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SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Publié le par culture

23 DECEMBRE 2021. C'est en voiture que j'ai effectué aujourd'hui le périple final de l'Armée catholique et royale les 21 et 22 décembre 1793 s'achevant par le massacre de Savenay et ses alentours. Je n'ai pas utilisé la route actuelle de Blain à Bouvron, qui n'existait pas alors puisque créée en 1824, mais l'ancienne voie romaine de Blain au port de Rohars sur la Loire.

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Passage du pont Serin (qui bien sûr n'est pas le même !) sur le ruisseau nommé "ruisseau du Pont Serin". En décembre 1793 ce ruisseau était gonflé des pluies persistant depuis des semaines. Le pont servit pour le passage des piétons et cavaliers ; il semblerait que les conducteurs de chariots essayèrent de passer par le lit du ruisseau de même que le firent les poursuivants révolutionnaires à leurs trousses. En effet un érudit local, qui  a rédigé un bel ouvrage sur Bouvron (et l'abbé Nicolas Corbillet ou Corbillé martyr de Bouvron), écrit qu'au début du siècle (1900) "on voyait encore des éléments de caissons (d'artillerie) et de moyeux dans la boue du ruisseau". Aujourd'hui le ruisseau était calme et rendait difficile d'imaginer ce que ces pauvres gens endurèrent, dénués de tout, même de vêtements, certains étant revêtus des costumes qu'ils avaient pris au théâtre de La Flèche.

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Continuant par la vieille route, entre Bouvron et Savenay - qui n'a rien à voir avec l'actuelle -  c'est l'arrivée à La Moere. Le relais de poste, qui servit de Quartier général à Marceau, vient de disparaître définitivement. Depuis des décennies réduit à un amoncellement de ruines envahies par les ronces, les pelleteuses ont fait leur œuvre afin que les entreprises de maçonnerie puissent couler des dalles de bétons pour construire un agrandissement de la maison de retraite. Exit le souvenir de Marceau, Westermann, Kleber, Canut etc.

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Finalement il ne reste comme témoin de cette époque terrible que l'ancien presbytère, toujours enclos de ses murs aussi anciens que lui, et son porche d'entrée. Il fut un lieu d'accueil, pour une nuit, des combattants et de ceux qui les accompagnaient, exténués.

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Le périple de la journée se termine au mémorial nommé "Croix des Vendéens" terme restrictif qui englobe l'ensemble des combattants qui comptaient des Bretons mais aussi des "résistants" locaux de Saint Etienne de Montluc, de Campbon (Coislin), de Savenay, Besné et autres lieux. D'ailleurs, sur le tombeau, une plaque en bronze mentionne bien: "La Vendée et l'Armorique fidèles dans la vie et la mort à Dieu et au Roy". Ce qui contredit un message électronique d'une personne - paix à son âme - qui m'écrivait que ce jour là les Bretons "étaient aux abonnés absents" !

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Cette Bataille et les massacres qui s'ensuivirent auraient  fait plus de dix mille victimes, hommes, femmes, enfants et prêtres. Gaspar de Bernard de Marigny tirera ses dernières salves pour protéger la fuite des survivants avant d'aller se réfugier dans la sombre forêt du Gâvre, au nord de Blain, puis de pouvoir rejoindre, avec ses hommes, la Vendée. Le pêcheur d'alose et des divers poissons de La Loire, Jean Legland, 26 ans et jeune marié, fera traverser, à ses risques et avec sa barque, plus de 1200 personnes, en plusieurs mois et traversées. Il fera passer, entr'autres personnages, l'abbé Bernier que, dans ses Mémoires confiées à (et rédigées par) son fils, il nomme le "curé de Saint Lo". Ce dernier lui avait confié ses vases sacrés (calice et patène) et différentes pièces d'orfèvreries (chandeliers etc.). Trois ans plus tard, quant les temps furent redevenus plus sereins, Jean Legland prit le chemin de la Vendée pour ramener ses biens à l'abbé Bernier : En remerciement "il m'offrit à manger" !

Terminons par une note caustique : Si le spécialiste de la reconstruction de monuments inexistants avait eu connaissance de l'existence du Relais de Poste QG de Marceau, il aurait pu le restaurer et bâtir le blockhaus qui lui servit pour son Etat-major et la tour de téléphonie, ancêtre du sémaphore, pour entrer en relation avec ses autorités supérieures ?

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21 DECEMBRE 1921, ANATOLE CARDINAL de CABRIERES

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Evêque de Montpellier il fut éblouissant par sa personnalité et d’autant plus éblouissant quant on jette un regard, actuellement, sur la médiocrité de l’épiscopat français (à quelques très rares exceptions près).

Monseigneur de Cabrières est né le 30 août 1830 à Beaucaire, dans le Gard. Après des études à Nîmes il entre au Séminaire de Saint Sulpice et alterne avec la fréquentation de celui d’Issy Les Moulineaux restauré par M. Jacques-André Emery à partir de 1800.

D’abord secrétaire de l’évêque de Nîmes, Monseigneur Charles-Henri Plantier, celui-ci le nomme Vicaire général. Il est nommé évêque de Montpellier en 1873 et reçoit le sacre épiscopal en la cathédrale de Nîmes le 19 mars 1874.

Qu’a-t-il de particulier ?

- C’est, à l’époque, le seul évêque royaliste ; il restera légitimiste jusqu’à la mort du comte de Chambord. Sa fréquentation préférée est celle de Lou Provenço et des Félibres, ceux qui œuvrent pour la culture, la langue, les traditions, le parler, la littérature provençale. Il est ami avec Frédéric Mistral.

- Il met un point d’honneur à ne jamais assister aux  cérémonies du 14 juillet et, inimaginable à notre époque, il célèbre en personne la messe de Requiem, tous les 21 janvier…..au Maitre-autel de sa cathédrale !

