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26 JUILLET 1798, LE CHOUAN ROCHAMBEAU EST FUSILLE à TOURS

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Guillaume Le Métayer est né le 6 décembre 1763 à La Chapelle au Riboul en Mayenne.

Se sentant appelé au sacerdoce il entre au Petit séminaire de Domfront (Orne) et entrera ensuite au Grand séminaire du Mans (il n’y a pas d’évêché en Mayenne qui fait partie de la province du Maine dont Le Mans est le Chef lieu).

La révolution arrive, le séminaire ferme et Guillaume ne sera pas ordonné prêtre ; il a seulement reçu le deuxième Ordre majeur, le Diaconat.

Il rejoint son pays natal et se fait remarquer rapidement pour son attitude franchement hostile à la révolution et à ses méfaits : Constitution civile,  confiscation des biens du clergé et offenses à la royauté.

Le 2 avril 1792 il est remarqué à la tête d’une foule de 800 personnes manifestant contre le Directoire du département à Evron. Il est condamné à mort : Guillaume Le Métayer prend le maquis et le pseudonyme de Rochambeau. Il organise une division qui porte son nom dans toute la région de Lassay au nord du nouveau département de la Mayenne, en pays normand, voisin de l’Orne.

Une de leur grande activité est l’interception des convois entre Mayenne et Alençon (malle-poste, troupes). Le 29 mars 1795, avec ses compagnons ils interceptent la malle-poste Paris-Brest et gagnent le jackpot de 3 millions de Livres.

S’il est considéré comme faisant partie de l’armée du comte de Scépeaux il combattit le plus souvent pour Louis de Frotté.

Ce chef Chouan présente la particularité de n’avoir jamais porté d’armes ; il dirigeait les combats, donnaient des directives, prenait la tête des expéditions ; sans plus.

Le 5 juin 1798, six gendarmes déguisés en paysans se faisant passer pour des émigrés cherchant à se faire engager dans sa troupe entrent en contact avec Leroux dit L ‘Aimable. Un envoyé se présente sans armes mais les autres, tapis à distance, profitent de l’entretien pour pénétrer dans la ferme. Rochambeau leur offre de s’asseoir. Les gendarmes  annoncent alors  leur qualité et arrêtent le Chef chouan et son adjoint.

Ils furent conduits à Mayenne puis à Laval et enfin évacués sur Tours. Ils passèrent devant  le Conseil de guerre le 23 juillet accusés d’avoir conserver des armes  puis le 25 juillet devant la commission militaire présidée par le général Vimeux (1737-1814) commandant de la place. Au bout d’un interrogatoire  de sept heures Guillaume Le Métayer et Leroux furent condamnés à la peine de mort.

Le 26 juillet, menés sur la place d’Aumont, actuelle place Gaston Pailhou, ils furent fusillés à l’heure de midi, Guillaume refusant de se laisser bander les yeux. Tout le long de leur dernier chemin ils criaient « Vive le Roi, vive la Religion », chantant aussi Le réveil du peuple chant antiterroriste écrit en 1795 et formellement interdit par le Directoire :

 

Peuples Français, peuple de frères,

Peux-tu voir sans frémir d'horreur,

Le crime arborer les bannières

Du carnage et de la terreur ?

Tu souffres qu'une horde atroce

Et d'assassins et de brigands,

Souille par son souffle féroce

Le territoire des vivants.

 

Quelle est cette lenteur barbare ?

Hâte-toi, peuple souverain,

De rendre aux monstres du Ténare

Tous ces buveurs de sang humain !

Guerre à tous les agents du crime !

Poursuivons les jusqu'au trépas ;

Partage l'horreur qui m'anime !

Ils ne nous échapperont pas.

 

Ah ! Qu’ils périssent ces infâmes,

Et ces égorgeurs dévorants,

Qui portent au fond de leurs âmes

Le crime et l'amour des tyrans !

