEUR JEAN BROCHARD

34 en 2011 pour entendre mais surtout écouter ce formidable conteur, possédant son Histoire accompagnée de mimiques et parfois de chants comme les "mouchoirs de Cholet". Les yeux clos, ou ouverts sur un infini immémoriale, tout le monde l'écoutait dans le plus profond silence respectueux buvant ses paroles. Il vous situait un Vendéen ou un Bleu à quelques centimètres près. A Maulévrier il nous montrait Stofflet sortant du château de M. de Colbert ou à d'autres endroits la porte de l'église gardant la trace des inventaires….Ou une porte gardant encore les traces de baïonnettes utilisées pour la forcer, une charpente encore marquée par le feu de 1794. Aucun des endroits traversés en sa compagnie ne restait indifférent par la suite.

Le 14 juillet 2012, pour sa dernière séance, nous étions une trentaine. Le cerveau fonctionnait encore bien mais avec quelques compréhensibles pannes, mais qui peut faire mieux à quatre vingt neuf ans ?

MONSIEUR JEAN BROCHARD

En 2013 il ne put pas être présent étant hospitalisé. Certains savent aussi pourquoi ce fut la dernière fois que j'organisais cette journée du Souvenir de Jacques Cathelineau en l'honneur duquel le député de gauche Raspail avait fait voter en juillet 1880 une loi  décidant que ce jour serait férié*. On a vu aussi des gens se targuant d'organiser cette commémoration depuis des années alors que l'on ne les avait jamais vus et qui ne firent qu'une manifestation ; évidemment il n'y a pas de fric à se faire !

Monsieur Jean Brochard est parti rejoindre sa femme décédée en 2009 dont il s'était occupé avec beaucoup de tendresse pendant sa longue maladie. Et il est parti rejoindre son Panthéon céleste et tous ceux dont il a fait en sorte de conserver intacte la mémoire.

Merci Monsieur et que Dieu vous accorde le repos éternel.

MONSIEUR JEAN BROCHARD
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UN MAIRE COURAGEUX : JACQUES BOMPARD, maire d'Orange (Vaucluse).

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UN MAIRE COURAGEUX : JACQUES BOMPARD, maire d'Orange (Vaucluse).

            Le 9 juillet dernier, Jacques Bompard, Maire d'Orange (Vaucluse), a inauguré un monument à la mémoire des victimes de la Grande Terreur dans cette ville, en juin-juillet 1794 ; cette ville relevait alors du Représentant en mission Etienne-Christophe Maignet qui y fit siéger un tribunal révolutionnaire présidé par Fauvety Protestant "au cœur d'acier". Entre le 6 mai et le 19 juin 800 personnes sont incarcérées. 595 seront "jugées".

Les directives du Comité de Salut Public données à Maignet le 18 mai 1794 sont claires : «Les membres de la Commission établie à Orange sont nommés pour juger les ennemis de la Révolution. Les ennemis de la Révolution sont tous ceux qui par quelques moyens que ce soit, et de quelques dehors qu'ils se soient couverts, ont cherché à contrarier la marche de la Révolution. La peine due à ce crime est la mort. La preuve requise pour la condamnation sont tous les renseignements, de quelque nature qu'ils soient qui peuvent convaincre un homme raisonnable et ami de la liberté

              332 sont condamnés à la guillotine : les 32 religieuses originaires de Bollène (22), Caderousse (1), Pont Saint-Esprit (4), Avignon (2), Pernes (1), Sisteron (1), Carpentras (1) et de dangereux terroristes risquant de mettre en péril la jeune république :  36 prêtres et religieux, 43 paysans, 13 cordonniers, 12 femmes, 11 soyeux, 3 cardeurs de laine, 6 orfèvres, 6 charpentiers menuisiers ou charrons, 5 aubergistes, 5 tailleurs, 5 maçons, 3 boulangers, 3 maréchaux-ferrants, 2 bouchers, 2 chapeliers, 2 cordiers, 2 meuniers, 2 selliers, 2 couturières, des fondeurs, foulonniers, messagers, pâtissiers, quincaillers, taillandiers, vanniers, relieurs, colporteurs, commis ou domestiques !

                 La guillotine est dressée là où se trouve le théâtre municipal. Un mausolée de la mémoire fut édifié en 1825 par Auguste Caristie en 1825 (auquel nous devons la chapelle du Champ des martyrs de 56 Brec'h et le mausolée de La Chartreuse aussi à Brec'h). Ce mausolée de la mémoire sera démoli, comme dans d'autres endroits tels que l'Ouest, en 1848, sous la présidence du roi de la république Louis-Philippe.