Lorsqu’en 1880 le gouvernement décide l’expulsion des Congrégations religieuses le préfet de l’Hérault passe aux actes le 13 octobre et ordonne l’expulsion manu militari des Carmes. Serrure forcée, porte enfoncée à coups de hache, force reste à la loi ! Les récalcitrants furent évacués en charrette, ayant refusé d’obtempérer.

Scandalisé par ce qu’il considère comme un abus de pouvoir vis à vis d’humbles moines sans défense, il fulmine un décret d’excommunication contre le préfet.

Assisté de son Vicaire général, revêtu de son camail couvert du rochet, il se présente à la préfecture, le 16 octobre à 10 heures (anniversaire de l'exécution de la reine Marie-Antoinette) pour lire de vive voix son décret d'excommunication au préfet, qui n’en peut mais ! (contrairement à ce qui est parfois écrit, mais cela fait plaisir, Mgr de Cabrières ne s’est pas déplacé mitré et crossé qui sont des attributs à l’emploi spécifique et précis).

21 DECEMBRE 1921, ANATOLE CARDINAL de CABRIERES

En 1890 il est proposé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; il refuse.

En 1907, par sympathie avec les vignerons en colère qui viennent défiler plusieurs jours à Montpellier, il fait ouvrir sa cathédrale et les portes des églises pour que les révoltés puissent y trouver asile.

En novembre 1911 il est créé cardinal par le pape Saint Pie X.

La Légion d’Honneur lui est proposé en août 1921 et il l’accepte enfin.

Le cardinal de Cabrières décède le 21 décembre 1921, il y a exactement 100 ans. Il est inhumé dans sa cathédrale de Montpellier. Son tombeau est surmonté d’un gisant ; c’est le seul évêque qui soit, ici, honoré de cette façon. Il reste encore connu pour la haute idée qu’il avait de l’Eglise, de sa fonction et de ses fidèles.

Ce n’est certainement pas lui que l’on aurait vu aller en catimini auprès du Ministre de l’Intérieur et des Cultes pour s’excuser d’avoir dit que le secret de confession était au-dessus des Lois de la république !

21 DECEMBRE 1921, ANATOLE CARDINAL de CABRIERES
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30 NOVEMBRE 1801, ABBE PIERRE NAYRAND. REMINISCERE

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30 NOVEMBRE 1801, ABBE PIERRE NAYRAND. REMINISCERE

La loi du 5  septembre 1797 impose un nouveau serment de « haine à la royauté » aux différents acteurs de la vie publique ; les prêtres qui avaient retrouvé un semblant de paix religieuse sont aussi concernés.

Il faut rappeler que les élections de mars avaient amené, légalement, un grand nombre de députés issus des milieux royalistes ; ce qui était insupportable pour trois des cinq membres du Directoire. Car cela était au détriment des révolutionnaires toujours confits dans leurs idéologies qui transpiraient encore le terrorisme. C’est ainsi que Barras, le mitrailleur du parvis de l’église Saint Roch, Reubell et Larévellière-Lépeaux, s’appuyant sur l’armée, avaient fomenté le coup d’Etat du 18 Fructidor An V, 4 septembre 1797 ; le lendemain ils faisaient voter leur loi de haine à la royauté. Ainsi ces soi-disant démocrates pensaient-ils écarter tout risque de restauration du royalisme.

Nous avons eu l’occasion d’éplucher la liste de ces malheureux prêtres et religieux qui furent faits prisonniers et enfermés dans les geôles ou déportés au bagne de Cayenne dans des conditions que l’on trouverait inimaginables pour des animaux ou pour ceux qui furent victimes de la Traite.

C’est ainsi que, pris en octobre 1797  dans les alentours de sa paroisse de Saint Genest d’Ambière dans la Vienne (à l’Ouest de Châtellerault) dont il était le curé, le chanoine Pierre Nayrand (ou Neyrand) fut déporté et emprisonné dans la citadelle de Saint Martin de Ré. Il meurt le 30 novembre 1801 (le Concordat a été signé mais n‘est pas encore appliqué – avril 1802), dans le dénuement le plus complet et de misère. Il avait 62 ans.

Seule une notice aux archives du Diocèse de la Vienne rappelle que ce prêtre a existé.

Dans l'église de Saint Martin de Ré des tables mémorielles rappellent le nom de ces prêtres que l'on a fait "crever" dans des conditions innommables. Un tableau illustre ces prêtres ; l'imaginaire a pris le pas sur la réalité car ils sont représentés en soutane dont le port était interdit, encore, à l'époque. Enfin le tableau cite le nombre de 1023 prêtres et religieux alors que les archives citent le nombre de 1080 dont 68 moururent là  (à mettre en parallèle avec les 3 morts des 200 gibiers de potence envoyés au bagne et dont on parle beaucoup plus) et dont les corps furent jetés dans des fosses au pied des remparts.

30 NOVEMBRE 1801, ABBE PIERRE NAYRAND. REMINISCERE
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MAURICE ROGER, VANNES, PRETRE SCANDALEUX !

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MAURICE ROGER, VANNES, PRETRE SCANDALEUX !

25 novembre 2021 au Tribunal correctionnel de Vannes la justice est passée. Est passée avec sévérité ! L'ex Vicaire général Maurice Roger entendait la sentence prononcée à son égard, après près d'un mois de réflexion sur les détournements de fonds effectués au détriment du Diocèse : 678 MILLE € de versements captés et détournés - dont 175 MILLE € d'honoraires de messe, les honoraires, quasiment sacrés, versés pour des demandes de célébrations de messes pour des défunts ou des demandes d'intercession pour des familles ou des personnes en difficulté ayant besoin de prières auprès de Dieu - détournés pour assouvir en Colombie de bas instincts sexuels (voir le journal La Croix ).

Donc la "justice" a tranché et porté un jugement plein de sévérité : ...... 3 ans de prison avec sursis ! Il doit rembourser  171.239 € (sur 678 MILLE € volés ) dont 145.639  à  l'Association diocésaine  (pour 175 MILLE € d'honoraires de messes volés, sans scrupules, par l'individu).