Mânes plaintifs de l'innocence,

Apaisez-vous dans vos tombeaux ;

Le jour tardif de la vengeance

Fait enfin pâlir vos bourreaux.

 

Quelques semaines plus tôt c’est Fortuné Guyon, comte de Rochecotte, de l’armée du comte de Scépeaux, « cheville ouvrière de l’organisation Chouanne dans la Sarthe et le Perche (Tanneguy Lehideux) », qui  arrêté à Paris le 29 juin, a été fusillé au Champ de Mars le 1er juillet. Il était l’un des principaux relais de Scépeaux entre l’Ouest et Londres.

Le Directoire continuait les poursuites contre les Chouans malgré les accords de paix.

Dans ce même contexte, le Directoire reprenait la persécution contre les prêtres, réfractaires mais aussi les constitutionnels qui n’avaient pas prêté le serment de haine à la royauté.

 

Ce même 26 juillet 1798 décède à Vannes, à l’âge de 67 ans, Jean-Julien Le Mauff, natif de Questembert,  commandant de la flûte La Fortune ; il prit part à la guerre aux Amériques et servit sous les ordres de l’amiral d’Estaing. Il fut fait chevalier de l’ordre des Cincinatti. Son buste est dressé sur la place qui porte son nom à Questembert.

 

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LE COMTE DE SCEPEAUX DANS LE PAYS DE CHARETTE

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LE COMTE DE SCEPEAUX DANS LE PAYS DE CHARETTELE COMTE DE SCEPEAUX DANS LE PAYS DE CHARETTE

Le comte de Scépeaux était plus habitué à rencontrer Nicolas Stofflet que François-Athanase Charette de La Contrie.
C'est pourquoi son biographe, Tanneguy Lehideux avait amené son héros au Salon du Refuge du LIvre qui se tenait dans la forêt de Grasla, en Vendée, ces 21 et 22 juillet 2018. Il était accompagné de son assistante et proche collaboratrice préférée (son épouse)..

Pour sa neuvième édition ce Salon réunissait 98 auteurs traitant de différents thèmes, pour tous les goûts.

Tenu dans la forêt de Grasla qui fut le refuge des persécutés, vers la fin de 1793 jusqu'à juin 1794,venant trouver là un refuge, loin de leurs habitations détruites par les Bleus puis ensuite des Colonnes infernales.Cette forêt fut aussi un refuge pour les combattants de Charette. Elle aurait pu être aussi un ultime refuge pour le guerrier traqué s'il avait pu fuir le bois de La Chabotterie où il fut pris en mars 1796.

La mise en valeur de ce site doit pratiquement tout au Président du Conseil général de la Vendée, Philippe de Villiers au cours de la décennie 1980.

Le comte de Scépeaux était le seul général Chouan présent en cette terre vendéenne. Tanneguy a été heureux de faire découvrir l'existence de ce général oublié, en particulier par ceux qu'il avait courageusement servis ; beaucoup d'acheteurs vont pouvoir découvrir, grâce à cet ouvrage, les activités chouannes méconnues ou décriées et que ces pays du Nord Loire furent aussi le théâtre des crimes habituels des révolutionnaires.

Quelques scénettes créaient de l'animation ; une à caractère se voulant religieux m'a étonné lorsque j'ai entendu l'un des acteurs déclamer que les Bretons adoraient les mégalithes de Carnac ! Une nouvelle hypothèse pour ces étranges menhirs ?

Scépeaux, le général Chouan oublié,

Editions Pays et Terroirs

65 Place de Rougé,

49301 CHOLET.

20 € plus 7 € de port.

415 pages de lecture sur l'histoire d'un homme oublié et d'une zone de combats méconnue.

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ASSASSINAT DE LA FAMILLE IMPERIALE DE RUSSIE, 17 JUILLET 1918

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ASSASSINAT DE LA FAMILLE IMPERIALE DE RUSSIE, 17 JUILLET 1918

Il y a 100 ans, exactement, le 17 juillet 1918, la famille impériale de Russie était assassinée par une quinzaine d'individus sur ordre de Lénine.