Le monument inauguré le 9 juillet se dresse à quelques mètres de l'endroit où coulèrent des flots de sang.

UN MAIRE COURAGEUX : JACQUES BOMPARD, maire d'Orange (Vaucluse).UN MAIRE COURAGEUX : JACQUES BOMPARD, maire d'Orange (Vaucluse).

Du à l'artiste Boris Lejeune l'allégorie représente deux femmes ou religieuses qui s'apprêtent à franchir la porte du Ciel-guillotine, surmontée d'un ange qui les attend avec une branche de palme, la palme du martyre. La finesse du travail de l'artiste ferait presque évoquer une assomption. On est très loin des bronzes massifs, lourdauds de certains personnages. Une belle œuvre !

UN MAIRE COURAGEUX : JACQUES BOMPARD, maire d'Orange (Vaucluse).

Sur le piédestal est fixée la table mémorielle portant, telle une pierre tombale, les 332 noms des victimes assassinées ainsi que le poème d'une des religieuses en forme de "pied de nez" à la guillotine.

UN MAIRE COURAGEUX : JACQUES BOMPARD, maire d'Orange (Vaucluse).UN MAIRE COURAGEUX : JACQUES BOMPARD, maire d'Orange (Vaucluse).

Et bien sûr le tableau (de 1825) dans la cathédrale qui évoque la montée des religieuses à la guillotine. Il se trouve maintenant à un bien meilleur emplacement qu'auparavant.

UN MAIRE COURAGEUX : JACQUES BOMPARD, maire d'Orange (Vaucluse).

4Le Souvenir Chouan de Bretagne salue donc le courageux maire d'Orange qui a tenu, malgré critiques, insultes et trahisons, à rappeler une page de l'Histoire de la république dont un récemment décédé président aimait à en rappeler les "valeurs fondatrices et fondamentales" !

En 2005 le maire officieux de Vannes, Goulard, nous avait refusé une plaque pour les 200 ans de l'exécution de Pierre Guillemot sous le motif suivant :"Cela pourrait être interprété comme un signe politique !" Le sot, 200 ans après !

Bravo Monsieur le Maire d'Orange.

Il faut rappeler que le Représentant en mission maignet a aussi entr'autres crimes commis celui de Bédoin le 28 mai 1794 qui vit l'exécution de 66 personnes pour le simple arrachage d'un arbre de la liberté. Dans un article récent de Lectures françaises, un lecteur impute ce crime à Suchet le futur duc d'Albufera de Napoléon ; ce qui est faux car le futur maréchal de l'empereur ne fut que l'exécutant des ordres de maignet qui, nouveau Scipion de Carthage, fera répandre de grandes quantités de sel dans les champs pour stériliser la terre. Est-ce pour cela que Bédoin produit d'excellents vins ?

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GESTé (Maine et Loire), CYNISME OU VOLONTAIRE RAPPEL ?

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JOURNEES DU PATRIMOINE A GESTE.

En février 1794 la Colonne Infernale du très républicain Général Cordelier (Le Cordellier dans Histoire magazine) passait à Gesté détruisant et incendiant le bourg et son église, massacrant ses habitants.

En ces journées du Patrimoine ces faits sont rappelés par une exposition et l'exposé de l'érudit local.

Est-ce volontairement ou par cynisme ? Cette exposition est installée dans la crypte de l'église construite par l'architecte Alfred Tessier entre 1862 et 1867, à l'emplacement de l'église martyre de 1794, et détruite par la Colonne municipale de Léger entre le 28 août et le 15 septembre 2013 (219 ans après Cordelier).

Pour ceux qui n'ont jamais assisté à une destruction d'église (hors épisodes de guerres) ou qui ne l'ont jamais vue la petite vidéo ci-jointe vous montre en 14 minutes (à partir de plusieurs heures de prise de vues) ce que la bêtise humaine peut réaliser pour détruire son patrimoine en alliant acharnement et mauvaise foi !

En allant sur le site ami de l'Association du Patrimoine Gestois vous apprendrez que la démolition de l'église et la construction, sur le même lieu, d'une chose ronde a coûté plus cher que le coût (supposé) de restauration. C'est ça de la bonne gestion à Gesté !!!

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VOTRE BLOG DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE, : 15.000.000 DE LECTEURS !

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VOTRE BLOG DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE, : 15.000.000 DE LECTEURS !