Elle n'est pas belle la vie d'un pervers qui a porté tort, sans aucun souci, à l'Eglise catholique qu'il a salie et souillée ? De plus il n'est même pas solvable puisqu'il a "craqué" tout cet argent de fidèles confiants pour des relations et prestations intimes tarifées et contre nature avec de jeunes adultes colombiens qu'il a reconnues !

Une autre question se pose sur le plan canonique : les sacrements qu'il a délivrés ; étant selon le Droit canon, en état de péché mortel, sont-ils valides ? Bien sûr les sots gloseront sur cette notion de péché mortel mais cette elle existe bien dans le Droit Canon ! Qu'ils le dénient, c'est leur droit et leur risque mais elle existe !

L'évêque de Vannes va-t-il constituer un procès canonique pour décider de l'avenir de ce renégat ? Le réduire à l'état laïque ou, si l'individu refuse, l'obliger à  endurer une pénitence sévère dans un monastère ? Jusqu'à la fin de ses jours ?

Dans le diocèse de Vannes, qui fut l'un de ceux de Bretagne qui souffrit le plus de la révolution avec ses nombreux prêtres martyrs fidèles à la pureté de leur sacerdoce,  et qui n'eût que Pierre-René Rogue élu Bienheureux (l'abbé Bécavin, de Carquefou ayant été massacré aux Carmes le 2 septembre 1792), n'est-il pas stupéfiant de constater l'inconduite scandaleuse d'un membre de l'Eglise qui, par son rang de Vicaire général était appelé à siéger un jour sur un trône épiscopal et qui, finalement, termine sur un banc  de voleur, d'infamie ?

Le Diocèse de Vannes parle de pratiques douloureuses ; plutôt scandaleuses, oui !

Et maintenant c'est le Diocèse de Paris qui est en pleine tourmente. Pauvre Eglise de France !

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29 DECEMBRE 1793, DES EXECUTIONS ENCORE ET TOUJOURS

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29 DECEMBRE 1793, DES EXECUTIONS ENCORE ET TOUJOURS

Fatal jour pour l'ancien maire de Strasbourg, l'industriel et chimiste de talent mais aussi, funeste présage, le chantre avec Rouget dit de Lisle du chant de l'Armée du Rhin qui exporté à Marseille reviendra à Paris puis dans la future république, le 10 août 1792, sous le nom de Marseillaise.

Cet hymne a été baptisé dans des torrents de sang ; en ce 29 décembre Philippe-Frédéric de Diétrich y mêle le sien. Ce qu'il était loin d'imaginer lors de son interprétation musicale dans la nuit du 24 avril 1792. Il ne pouvait pas imaginer, comme beaucoup de soutiens de la révolution, la barbarie accompagnant cette musique guerrière.

Que lui reproche le Tribunal révolutionnaire ? D'avoir protesté contre la tentative d'attaque du château des Tuileries le 20 juin 1792 et la mise à sac de la même demeure royale, siège de l'exécutif, le 10 août, et les atteintes à la personne du Roi. On lui reproche aussi, à lui le Protestant, d'avoir pris la défense des prêtres réfractaires persécutés. Robespierre lui reproche d'être un dangereux conspirateur.

Il sera réhabilité le 23 août 1795, treize mois après la chute de l'Incorruptible qui fut aussi son persécuteur.

Sont aussi guillotinés sur la même place de la révolution:

- Michel Bourg, 55 ans, couvreur; Pierre Vétrel, 52 ans, tisserand ; Bernard Hourter, 55 ans, couvreur ; Michel Kartz, 48 ans, tisserand ; Etienne Teyssier, négociant ; natifs de Moselle,  convaincus d'avoir entretenu des correspondances avec les ennemis de la république et conspiré contre la sûreté et la liberté du peuple français.

- Claude-Auguste Prévost-Lacroix, capitaine de Division, de Rochefort, accusé d'avoir foulé la cocarde tricolore et arboré la cocarde blanche ; Jean-Marie Allard, 57 ans, curé de Saumur, convaincu par ses propos d'avoir provoqué le rétablissement de la royauté ; Nicolas Gomot, 41 ans, boulanger, de Paris, convaincu d'avoir accaparé du pain pour son propre usage, d'avoir fourni du pain fait avec de la farine inférieure et d'avoir tenu des propos tendant à provoquer la dissolution de la république ; Alexandre Laroque, 42 ans et son frère Hyacinte-Victor Laroque, 32 ans, capitaine de vaisseau, de Quimper-Corentin, convaincus d'avoir entretenu des correspondances contre-révolutionnaires avec les ennemis intérieurs et extérieurs de la république ; Daniel-Félix Burois, 49 ans, convaincu d'être le complice d'un complot et conspiration qui a existé de la part de la Cour dont Lafayette, Bailly, de faire massacrer les patriotes au Champ de Mars le 17 juillet 1791 ; idem pour  Auguste-Amable Clément, 33 ans, horloger.

A Savenay, à la Butte de Sem, on fusille ceux qui se sont rendus sous promesse de vie sauve.

Le 26 décembre du haut de La Tribune de la Convention Merlin lit la lettre que lui a envoyée, de Savenay, le général Beaupuy :"Mon cher Merlin elle n'est plus cette armée royale, ou catholique, comme tu voudras ! J'en ai vu  avec tes collègues Prieur et Thureau les débris consistant en 150 cavaliers battant l'eau dans les marais de Montoir ; et comme tu connais ma véracité tu peux dire avec assurance que les deux combats de Savenay ont mis fin à la guerre de la nouvelle Vendée et aux chimériques espérances des royalistes.