Le Tsar Nicolas II, la tsarine Alexandra, le tsarévitch Alexis ses sœurs Maria, Olga, Tatiana, Anastasia, leur médecin Evgueni Botkine,l'officier d'ordonnance Aleksei Trupp, le cuisinier Ivan Kharitonov, la servante Anna Demidkova.

Ils sont enfermés dans la cave de la maison Ipatiev à Iekaterinbourg et abattus à bout portant par des pistolets et achevés par des baïonnettes.

Il n'y a pas eu de procès, même illégal comme pour Louis XVI, seulement des crimes comme les communistes en ont le secret, sans pitié pour les enfants ni pour le personnel dévoué au Tsar.

Il ne leur a même pas été laissé le temps de se préparer à la mort ; toute la sauvagerie des bolcheviques à l'image de leurs prédécesseurs 120 ans plus tôt en France.

La maison sera rasée sur ordre du Politburo par Boris Eltsine. Les restes, identifiés, ont été inhumés à Saint Petersboug.Sans la présence du Patriarche orthodoxe qui réfute l’identité de certains de ces restes. Certains "historiens" ayant émis des doutes sur un tel massacre sont d'idéologie proche des exécuteurs.

Alors ?

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MELRAND 14 JUILLET 1858, FANCHON LE SAUX

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MELRAND 14 JUILLET 1858,   FANCHON LE SAUXMELRAND 14 JUILLET 1858,   FANCHON LE SAUX

Ce matin du 14 juillet 1858 François Le Saux, 47 ans, et Joseph Le Saux, 39 ans, se sont présentés devant le maire de Melrand pour déclarer le décès de leur tante, Françoise dite Fanchon, la veille à 9 heures du soir.

Née au village de Kerlay en Saint Rivalain le 24 octobre 1770 elle est décédée dans la même maison qui l'a vue naître, à trois mois de ses 88 ans.

Elle aura survécu 60 ans à la grave blessure reçue le 24 juin 1798 dans un champ du village de Coët Sulan lorsque les Bleus ont cerné puis abattu Claude Lorcy, l'Invincible, et Jean Jan auquel elle était promise et non fiancée. En effet Georges Cadoudal avait imposé la règle du célibat pour les Chouans non mariés et il  s'était lui-même imposé cette règle l'obligeant à l'éloignement avec sa promise, Lucrèce Mercier. Pas seulement pour éviter des faiblesses sentimentales mais surtout pour protéger de la terrible loi des otages les proches et très proches des Révoltés.

Si Lucrèce prononcera ses vœux en 1809 chez les Ursulines de Château-Gontier en 1809 (elle décèdera en 1831 âgée de 55 ans) Fanchon, elle, se fera tertiaire de Saint François; son acte de décès précise : fille religieuse. Comme Lucrèce elle sera restée fidèle toute sa vie à celui avec lequel elle voulait bâtir sa vie, rêve effondré le jour de la Saint Jean 1798 alors qu'elle avait 27 ans.Dé gouil Yéan dé aveit dé.

Le 10 février 1835 Fanchon avait assisté au mariage de sa nièce Jeanne, fille de son frère Louis, avec Jean Jan, deuxième fils de Mathurin le frère cadet de Jean, son promis ! Les choses sont bien faites !

ENFIN TERMINONS EN MUSIQUE EN CE JOUR DE LA FÊTE DE LA NATION

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SAINT NICOLAS DES EAUX, ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

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SAINT NICOLAS DES EAUX, ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

Après une nouvelle panne de l'Internet Orange (qui devrait s'appeler Citron !) de samedi soir à ce matin 9 H 15 il peut être intéressant, pour ceux qui suivent ce Blog, de savoir que l'Assemblée générale de samedi 30 juin, sur les bords du Blavet, s'est déroulée dans une excellente ambiance. Le rapport moral et le rapport financier ont été acceptés par les 22 membres présents et le Conseil d'administration reconduit. Le secrétaire de séance fait remarquer que 37 nouvelles personnes ont rejoint l'Association du Souvenir Chouan de Bretagne par rapport à 2017 ; signe très satisfaisant démontrant que les coups de boutoirs assénés depuis cinq ans ont échoué.