Statistiques données par Overblog le jour du 15 août.

Le Blog du Souvenir Chouan de Bretagne a ouvert, grâce à un fidèle ami, le 20 février 2010. Depuis cette date 956 articles ont été publiés.

Ouvrons une parenthèse :

Il est possible d'y lire, en particulier,  75 articles louangeurs consacrés au "spécialiste" des Guerres de Vendée malgré son témoignage, devant le Tribunal de La Roche sur Yon, m'accusant d' "écrits calomnieux à son égard (par des courriers - électroniques - qu'il a "malheureusement détruits" et de ses "déclarations calomnieuses par courrier ou sur son site Internet (ce Blog). J'ai, à la différence de l'écrivain, tous nos échanges de courriers ceux-ci se bornant à lui réclamer de bien vouloir rembourser au Souvenir Chouan de Bretagne les sommes dues pour 200 DVD commandés et non pris, 25 DVD déposés au musée de Plouharnel, et le pourcentage prévu pour le SCB sur les nombreux ouvrages vendus par moi. Courriers restés sans réponse depuis des années. Tous ces documents peuvent être communiqués sur simple demande.

Fermons la parenthèse.

En NEUF ans, 956 articles qui représentent 228.380 pages lues par………..150.000 lecteurs. Le chiffre annoncé en titre était une galéjade, des résultats exprimés en Bidonoctets. Il existe en effet un Blog "Le Hibou de Vendée" qui a réussi la performance de "faire" 200.000 lecteurs entre mars 2016 et fin décembre 2017. Ce Blog est tenu par un nouveau Tartarin, non pas de Tarascon mais de Chantonnay. Un coscénariste de "La Folie des Grandeurs" ! Le Nicolas Lefloch (héros de feuilleton de télévision et trousseur de jupons)  de l'Internet !

A titre d'exemples des Blog sérieux comme Vendéens et Chouans, né en août 2010, affiche près de 1.500.000 visiteurs ; La Maraîchine Normande 1.200.000 depuis 2011, Chemins secrets 290.000 depuis 2010. Ce que l'on met sur un Blog demande dans la majorité des cas du travail et ça ne se remplit pas à la Paul-Loup Sulitzer (débiteur de romans au poids des années 80 à 2010 ).

Ces chiffres montrent aussi que les Vendéens sont plus motivés que les Chouans !

PREMIERE PAGE DU 20 FEVRIER 2010 :

Depuis longtemps "on" y pensait et après de nombreuses réflexions notre Blog est lancé grâce à l'un de nos adhérents qui a créé notre moyen d'expression et d'expansion sur Internet.

Bien sûr il va falloir maintenant le tenir à jour ; mais je pense que vous avez tous en réserve des idées que nous pourrons utiliser.

Je n'ai pas l'intention de nous cantonner dans un simple exercice de commémoration et de Souvenir comme un sot a eu l'occasion de l'exprimer en nous rangeant dans la catégorie "Souvenir". Il a toujours été dans ma pensée d'utiliser le combat de la Chouannerie - qui fut un combat contre la Révolution idéologue, voleuse, menteuse, spoliatrice et sanguinaire - dans la perspective des faits actuels, ce qui justifie cette définition figurant dans nos publications et sous le bandeau de ce Blog : Connaître le Passé, c'est mieux vivre le Présent et préparer l'Avenir. C'est dans cette optique que se passe la juste défense de la mémoire de ceux qui sont allés au bout de leurs convictions entre 1790 et 1815 ; certains disent que c'est vieux, qu'il faut arrêter la repentance. Il n'est pas question de cela ; il s'agit simplement de rappeler des Faits Historiques qui sont cachés par l’Histoire enseignée actuellement et si cette Histoire vraie est cachée il doit bien y avoir une raison. Il est de notre devoir de dire la Vérité ; nous ne demandons pas de repentance nous demandons simplement que la Vérité soit rétablie et que l'on montre du doigt ceux qui ont menti.

C'est tout, mais c'est aussi énorme.

J'insiste sur le fait que le Souvenir Chouan de Bretagne ne fait pas de politique, nous laisserons cette activité à d'autres sites dont nous donnerons les liens après accord de notre Conseil d'Administration. Non pas que cela soit critiquable mais ce n'est pas le but fixé par mon prédécesseur et fondateur de notre Association. Notre but reste l'Histoire et la défense de la religion Catholique, ainsi nous resterons bien dans la droite ligne de Georges Cadoudal :

"DOUE HA MEM BRO".

 

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