L'Histoire ne nous présente pas de combats dont les suites ont été plus décisives. Ah! mon brave, comme tu aurais joui ! Quelle attaque, mais quelle déroute. Il fallait les voir ces soldats de Jésus et de Louis XVIIse jetant dans les marais ou obligés de se rendre des 5 à 600 à la fois, et Laugrenière et les autres généraux dispersés ou aux abois !

Cette armée dont tu avais vu les restes de la terrasse de Saint Florent, était redevenue formidable par son recrutement dans les départements envahis. Je les ai bien vus, bien examinés; et à leur convenance et à leur mine je t'assure qu'il ne leur manquait du soldat. que l'habit. Des troupes qui ont battu de tels Français peuvent se flatter aussi de vaincre des Peuples assez lâches pour se tenir contre un seul, et encore pour la cause des rois. Enfin je ne sais si je me trompe mais cette guerre de brigands, de paysans sur laquelle on a jeté tant de ridicule, que l(on dédaignait, que l'on affectait de regarder comme si méprisable, m'a toujours paru, pour la république, la plus grande partie et il me semble à présent qu'avec nos autres ennemis nous ne ferons plus que pelotter.

Adieu, brave Montagnard, Adieu.        Le général de brigade Beaupuy".

Relevons le bel hommage à cette armée catholique et royale vaincue

Dominique Jaudonnet de Laugrenière  fait prisonnier à Savenay arguera de révélations importantes à faire,  sera emprisonné à Nantes et tentera de sauver sa vie en "racontant" tout sur l'armée Catholique et Royale. Sa "confession" ne le sauvera pas ; il sera guillotiné place du Bouffay le 14 janvier 1794.                   .                                                                      

         

 

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PROTECTION CHOUANNE CONTRE LES RAYONS DU SOLEIL EN BRETAGNE

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PROTECTION CHOUANNE CONTRE LES RAYONS DU SOLEIL EN BRETAGNE

Une ombrelle estampillée aux « armes » du  Souvenir Chouan de Bretagne a été créée pour les Membres du Souvenir Chouan de Bretagne (et exclusivement pour eux).

A ouverture automatique par pression sur un simple bouton cet abri portatif peut aussi être utilisé pour se protéger de la pluie (phénomène atmosphérique qui se manifeste parfois en  Bretagne mais moins qu’en Normandie).

Manche canne, tige en métal, permettant de l’utiliser plus utilement que les bâtons de ski revisités pour la marche, il est aux tons de la Bretagne, blanc et noir ; il donne un petit air breton (British outre-Manche).

Le prix est modique 11,50 €. En cas d’envoi postal les frais d’expédition sont de 8 € (colissimo sans signature) pour un ou deux exemplaires. Chèques à l’ordre de ASCB (Association du Souvenir Chouan de Bretagne). Pour la région nantaise et le Morbihan se renseigner par la messagerie (contact sur le Blog, Messenger sur FB).

 

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PREMIERE NOYADE A NANTES, AN II DE LA REPUBLIQUE.

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PREMIERE NOYADE A NANTES, AN II DE LA REPUBLIQUE.

Baptisé le 17 mars 1756 au  lendemain de sa naissance dans sa ville de Yolet (proche d'Aurillac) Jean-Baptiste Carrier va annoncer dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre 1793, du haut de la chaire de l’actuelle église sainte Croix, alors Club Vincent La Montagne, un mode d'extermination moderne: Les Noyades. Il n’en est pas l’initiateur comme je l’ai souvent dit et  écrit ; c’est sous sa mandature, certes,  avec sa malfaisante neutralité, sans doute, mais cette première noyade est l’œuvre des Marats et des sbires de Lamberty.

Il n'est pas, à proprement parler,  l'inventeur se ce mode d’extermination ; des expériences ont déjà eu lieu aux Ponts de Cé dans le Maine et Loire (Collot dit d’Herbois ?) et à Château-Gontier en Mayenne (Thirion ?) en octobre. Les premières victimes, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre 1793, sont des prêtres dont l'âge va de 29 à 81 ans (et non pas de vieux prêtres comme souvent écrit)

D'autres Noyades vont suivre et  se poursuivront après le départ de Carrier en février 1794. Elles toucheront des personnes différentes, hommes, femmes, enfants mais elles se sont accélérées après la débâcle de Savenay (23 décembre 1793).

Jamais un procédé aussi ignoble n'avait été inventé pour se "débarrasser" en masse d'opposants de manière rapide et peu coûteuse, comme on noie des chatons, ce qui maintenant est puni par la loi !

On parle des Noyades comme d'un crime réel mais de façon intemporelle. A-t-on imaginé l'angoisse et la souffrance de ceux qui en ont été les victimes ? L'obscurité,  le froid, l'eau qui monte dans les embarcations, la révolte, l'angoisse, l'eau qui envahit les bouches, les corps, les poumons ? La mort enfin avec toute ses souffrances ? Et l'ultime question : Mais qu'est-ce que j'ai fait pour être ainsi traité ?

Lors des journées du Patrimoine en 2011, évoquant les Noyades de Nantes mes deux interlocutrices, deux charmantes hôtesses chargées de la visite d'un hôtel particulier ouvert au public, pensaient à deux "jeunes" tombés dans la Loire après une soirée passablement alcoolisée. L’Histoire des Noyades de Nantes sous la révolution était passée largement au dessus de la tête de ces charmantes Pimprenelles qui découvraient une page cachée de l'Histoire de Nantes.

Si la galiote "La Gloire" servie pour la Traite et qu'il y eut des morts à bord lors de traversées qui duraient aux alentours de 6 à 8 semaines, ces décès touchaient autant les malheureux esclaves que le personnel d'équipage, aux alentours de 8 à 10 % des personnes embarquées et jusqu’à 14 % des équipages.