A la fin de l'Assemblée générale ordinaire le Président laissa la parole au Vice-président de l'Association, ancien Haut magistrat, qui annonça que le Conseil disciplinaire qu'il présidait avait décidé de prononcer l'exclusion éviction d'A. Guillemot qui en quatre A.G.et par courriers émettait des propos insultants et des insultes contre le Président du SCB et nuisait à l'Association et qui d'autre part, dans un témoignage devant la Justice, avait usurpé la qualité de "ex-Président" du Souvenir Chouan de Bretagne ce qui entache ledit témoignage de fausseté et donc répréhensible comme l'individu l'a lui-même manuscrit. Le Président se réserve sur les suites à donner à cette usurpation de qualité ainsi que pour les insultes.Le rapport du Vice-président est adopté à l'unanimité et sera inscrit dans le compte-rendu.

L'ordre du jour étant épuisé la séance est levée à 12 H 15.

Tout le monde se retrouve autour d'un apéritif et trinque à la bonne santé du Souvenir Chouan de Bretagne qui tel le roseau a plié mais n'a pas rompu !

Le très bon repas bien apprécié est entre-coupé par, à la demande du Président,un exposé sur le comte de Scépeaux par l'écrivain Tanneguy Lehideux qui a fait, pour son deuxième ouvrage et dans cette tranche d'histoire un grand et rare travail de recherche pour évoquer un général de Chouan oublié.L'auteur dédicaça ensuite ses ouvrages.

Le départ fut donné à 15 H pour nous rendre à la maison dite de Jean Jan et qui ne l'est pas puisque le héros de la journée est né à Jugon (lieu-dit de Baud) où toute la famille Jan vécut, sauf Jean pour cause de résistance dès mars 1793.

Puis ce fut Talhouët-Kerdel maison natale et familiale de l'Invincible, Claude Lorcy. Nous partîmes ensuite pour la chapelle saint Thuriau où reposent les restes de l'Invincible dans une petite fosse où il fut mis lors de la restauration de la chapelle. Son crâne est sûrement celui que l'on voit au coin supérieur droit sur le cliché car des trois il est le seul à correspondre à la déclaration du Juge de paix de Baud, lors de l'exhumation du 3 juillet 1798, sur la blessure à l’œil gauche et, effectivement l'orbite droite est intacte alors que la gauche est trouée..

SAINT NICOLAS DES EAUX, ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

Le cortège de 16 voitures retraversa le Blavet (sur un pont bien sûr) pour aller honorer la mémoire des deux chefs Chouans à Coët-Sulan abattus dans le bas du champ, pas très loin d'un peuplier, à faible distance du Pont Mérian qui franchit le Brandifrout (ancienne route Melrand Quistinic).

Devant le monument, qui ressemble à un autel surmonté de deux crois dont la plus petite était à cet emplacement depuis un siècle nous avons entonné la Complainte de Jean Jan Dé gouil Yéan dé aveit dé, Dé gouil Yéan dé aveit dé Jandarmet Baod oé ar valé. Seul chant à la gloire d'un chef Chouan écrit assez rapidement après les faits. Julien Cadoudal qui a bénéficié d'une complainte n'était pas un chef chouan.

Monsieur et Madame Joseph Le Pipec nous ont fait le plaisir de nous rejoindre ; ils sont les promoteurs du monument inauguré en juillet 1988. Ils sont applaudis par notre équipe car grâce à eux cet épisode de l'Histoire de la Bretagne ne sera pas effacé.