Les 99 prêtres embarqués sur La Gloire le 28 octobre seront mis sur une sapine le 16 novembre 1793 et noyés en Loire. Embarquement de 19 jours, distance parcourue = Zéro. Pourcentage de décès 100%. Jamais un taux pareil n'a été obtenu lors de la Traite. Et pour cause: ce que Taubira n'a jamais compris, Ayrault non plus, ces malheureux Noirs représentaient une valeur pécuniaire et marchande ; on ne tue pas un investissement. Par contre, pour la Convention, et avant elle pour la Législative, les prêtres n'avaient aucune valeur marchande. Ils étaient obscurantistes, ne représentaient rien et en plus il fallait les nourrir, chichement, très chichement mais les nourrir !

Et lorsque l'ex diva nantaise dénonce les profiteurs nantais de l'esclavagisme, il oublie que ces profiteurs de la misère humaine furent ses prédécesseurs en politique. Les 132 Nantais, ces richissimes bourgeois et négriers poursuivis par la rancœur de Carrier et qui seront, indirectement, les causes  de sa chute, furent tous de fermes soutiens du jacobinisme et de la Révolution. Ils enverront même, en 1793,  une délégation pour dissuader la Convention de supprimer la Traite !

Jean-Marc devrait consulter ses sources avant de fulminer des excommunications !!!

Lorsqu’il a créé son mémorial de l’esclavage il a fait incruster sur son esplanade des plaques de verre portant les noms des bateaux qui auraient servi au transport des esclaves, des côtes d’Afrique jusqu’aux Caraïbes ; parmi elles, outre La Gloire, "La Thérèse" et "La Louise" deux autres galiotes qui servirent de prison avant les noyades.

Pourquoi des bateaux comme prison ? Tout simplement que la garde était faite de façon naturelle par la Loire et que deux à quatre hommes sur le pont suffisaient. Économique ! Quand à l'éventuel loyer de location, il suffisait de raisonner le propriétaire éventuellement vindicatif en lui promettant une place à l'intérieur de son embarcation.

L’an dernier nous n’avons pu commémorer cet épisode de l’Histoire de la république en raison de la Terreur sanitaire imposée par le gouvernement. Cela aurait été la 23ème commémoration.

La commémoration prévue samedi 20 novembre (ça aurait été la 24ème) avec jet de gerbe est annulée ; nous n’aurions été que trois ce qui n’aurait fait guère sérieux pour la manifestation de la Vérité. Alors que pour un mensonge (des noirs noyés en Loire) Johanna (mairedenantes) peut réunir des dizaines de personnes. C’est vrai qu’il est plus facile de trépigner derrière son clavier en fulminant contre les assassins révolutionnaires !

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19 OCTOBRE 1781, YORKTOWN… LA FIN DE LOUIS XVI ???

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19 OCTOBRE 1781,  YORKTOWN… LA FIN DE LOUIS XVI ???

Des occupations diverses et variées m’ont retardé pour le rappel de cette date.

Il y a 240 ans les Forces royales françaises envoyées par le Roi Louis XVI donnaient la victoire au camp des Anglais « Insurgents » ; possesseurs des colonies anglaises aux Amériques, ils étaient révoltés contre leurs compatriotes venus de la lointaine Angleterre pour remettre de l’ordre dans ces 13 colonies qui s’étaient autoproclamées indépendantes à l'initiative d'un certain Georges Washington sous le nom d’Etats unis. Déjà chez ces précurseurs des Américains une question de sous : les taxes fixées par le royaume d’Angleterre, en particulier sur le thé. Mais ils voulaient aussi couper tout lien avec « la mère patrie ».

Contrairement à ce qui est vu dans le spectacle Charette (Dernier panache) au Puy du Fou, Washington (Ville de lavage en français) n’est pas venu en France. Son émissaire est, entr’autres, Benjamin Franklin. Il y a, en effet, un grand différend entre le Royaume et lui : L’Anglo-américain, nommé commandant en chef des armées, était le 28 mai 1754 officier de la milice britannique de Virginie, opérant notamment contre le Canada français, Vice-royauté du Royaume de France (qui représentait quand même le quart de la surface de l’Amérique du Nord !). Le Gouverneur canadien français du Fort Duquesne avait envoyé une délégation demandant aux Britanniques de se retirer des terres françaises de Virginie où ils s’installaient malgré les Traités. Cette délégation de 30 hommes, conduite par Joseph Coulon de Jumonville, fut prise dans un traquenard monté par Washington. Tous, sauf un, furent massacrés et scalpés par les Britanniques. La Cour de France avait considéré cette exaction comme un crime majeur et ne l’avait pas oublié.

C’est donc Benjamin Franklin qui était venu solliciter le soutien de Louis XVI à Versailles. Il avait débarqué le mercredi 4 décembre 1776 à Saint Goustan, le port d’Auray ; en effet une grande tempête s’était déclarée sur l’embouchure de la Loire  et les vents contraires empêchaient la frégate Reprisal (Représailles en français) d’accoster à Paimboeuf avant de remonter jusqu’à Nantes. Franklin est souvent présenté comme un gentil autodidacte épris de liberté ; la frégate sur laquelle il a navigué est un bateau de guerre appartenant au Congrès des Etats indépendants. La Liberté c’est bien mais ne nourrit pas son homme ; les cales du Reprisal contiennent de l’indigo pour une valeur de ₤ 3000 sterling (+ ou – 424.770 €). Franklin écrira à Silas Dean, autre émissaire des Insurgents, qu’il compte bien en tirer 10 mille  (+ ou – 1.020.740 € sources A.N Angleterre) en vendant ce stock  de teinture en France. Guerre ou pas, mendier l’aide du Roi certes, mais les affaires "c’est les affaires" !

On sait la suite, le financement en sous-main de l’expédition du fringant La Fayette par le Roi Louis XVI, par l’intermédiaire de Victor-François de Broglie et Guy du Boismartin, le départ sur La Victoire trois mois après le Breton Armand Tuffin de La Rouërie, futur colonel Armand, qui fit l’expédition à ses frais, lui.

On oublie le mépris de Villedelavage pour les volontaires français, alors que le Traité d’alliance entre le Royaume et les Insurgents a été signé le 24 juillet 1778 et les aides livrées : « La prodigalité avec laquelle on a distribué les grades aux étrangers amènera certainement l’un de ces maux : rendre notre avancement militaire méprisable, ou ajouter à nos charges actuelles en encourageant au dessus d’eux des étrangers qui n’ont d’autres titres qu’un orgueil et une ambition effrénés... ». On ne peut pas dire que ce soit des propos très aimables pour des Français qui ont traversé l’Atlantique parfois dans des conditions périlleuses et à leurs frais. Seul le vibrionnant La Fayette semble avoir des liens privilégiés avec le Commandant en chef : la franc-maçonnerie arrange bien les choses !

            Dans ses  mémoires La Fayette, devenu Lafayette, osera écrire  que c’est lui « le héros des deux mondes » (comme il se surnomme en toute modestie) qui est venu solliciter l’aide de Louis XVI en février 1779 alors que le Traité d’amitié a été signé depuis 11 mois.

Entre février et août 1781 La Rouërie fait un aller retour en France pour venir acheter, toujours à ses frais (il a du faire des emprunts pour cela), des vêtements et de l’armement pour ses hommes.

La victoire finale est acquise grâce au comte de Rochambeau, sur terre,  mais surtout au Lieutenant général des Armées navales le comte de Grasse qui, avec ses vaisseaux, fera le blocus de la baie de Chesapeake empêchant les Anglais d’approvisionner les leurs. C’est son plan qui avait été retenu par Villedelavage et non celui de l’inconsistant Lafayette qui voulait attaquer New-York aux effectifs militaires bien supérieurs à ceux des Français. Après la victoire ce dernier se hâtera de prendre le premier bateau pour la France (la frégate Alliance, qui est leur seul bateau, mise à sa disposition par le Congrès) le 24 décembre 1781, afin d’aller raconter « sa » guerre à la Cour de Versailles où il arrivera le 17 janvier 1782

Le comte de Grasse reprendra la mission confiée par le Roi : assurer la sécurité des transports maritimes de Sa Majesté très chrétienne. Il sera fait prisonnier dans un combat naval aux Saintes livré par les Anglais, en avril 1782, et libéré en août 1783 pour négocier le Traité de paix de Paris le 3 septembre 1783.

Armand Tuffin, marquis de La Rouërie, débarquera à Brest le 11 mars 1784, après avoir soldé tous les hommes qui ont servi sous ses ordres ; il est presque ruiné et Lafayette est immensément riche !

Le conflit a coûté très cher au Royaume : aux alentours de 52 millions de Livres (20 millions prêtés et 32 millions avancés) auxquels il faut ajouter les dépenses inévitables pour faire face à la guerre subséquente avec l’Angleterre : 1 milliard de Livres ce qui représenterait 1.052.000.000, à peu près 12 milliards de nos €. C’est à dire la moitié de 5 ans (+ ou – 2.360.000.000 de Livres) de budget du royaume. Bien entendu cette guerre aux Amériques est un facteur aggravant du déficit en particulier depuis Louis XV et du bilan économique catastrophique de la Guerre de 7 ans (1756-1763) qui priva le royaume des richesses de ses territoires d’Outre-mer perdus. Pour Louis XVI le soutien aux Insurgents fut une revanche des pertes de cette même guerre.

Face à cette situation économique préoccupante Louis XVI va convoquer les Etats-Généraux afin de trouver une solution. Nous savons que sous l'influence de Mirabeau, le 23 juin 1789, cette réunion des Etats va dégénérer en auto-proclamation des députés en Assemblée nationale et tout va déraper en conflit politique sous l’influence des très nombreux juristes (avocats et magistrats), l’arrestation du Roi, sa destitution, l’abolition de la Royauté remplacée le 21 septembre 1792 par l’An I de la république (contrairement à la légende la république n’a jamais été proclamée).

            Après un procès inique la tête du Roi tombera sur l’échafaud le 21 janvier 1793 ainsi que celles de nombreux nobles et membres du Haut clergé des Etats Généraux qui avaient refusé une position conciliante sur leurs privilèges pour sortir le royaume du chaos économique.

            Et les Américains là-dedans ? Ils continuent leurs petites affaires ; Gouverneur Morris sera approché par Necker pour que les jeunes Etats-Unis remboursent  au royaume les 52 millions de Livres (624 millions d’€)  prêtés ou avancés. Le Congrès Etasunien arguera de son incapacité économique. La même demande sera faite par la Convention qui aura ajouté des intérêts de retard. La réponse du Congrès sera claire et nette, fin de non-recevoir, très américaine comme dans nos temps actuels : « cet argent a été prêté par le Roi et non par la république » ! Ce qui entraînera la guerre de Course par les révolutionnaires contre les Américains.

 2 ANS  après Yorktown le Traité de Paris (septembre 1783) entérine les accords de paix entre les belligérants ; 

6 ANS après le Traité de Paris les Etat Généraux convoqués par Louis XVI  se sont mués en Assemblée nationale Constituante pour chambouler les lois du Royaume ;

10 ANS après Yorktown la Monarchie est devenue constitutionnelle abolissant au profit du peuple (du moins est-ce ce qu'on lui fait croire) une grande partie de son pouvoir régalien ;

10 ANS après le Traité de Paris Louis XVI n'est plus et la royauté a été abolie un an plus tôt. L'Angleterre a perdu son ennemi héréditaire, William Pitt s'en frotte les mains et l'ignoble Barère a trouvé un banquier !.

Il est possible de conclure que, finalement, la victoire de Yorktown a coûté la vie à son principal auteur.

Article extrait des 35 pages consacrées au sujet, avec ses nombreuses sources, dans La Revue N°45 de juin 2018.

 

19 OCTOBRE 1781,  YORKTOWN… LA FIN DE LOUIS XVI ???

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MAURICE ROGER, PRETRE SCANDALEUX à Vannes..