Départ en procession à travers les champs de blé par encore moissonnés. La verdure des chemins et un léger vent permettent de supporter une chaleur qui pourrait être suffocante.

Nous arrivons à Saint Hilaire pour honorer la mémoire de l'abbé Joseph Le Turnier assassiné le 31 mai 1796 par les Bleus qui ont prétexté d'une soi-disant attaque des Chouans. Une croix marque le lieu de sa mort, le puits auquel il fut attaché par les soudards existe toujours (l'auberge a hélas souffert de l'élargissement de la route) et  la chapelle, toujours ouverte, abrite ses restes qui sont installés sous une dalle dans le chœur.L'abbé avait fait l'objet d' un article sur le Blog et dans La Revue N° 42 de décembre 2016. 220 ans après les faits il n'est pas oublié.

Nous rejoignons nos montures et partons au manoir de Kerbellec, pour nous désaltérer après ce bel après midi de gens de bonne compagnie, avec le cidre de l'amitié et ses galettes, chez de chaleureux adhérents que nous remercions pour leur accueil. Il est 19 H 30 quand la dernière voiture quitte le manoir en pleine verdure.

SAINT NICOLAS DES EAUX, ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE
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MELRAND 24 JUIN 1798 MORT DES CHOUANS JEAN JAN ET CLAUDE LORCY

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MELRAND 24 JUIN 1798 MORT DES CHOUANS JEAN JAN ET CLAUDE LORCY

Une regrettable panne de secteur d'Orange depuis mercredi 20 juin ne m'a pas permis de mettre cet article en temps et en heure. Touchant toutes les connections y compris l'utilisation des documents par l'inactivation de l'anti-virus empêchant toute interaction entre dossiers textes et photos. La réparation a permis de se reconnecter en début de ce mercredi 27.

24 juin 1798, il y a 220 ans c'est la Saint Jean-Baptiste saint protecteur de Jean Jan qui a fêté ses 26 ans neuf jours plus tôt, le 15 juin, peut-être entouré des siens dans la cabane qui lui sert de cache, en bas du champ, en dessous du village de Coët Sulan.

C'est l'insouciance d'une belle journée de l'été débutant, le soleil rayonnant sur les champs de blé. Le matin Jean et son fidèle ami et adjoint Claude Lorcy ont assisté à la messe célébrée par l'abbé Guillaume Le Saux cousin, et non oncle, de Fanchon.Peut-être y eut-il un repas suivi de quelques jeux ; rien ne laisse présager le drame qui va se dérouler.

Dé gouil Yehan, dé aveit dé, Jandarmet Baud oé ar valé (C'était la Saint Jean, jour pour jour, des gendarmes faisaient un  tour). C'est le début de  l'après-midi; Fanchon arrive en courant depuis le village de Corlay où elle habite :"les Bleus sont là" !

Trop tard ils sont sur les talons de la jeune fille ; Jean Jan et Claude Lorcy rejoignent leurs cabanes pour prendre leurs fusils ; défendre chèrement leur vie tout en fuyant vers le pont romain, dont les dalles posées à plat sur de vigoureux support en granite, permet de franchir le Brandifrout et fuir vers Quistinic. La horde républicaine est composée d'une troupe de 22 grenadiers et d'un gendarme commandés par un lieutenant guidés par un dénonciateur connu sous le nom de Mille boutons.Les tirs désordonnés des deux Chouans ne touchent personne. Les Bleus ajustent leurs cibles ; Jean Jan est touché en pleine poitrine et tombe à un endroit à présent repéré et achevé d'un coup de baïonnette en pleine gorge. Fanchon est blessée d'une balle à la hanche droite et en restera handicapée toute sa vie. Claude Lorcy  est  abattu de plusieurs coups de feu dont deux à la tête et d'un coup de baïonnette dans le ventre.

Jean Jan sera mis dans une charrette ; les soldats feront assoir Fanchon sur le corps de celui qui, à la paix, serait devenu son fiancé. Emmenés à Pontivy Fanchon sera soignée à l'hôpital et Jean Jan exposé durant deux ou trois jours.Claude Lorcy, que les Bleus semblent ne pas connaître sera dissimulé par les siens puis inhumé au pied du mur sud de la chapelle Saint Thuriau. Exhumé pour être identifié il sera ré inhumé au même endroit. C'est lors de la reconstruction, par l'abbé Guilloux, de la chapelle tombée en ruine que ses restes seront inhumés dans le chœur où il est possible de les voir.

Après notre Assemblée générale du samedi 30 juin à Saint Nicolas des Eaux, nous suivrons le parcours de ces deux héros de la Chouannerie en ce triste après-midi du dimanche 24 juin 1798.

Nous suivrons aussi le parcours du confesseur de la Foi l'abbé Joseph Le Turnier, chapelain de Saint Hilaire de Pluméliau assassiné par les Bleus le 31 mai 1796.

 

MELRAND 24 JUIN 1798 MORT DES CHOUANS JEAN JAN ET CLAUDE LORCY
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1815 LA PELLE DU 18 JUIN

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1815  LA PELLE DU 18 JUIN

Après un débarquement glorieux sur la côte de Golfe Jouan fin mars,  c’est le spectacle lamentable des retournements de vestes successifs, du simple soldat jusqu’au maréchal, du fonctionnaire basique au ministre sans état d’âme et sans convictions réelles. Qui pourrait le leur reprocher à l’époque actuelle. Comme le disait avec cynisme l’homme politique Edgar Faure (GOF et abolitionniste du latin en septembre 1968) : ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent qui change ; il est vrai qu’il était le spécialiste du retournement de veste !

 

Waterloo termine cet épisode étrange de la fin de carrière d’un habile politicien-militaire qui n’aura jamais l’occasion, faisant mentir le dicton, de signer une troisième abdication.

 

Cette dernière campagne en Belgique commencée le 15 juin et s’achevant le 18 à la nuit fera chez les napoléonniens aux alentours de 11 500 morts (23 000 toutes armées confondues) et 33 900 blessés (65 400 blessés en tout). 5.000 morts, 18 000 blessés, 10 000 prisonniers rien que pour le seul 18 juin.

Des charniers contenant les squelettes des soldats de l’armée napoléonienne sont régulièrement découverts et marquent les itinéraires  de l’Ogre en Europe de l’Est. Un des plus importants a été celui de Vilnius en 2001 contenant les restes de trois mille personnes qui ont été déposés dans le cimetière de la ville.

1815  LA PELLE DU 18 JUIN

Mais s’il y a eu toutes ces victimes, véritable saignée de la France puisque le chiffre de quatre millions de morts par les guerres (sans compter les civils) est régulièrement cité, il y a eu aussi des individus sans scrupules pour se frotter les mains et s’enrichir comme des charognards.

 

Souvent oublié il est utile de rappeler que Nathan Rothschild a fait de bonnes affaires financières en spéculant sur la défaite de Napoléon à Waterloo mais aussi en annonçant auparavant la défaite de Wellington ce qui entraîna un marasme pour la Livre Sterling qui atteint son cours le plus bas et qu’il racheta alors par  énormes quantités. Trader avant l’heure ! De cela on est sûr. Mais beaucoup de légendes ont été propagées sur les moyens. Il n’était pas à Waterloo, il n’a pas traversé la Mer du Nord en pleine tempête après avoir soudoyé un pêcheur, il n’a pas envoyé de pigeon voyageur. Si le volume d’enrichissement n’est pas formellement établi  il est quand même très important, entre plusieurs dizaines et un million de Livres (1815 !).

Une note en bas d’un courrier à lui envoyé par un nommé John Roworth (son agent présent sur place, proche parent de l'ancien maire de Nottingham) confirme quand même : «J'ai été informé par le Commissaire White que vous avez bien fait par les premières informations que vous aviez de la Victoire acquise à Waterloo ».