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MAURICE ROGER, PRETRE SCANDALEUX à Vannes..

"Malheur à l'homme par qui le scandale arrive" (Matthieu XXVI-39).

Suspecté de détournements de fonds Maurice Roger avait été relevé en 2016 de son poste de Vicaire Général, qu'il occupait depuis 2009, par l'évêque de Vannes Monseigneur Raymond Centène qui l'avait nommé à ce poste. Il était fait allusion à des sommes de dizaines de milliers d'€.

J'avais entendu parler, fin 2016 de 200 à 300 mille €.

Le procès au tribunal correctionnel de Vannes, le 21 octobre dernier, a révélé des faits autrement scandaleux ; car ce n'est pas pour des frais d'habillement ecclésiastique que cet individu (qui allait dans une tenue plutôt débraillée pour un prêtre, à fortiori Vicaire Général) a détourné 678 Mille €. Cela seulement pour le diocèse de Vannes ; il a avoué que ses prédations avaient commencé dès 2003, alors qu'il était secrétaire au Vatican.

Lorsque l'affaire a éclaté on ressentait beaucoup de gêne pour expliquer un tel détournement de fonds, détournement composé de 175 Mille € d'honoraires de messes devant  être dites pour le repos de l'âme de fidèles défunts ou pour des intentions particulières ; et c'est certainement ce qui est le plus abject car cela touche au caractère sacré de la sainte messe. L'évêque de Vannes a certifié que, finalement, ces messes ont été célébrées ; mais pas en temps et en heure ! Que Dieu lui pardonne cette infamie que d'avoir détourné de leur but premier ces intentions de messes uniquement pour aller assouvir de bas instincts charnels intimes tarifés avec de jeunes hommes adultes en Colombie (journal La Croix 22 octobre 2021).

Cette pourriture, car il n'y a pas d'autres mots, sans foi ni loi a " aussi empoché quelque 255 000 € de dons extorqués à une cinquantaine de laïcs, auxquels s’ajoutaient pas moins de 248 000 € « empruntés » sans espoir de remboursements, notamment à des confrères et des congrégations religieuses (La Croix 22 octobre 2021).

La justice des hommes est passée : 2 ans de prison........avec sursis. C'est tout ! Aurait-il été relaxé à La Roche sur Yon ? L'affaire a été mise en délibéré jusqu'au 25 novembre.

On attend maintenant de l'Eglise qu'elle prononce une réduction à l'état laïc de ce triste individu, un "Suspens a Divinis" ! Ce serait la moindre des choses !

Normalement un Vicaire général est appelé au Siège épiscopal  ; lui se contentera du banc d'infamie !

Malheur à celui qui scandalise un de ces petits ; il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attacha une meule autour du cou et qu'on le précipitât au fond de la mer (Marc IX-45-47-48).

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UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

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UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

C‘est accompagné de deux membres du Souvenir Chouan de Bretagne que je suis allé explorer, sur le plan de l’Histoire du soulèvement, le pays de Cerizay dans les Deux-Sèvres. ce sera aussi la découverte dans l'église de Courlay du vitrail de Jésus-Christ pleurant sur la France, thème d'actualité avec la déchristianisation de notre pauvre pays.

Mais auparavant ce fut, le samedi matin, grâce à Marie-Laure, la découverte du château de Pugny, des ruines achetées il y a six ans par un particulier qui pensait acquérir une ferme. Une association des amis de Pugny a été créée et exhume de riches éléments d’architecture enfouis sous la terre et les gravats ; en particulier les structures d’un reste d’escalier et ce qui devait être un sudarium créée par  le propriétaire de retour des Croisades. La tâche de restauration est énorme mais ne décourage pas le propriétaire des lieux. Il faudra évacuer entre deux à trois mètres de hauteur de déblais divers. De ce château est parti le premier soulèvement de la Vendée.

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

Ensuite mon guide nous fit prendre la direction de La Chapelle Saint Laurent pour rendre visite à Notre Dame de Pitié en  sa basilique. Elle est construite entre 1890 et 1920, sur le site d’une ancienne chapelle et abrite une Piéta qui daterait du XVème XVIème siècle. Cette statue sauvagement abîmée par les Bleus pendant la révolution a été restaurée en 2001. Ce site est un lieu de pèlerinage important en Bas Poitou. A Courlay nous saluons la mémoire de François-Joseph Texier massacré en haine de la foi en 1793.

Richard Lueil va nous concrétiser, par la présence « in situ », le passage de la Colonne Infernale de Grignon et son adjoint Lachenay. Notre guide connaît parfaitement son sujet qu’il a narré dans son excellent ouvrage « Moi, Grignon, général de Colonne Infernale ».

Notre colonne suiveuse, montée sur 260 chevaux aux rênes tenues de main ferme par notre cicérone va suivre le parcours sinueux de cette Colonne qui dévasta tout sur son passage, exterminant les humains et détruisant les constructions. Les Vikings à la sauce révolutionnaire, au nom de la liberté.

Le bâti a été reconstruit sur les ruines, les noms des hameaux martyrs sont les mêmes. On imagine l’impact publicitaire auprès de la presse « bien pensante » si chaque propriétaire fixait sur sa maison une simple plaque « Maison reconstruite sur les ruines laissées par le passage de la Colonne républicaine du général Grignon en 1794. Des centaines de plaques témoin ! Plusieurs centaines de personnes furent en outre exterminées, violentées et massacrées.

Nous sommes dans un des territoires où subsiste toujours « la Petite Eglise » ou Eglise des dissidents qui, depuis 1802 date de son application, refusent le Concordat de Napoléon (et, bien évidemment, la Constitution civile du Clergé de juillet 1790). On pourrait presque la qualifier de religion d’initié tant la religion catholique concordataire est rejetée ; ce qui est dommage car ces catholiques se privent des indispensables sacrements (sauf le baptême que tout catholique – même dissident - peut donner). Quelques ralliements se sont faits y compris récemment. L’église de Courlay signale par une plaque un retour dans l’Eglise sous le pontificat de Paul VI.