 Ce qui est certain c’est l’absence de sentiment du financier, ce qui fit écrire à Victor Hugo : « Vieillard, chapeau bas, ce passant fit sa fortune à l’heure où tu versais ton sang. Il jouait à la baisse et montait à mesure que notre chute était plus profonde et plus sûre. Il fallait un vautour à nos morts, il le futUn million joyeux sortit de Waterloo ; Si bien que du désastre il a fait sa victoire, Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire, Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher, A coupé sur la France une livre de chair. Or, de vous deux, c’est toi qu’on hait, lui qu’on vénère ; Vieillard, tu n’es qu’un gueux, et ce millionnaire, C’est l’honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas ! 

 

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LE CHAPELIER ET LES LOIS ASSOCIATIVES 14 JUIN 1791

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LE CHAPELIER ET LES LOIS ASSOCIATIVES 14 JUIN 1791

 

Isaac Le Chapelier, avocat au Parlement de Rennes, député patriote – on dirait maqueroniste maintenant - est le père de la loi qui porte son nom votée le 14 juin 1791 ; cette loi proscrit et interdit les corporations, les manufactures et jusqu'aux collectivités agricoles, sylvestres ou de la pêche au nom "de la liberté de chaque personne d'exercer le métier de son choix" ; une belle utopie révolutionnaire dont on retrouve  de multiples  exemples dans notre monde contemporain (et ce n'est pas fini pour l'Avenir !)

Dans notre province bretonne, cette loi sera une catastrophe car elle va déréguler totalement le fonctionnement de la société. Cela paraît étrange mais pas vraiment car cette loi a été funeste jusque dans les forêts où travaillaient les corporations de sylviculteurs, charpentiers, tonneliers, savetiers, récoltants de tanin ;  le tanin est tiré de l'écorce des chênes et des châtaigniers. Le tanin manque, les peaux ne sont plus tannées et pourrissent d'où la raréfaction des chaussures, havresacs et autres ceinturons (pour les militaires entr'autres). Toute une population agricole et forestière que l'on va retrouver se soulevant contre ce pouvoir jacobin (successeur du Club breton) qui "pond" des lois incompréhensibles comme d'autres des 35 H.

Une loi idéologique pour casser un système de société qui avait des défauts bien sûr mais qui fonctionnait à la satisfaction presque générale ; il suffit pour cela de lire quelques Cahiers de Doléances. Une loi basée sur la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen pour assurer l'enrichissement des citoyens et de la Nation !

Une loi utopique pour des Bobo rêveurs. Une loi utopique qui va amener le soulèvement de la province et la répression terroriste.

Et, effectivement, les villes importantes ou assez importantes ne bougent pas, le soulèvement vient bien des habitants des campagnes et des forêts qui vont vers la ville clamer leur mécontentement et prendront les armes.

Isaac avait fait une déclaration qui aurait fortement déplu à Mam' Taubira : "Il me paraît qu'il n'y a pas un homme sensé et véritablement humain qui puisse songer à proposer l'affranchissement des noirs".

Le Chapelier mourra d'un stupide accident du travail : une coupure de rasoir le 24 avril 1794.

 

 

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LE SACRE-COEUR, EMBLEME DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

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LE SACRE-COEUR, EMBLEME DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE

Vendredi 8 juin était fêtée la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus. Dans beaucoup d'églises il a été honoré hier dimanche.

Il est l'emblème du Souvenir Chouan de Bretagne et figure sur les Revues, les Lettres et le courrier administratif ; on ne peut pas le rater.

Il a été retiré des enveloppes où il accompagnait l'adresse d'expédition car il semblait donner des allergies aux machines de tri postal...ou à leurs manipulateurs et de nombreux courriers se sont perdus.Ces "difficultés" de tri ont disparu après qu'il ait été enlevé.

Il est l'insigne des Révoltés, arboré sur les poitrines, chez les Chouans, les Vendéens, les Mainiaux, en Languedoc. Il est appelé à tort cœur chouan ou vendéen alors que sa vraie appellation est Sacré-Cœur.

Il est inspiré, dans son graphisme, de l'apparition faite à Marguerite-Marie Alacoque (Sainte depuis 1920) à Paray le Monial en juin 1675. Le 17 juin 1689 Jésus-Christ lui demandera de transmettre à Louis XIV son vœu de consécration du royaume et  que ce sublime insigne figure sur les drapeaux. Le Roi restera sourd à cette requête. Coïncidence ? 100 ans plus tard c'est le même jour que les États généraux deviendront Assemblée Constituante avec le flot de malheurs religieux qui vont en découler.

Contrairement à ce qu'écrit Nathalie Meyer-Sablé dans son ouvrage qui s'effrite sous les yeux comme un sablé dans la bouche, le Sacré-Cœur n'est pas un talisman brodé qui symbolisait la dévotion à la Vierge ; comme dans d'autres cas une dent de baleine ou une corne de licorne sont des talismans quoique le second...Le scapulaire est un signe religieux de dévotion. Ce n'est pas une amulette.C'est dans les foyers qu'ont été confectionnés ces insignes de dévotion et non "par des sœurs chassées de leurs couvents puis par les femmes de la noblesse qui le transforment en une sorte de signe de reconnaissance pour ceux qui partagent la vraie foi".

Il est un emblème. Et cette perle de Nathalie est tiré d'un vrai collier qui ose s'appeler "La Chouannerie et les guerres de Vendée". Outre cette perle concernant le scapulaire une de qualité concernant Cadoudal qui non content d'être"condamné à mort et exécuté le 12 juin", en Breton têtu sera à nouveau "condamné et fusillé le 15 juin". L'Histoire, pas à la sauce Nathalie, retient qu'il a été guillotiné le 25 juin.Mais grâce à Nath' on s'aperçoit que Georges était vraiment tenace, le bougre !

Jambe d'Argent lui a eu un autre destin : il a été tué au "combat à Cosmes le 27 novembre 1795". Mais ce n'était qu'une fausse alerte qui nous réconforte. Ouf ! Il est né en 1870.

LE SACRE-COEUR, EMBLEME DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE
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IL Y A PARFOIS DE BONNES NOUVELLES CHEZ LES REVOLUTIONNAIRES !!!

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IL Y A PARFOIS DE BONNES NOUVELLES CHEZ LES REVOLUTIONNAIRES !!!

Il y a quelques années le rédacteur du "Blog-notes" nous laissait ce commentaire peu sympathique à destination de tous les demeurés putatifs que nous sommes, nous qui ne sommes pas des adorateurs de la bienheureuse révolution:

Mon sentiment balance entre la tristesse et la moquerie, lorsque je constate qu'après 220 ans, la République nourrit toujours en son sein de pauvres hères nostalgiques de leur servitude passée.
Continuez de pleurer sur vos maitres déchus, cela vous consolera de votre ressentiment d'impuissants.
Au hommes libres de choisir s'il doivent en rire ou en pleurer...

Ce commentaire faisait suite à l'article d'août 2012 consacré à  l'Illégalité fondatrice en 1792

Ce blog a disparu en 2016 et nous en sommes fort marris. Notre peine est microscopiquement infinitésimale. Je laisse le lien si vous voulez contempler les vomissures dont restent des traces.Les cathos, les roycos, les Vendéens, les Chouans et ceux qui sont supposés l'être ; la Terreur de la monarchie dont celle supposée de la révolution n'est qu'un très faible écho quant on pense aux massacres de l'Inquisition, etc.etc.etc.

Lisez au moins quelques passages pour prendre connaissance des vérités épandues (l'épandage est un terme utilisé pour fumer les champs, avec du lisier ou du fumier).

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