Richard en profite pour nous emmener au cimetière de Montigny ; à quelques mètres de distance la tombe d’un prêtre dissident dont les inscriptions sont effacées et celle du curé de la paroisse l’abbé Favrelière décédé en 1871 qui durant 35 ans « sut plein de bonté de piété et de zèle ramener cette paroisse dissidente à la véritable Eglise ». 

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

A Saint André sur Sèvre la tombe de l’abbé Pairière, fleurie et portant des ex-voto, est la seule du cimetière qui soit orientée vers l’Est, vers le Levant  (le corps est déposé visage tourné vers l’Est mais aussi vers la croix qui surplombe la tombe); la plaque mentionne, comme pour tous les prêtres de la dissidence « Prêtre catholique ». A quelques mètres la tombe de Marie Milasseau rescapée à l’âge de 8 ans et demi d’un massacre de soixante personnes par la Colonne de Grignon. Ses pleurs ont ému un bourreau Bleu. Elle mourra, célibataire, âgée de 88 ans ; ses parents ont survécu mais d’autres membres de sa famille ont péri.  A quelques kilomètres d’ici, dans le cimetière de Montravers une plaque apposée sur une tombe par Les amis du Pont Paillat fait mémoire de François Coudrin capitaine de paroisse ; d’après Richard ses restes sont à proximité ; sa tombe, comme d’autres, a été éliminée pour que les cortèges puissent se rendre plus aisément au monument aux Morts.

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

Dimanche messe en la chapelle de Beauchêne, église du bourg rattaché à Cerizay. Elle est tenue par les Chanoines de Saint Augustin du Latran depuis 1872, dont le couvent jouxte la chapelle. Ils furent appelés ici par Julien de La Rochejacquelein. Dédiée à Notre Dame elle est un lieu de pèlerinage depuis le XIIème siècle ; dans un joli retable récemment restauré, Marie, en majesté, montre son fils aux fidèles. Le Prieur est le Père Pauwlak, polonais d’origine, qui prit la parole avant la bénédiction finale sur les affres que traverse notre Eglise et parla fort bien. Allant le voir dans la sacristie après la messe je le félicitais  pour ses mots mais en lui faisant remarquer que si 3,5% des actes pervers dits pédophiles étaient le fait de certains « dérangés » il serait bon que l’Etat recherche les 96,5 % autres prédateurs pervers. Enfin si 2 % des clercs (et non-clercs) sont impliqués dans cette crasse il vaudrait mieux parler des 98 % qui font bien leur travail !

Un grand vitrail au Nord illustre un pèlerinage avec Messieurs Gaspard de Marigny et Louis-Marie de Lescure, portant le scapulaire ; une clef de voûte porte les armes des La Rochejacquelein.

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

Avant le déjeuner passage par Courlay : un habitant a du trouver que le bassin était sale et y a versé de quoi le nettoyer.

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

L’intérieur de l’église contient un monumental retable (1750) et deux vitraux consacrés à des victimes de la révolution : un groupe de douze femmes et le septuagénaire François-Joseph Texier assassiné au bord de la route car il ne voulait pas crier Vive la république et s’obstinait à crier « Vive Jésus, Vive sa croix ».

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

Un autre témoignage intéressant : une porte qui porte les traces de la visite affectueuse des républicains-voleurs entrés par effraction violente dans l’église le 21 novembre 1906.

Nous partons ensuite pour le site des batailles du Bois du Moulin aux chèvres en juillet 1793 puis en octobre ; Richard, qui a bien étudié le cadastre, les situe plus bas dans ce qui est maintenant un champ cultivé ; il faudrait pouvoir s’approcher mais le chemin creux est difficilement accessible et privé.

Périples dans la campagne toujours dans les traces sanglantes de Grignon. Passage par Nueil Les Aubiers où  dans le cimetière se trouve la tombe de deux « prêtres catholiques » les abbés dissidents Jacques-Noël Fossey et Jean-Nicolas Ousouf.

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

Puis nous nous rendons à Saint Clémentin, encore un autre village martyr des exactions de la Colonne de Grignon ; (de toute façon ce n’est ici qu’une succession d’Oradour sur Glane ; à la différence que si ce village souffrit d’ennemis de la France ici ce sont des révolutionnaires qui persécutèrent leurs compatriotes). Nous faisons d’abord un arrêt au cimetière sur la tombe de l’abbé Pierre Larc qui fut le curé de Saint Clémentin  de 1755 à 1801. Il n’a jamais quitté sa paroisse pendant le temps de la révolution (sauf trois mois) ; il se cachait dans sa paroisse ou aux alentours. Il a reconstitué tous les registres (ou presque) paroissiaux déchiquetés par les hordes de Grignon. Richard confie : « Les dernières paroles rapportées dans le registre du curé Pierre Larc n’ont été que pour réclamer uniquement des prières pour tout le mal qu’il s’était donné pour conserver les registres et avoir subi les errances d’un prêtre à cette époque ».

 

Nous faisons  ensuite une halte à la très jolie chapelle de Notre Dame des rosiers, logée dans la nature au bout d’un joli chemin aux vieux arbres sans doute témoins de tous ces crimes. Les Bleus auraient voulu la brûler mais la voûte et l’autel sont en pierre.

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

Nous faisons un arrêt devant une croix que Richard voulait me faire connaître car il y a toujours ressenti de drôles de sensations ; trois personnes seraient ensevelies à faible distance sans aucun doute victimes de Grignon.

La journée se termine, il est tard et il faut rentrer ; après avoir remercié mes compétents guides nous nous promettons de continuer d’autres visites dans des « Chemins secrets ».

UN CHOUAN DANS LE PAYS CERIZEEN.

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